CAMPAGNE DE SENSIBILISATION DES AFC, DES LE 5 MAI : « QUELLE SOCIETE VOULONS-NOUS ? »

Les AFC lancent une campagne de sensibilisation à destination des parlementaires et des Français sur le sujet de l’euthanasie et du suicide assisté.


Une société du soin et de l’attention, ou une société du renoncement et de la mort sur ordonnance ? Voilà le thème de sensibilisation et de réflexion proposé dans cette campagne des AFC.
Sous forme de visuels expressifs, une même situation de souffrance est illustrée selon la logique du développement des soins palliatifs ou selon celle de l’aide à mourir.
Les scènes sont tirées de faits réels survenus dans les pays qui ont déjà légalisé l’euthanasie et/ou le suicide assisté.
L’objectif est d’alerter les parlementaires et le grand public sur les effets négatifs que la Loi sur le « droit à l’aide à mourir » produirait : – elle concernerait chaque personne qui aurait à se poser la question de ne plus « peser » à la fin de sa vie, – elle introduirait une confusion entre « soigner » et « faire mourir », – elle créerait des conflits au sein des familles, – elle n’éviterait pas les dérives successives – elle affaiblirait la relation de confiance avec les soignants.
Les cinq visuels seront envoyés aux parlementaires par courrier dès le 5 mai et diffusés en même temps sur les réseaux sociaux.

Ensemble pour la vie – Les Associations Familiales Catholiques

ARTICLE CNAFC DU 5 MAI « DIRECTIVES ANTICIPEES : DE QUOI PARLE-T-ON ? »

Exprimer ses volontés médicales avant qu’il ne soit trop tard : c’est tout l’enjeu des directives anticipées, un outil encore méconnu mais essentiel pour rester maître de ses choix.

Les directives anticipées sont le recueil des volontés d’une personne, qui les écrit en prévision du jour où elle ne peut plus le faire elle-même. Elles y expriment, par avance, la volonté de poursuivre, limiter, arrêter ou refuser des traitements ou actes médicaux.

Les directives anticipées ne sont sollicitées que lorsque la personne est incapable de s’exprimer sur ses choix médicaux. Si elle est en état de communiquer, son avis direct est privilégié.

L’objectif de ces directives est de guider les médecins dans leurs décisions. Elles s’imposent aux professionnels de santé, qui doivent les appliquer, sauf dans deux situations très précises : en cas d’urgence vitale – où il est nécessaire d’agir rapidement avant de prendre le temps d’évaluer les volontés de la personne ; lorsqu’elles sont jugées inadaptées ou non conformes à l’état de santé du patient.

Pour les rédiger, il est possible de remplir un modèle ou de rédiger un document libre. Celui-ci doit préciser l’identité de la personne, ses volontés concernant les traitements médicaux à la fin de sa vie (poursuite, limitation, arrêt ou refus de soins) ainsi qu’une signature et une date de rédaction.

Bien que rien ne soit précisé à ce sujet dans la loi, il est conseillé d’échanger sur ses choix, avec sa famille et/ou une personne de confiance, ainsi qu’avec un médecin.

Un livret détaillant ces démarches, ainsi que les rôles de la personne de confiance, est en cours de préparation par la CNAFC (Confédération Nationale des AFC).

Directives anticipées : de quoi parle-t-on ?

ARTICLE CNAFC – LA LOI SUR LE DROIT A L’AIDE A MOURIR.

Alors que le texte sur “le droit à l’aide à mourir” arrive le 12 mai prochain à l’Assemblée, Pascale Morinière en décrypte les enjeux sur RCF.

Une intervention de Pascale Morinière à écouter sur RCF 

La commission des affaires sociales de l’Assemblée a achevé l’examen du texte sur « le droit à l’aide à mourir ». Où en sommes-nous ?

Ce texte arrivera en discussion dans l’hémicycle lundi prochain, le 12 mai avec le texte sur les soins palliatifs. Ces 2 textes seront examinés ensemble puis se concluront par un vote solennel le 27 mai.

Après cette première lecture, le Sénat examinera à son tour les textes en première lecture. Ils reviendront ensuite à l’Assemblée pour une seconde lecture, puis au Sénat. Nous ne sommes qu’au début d’un long processus législatif.

Et que pensez-vous du texte sur l’aide à mourir ?

Ce texte est très inquiétant et d’une grande violence pour toutes les personnes fragilisées. Il s’agit en l’état du texte le plus permissif au monde !

Tout d’abord, les conditions médicales d’accès permettent d’y inclure de très nombreuses pathologies dès le diagnostic posé ce d’autant qu’il n’existe pas de définition précise de ce qui constitue la phase avancée d’une maladiePourront par exemple être concernés les cancers, les maladies neuro dégénératives, Parkinson, Alzheimer, l’insuffisance cardiaque ou rénale, le diabète, la sclérose en plaques, les maladies auto-immunes etc…

Les contrôles ne pourront avoir lieu qu’à posteriori, c’est-à-dire une fois la personne décédée.

On prévoit de punir toute opposition au suicide assisté ou à l’euthanasie d’un an de prison et 15 000€ d’amende mais, en revanche aucun délit d’incitation à recourir à l’aide à mourir n’a été prévu.

Aucune clause de conscience explicite n’est envisagée, en particulier pour les infirmiers ou les pharmaciens, moins protégés que les médecins.

Et le patient pourra choisir à la carte entre suicide assisté et euthanasie.

Quelles pourraient être les conséquences ?

Tout d’abord une absence de frontière entre soins et aide à mourir avec une perte de confiance envers les soignants. Mais aussi, comme dans les autres pays, un élargissement des conditions d’accès pour les mineurs, les malades psy, l’inscription dans les directives anticipées etc… En même temps et sous la pression du vieillissement de la population, la tentation de faire des économies sur la fin de vie alors que les soins palliatifs sont onéreux.

J’invite les auditeurs à écrire à leur député avec le site Ensemblepourlavie et à prier avec la neuvaine en cours sur Hozana.

La loi sur le droit à l’aide à mourir

ARTICLE DE LA CNAFC : WISH FOR A BABY : UN SALON CONTROVERSE, ENTRE INFERTILITE ET MARCHANDISATION DE L’HUMAIN.

Le salon “Wish for a Baby” promet un accompagnement à la fertilité pour les couples, et promeut la GPA, pratique pourtant interdite en France.

Pendant plusieurs années, le salon “Désir d’Enfant” – connu également sous son nom international Wish for a Baby – s’est tenu à Paris, promettant soutien et accompagnement aux couples confrontés aux difficultés de procréation. Derrière cette façade bienveillante se cachait pourtant un tout autre enjeu : la promotion de pratiques interdites par la législation française, comme la gestation pour autrui (GPA).

Un salon aux multiples thématiques, mais un message équivoque

Présenté comme un rendez-vous d’information sur les problématiques liées à la fertilité, le salon abordait un large éventail de sujets : SOPK, PMA, FIV, endométriose, don de gamètes, infertilité masculine, adoption ou encore désir d’enfant après 40 ans. Des conseils juridiques et des méthodes naturelles étaient également proposés.

Mais sous ce programme varié, c’est bien la GPA – pourtant illégale en France – qui s’est imposée comme l’un des points centraux, avec la présence d’agences étrangères telles que Gestlife, dont le slogan sans équivoque est : « La gestation pour autrui est notre vie ». Un positionnement qui heurte de plein fouet l’éthique française et le principe de non-marchandisation du corps humain.

Une opposition juridique et associative déterminée

Face à ce qu’elles ont considéré comme une offensive contre le droit français, de nombreuses associations comme Juristes pour l’enfance (JPE), la Confédération nationale des AFCLa Manif pour tous se sont mobilisées pour empêcher la tenue de ce salon et dénoncer la promotion de la GPA.

Dès 2020, une série d’actions judiciaires est engagée pour alerter les autorités sur la tenue du salon et la promotion de pratiques interdites comme la gestation pour autrui. Référés, plaintes et décisions de justice s’enchaînent, notamment pour faire bloquer l’accès à des sites spécialisés dans la GPA.

Finalement, en 2025, les organisateurs renoncent à tenir l’événement en France, marquant la fin d’un salon devenu symbole d’un affrontement éthique majeur.

Un tournant décisif ?

Le retrait du salon “Wish for a Baby” marque un point d’arrêt à des années de tensions autour d’un événement controversé. S’il reste possible que ce type d’offres refasse surface sous d’autres formes, le message envoyé par les juridictions françaises et les associations est clair : la marchandisation du corps humain n’a pas sa place dans l’Hexagone.