COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CNAFC (6/10/2025) : POUR LA PROTECTION DES CONSOMMATEURS.

Les AFC s’alarment de l’annonce de la probable suppression de l’Institut national de la consommation (INC), organisme public essentiel au service des consommateurs depuis plus de 50 ans.

La CNAFC, association familiale de consommateurs, s’alarme de l’annonce de la probable suppression de l’Institut national de la consommation (INC), organisme public essentiel au service des consommateurs depuis plus de 50 ans.

Le 15 mai dernier, lors de son audition devant la commission sénatoriale sur les agences de l’État, la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a déclaré que l’INC serait supprimé car, selon elle, « ses missions sont échues ». Une déclaration qui soulève de vives inquiétudes et qui, pour nous, ne peut rester sans réponse.

L’INC n’est pas un organisme dépassé. Il est un pilier de l’information indépendante, un soutien indispensable pour les associations de consommateurs, notamment quant à la formation, et un acteur clé de l’éducation à la consommation. Grâce à des outils comme le magazine 60 Millions de consommateurs ou l’émission Consomag, l’INC joue un rôle unique pour décrypter les offres, alerter sur les pratiques abusives et aider chacun à faire des choix éclairés.

Dans un contexte de complexification croissante des marchés (énergie, assurances, télécoms, immobilier…), d’inflation, de scandales sanitaires, de désinformation en ligne et de vulnérabilités sociales accrues, la disparition d’un acteur public indépendant comme l’INC serait une grave erreur.

Nous considérons que supprimer l’INC, c’est affaiblir la protection des consommateurs, priver les familles d’un appui précieux, et nier les enjeux d’intérêt général portés par cet institut. Ce n’est pas seulement une question de budget : c’est une question de justice, de transparence et de démocratie économique.

Nous demandons le maintien et la consolidation des missions de l’INC, au service de tous les citoyens.

non à la supression de l’INC

LA FRATRIE, UN MODELE D’INCLUSION.(article CNAFC)

En côtoyant la différence dès leur plus jeune âge, et avec beaucoup de naturel, les frères et sœurs d’enfants porteurs de handicaps ont beaucoup à apprendre à notre société en matière d’inclusion.

Aujourd’hui, on parle beaucoup de l’inclusion des personnes porteuses de handicaps, cela est positif. Parfois pourtant, cette inclusion semble contenir implicitement l’injonction à être « comme les autres ». Alors, penchons-nous sur cette « inclusion naturelle » pratiquée dans les fratries, pour voir comment elle s’y vit.

Tant que les enfants sont assez jeunes, tout se fait de manière très naturelle. Parler de handicap est incongru. Avec l’âge et les regards extérieurs, la prise de conscience vient peu à peu. Les écarts se creusent quand le plus petit « passe devant », et acquiert des compétences que n’a pas son aîné. Ce sont des moments qui paraissent douloureux, mais qui permettent à chacun d’avancer dans l’acceptation du handicap, de grandir. Cela requiert d’en parler librement et aussi souvent que possible.

La famille est une bonne école pour apprendre à vivre ensemble et à prendre soin les uns des autres. Le handicap agit comme booster. Il crée une solidarité particulière au sein de la fratrie et dans la relation avec les parents. Les enfants voient leurs parents souffrir et se réjouir, ils les voient démunis, ils les voient se battre pour relever ce défi éducatif particulier et constatent qu’ils ne savent pas toujours s’ils font les bons choix. Par la vie avec le handicap, accepter, aimer l’autre dans sa différence leur est bien souvent plus naturel.

Pour autant, ils souffrent par moment de la différence de traitement qui peut être perçue comme une injustice ou une inégalité. Car le handicap prend parfois beaucoup de place et de l’attention des parents.

À l’extérieur, par contre, les enfants qui vivent avec un frère ou une sœur différents sont les premiers à s’indigner du moindre regard ou de la moindre parole d’exclusion ou de jugement sur le handicap.

En somme, l’inclusion d’un enfant porteur de handicaps dans une fratrie ne se décrète pas : elle se vit, au jour le jour, dans la richesse des liens, les ajustements constants et les émotions partagées. Elle n’est ni parfaite ni facile, mais elle simplement humaine. Elle façonne les frères et sœurs, les rend souvent plus attentifs à l’autre, plus tolérants, plus conscients des fragilités de chacun. À condition de leur offrir un espace pour s’exprimer, de reconnaître leurs besoins spécifiques, et de leur dire qu’ils comptent tout autant, cette expérience peut être fondatrice. Car vivre avec la différence au cœur même de sa famille, c’est peut-être apprendre très tôt à aimer sans condition et en inclusion.

Claire Gilles

Les « Chantiers atypiques »

Anciennement appelés « Chantiers zèbres », il en en existe dans de nombreuses régions. Les Chantiers atypiques accueillent des parents dont les enfants sont HPI ou TDAH principalement. Ces parents éprouvent le besoin de se retrouver pour échanger sur leurs enfants qui ont un fonctionnement atypique.

(ARTICLE CNAFC) AVORTEMENT : DES CHIFFRES ENCORE EN HAUSSE.

Une nouvelle étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) informe que le nombre d’avortements en 2024 s’élève à 251 270, soit 7 000 de plus qu’en 2023. Comment analyser ces chiffres ?

La France connaît un paradoxe : en 2024 le désir d’enfant des Français (2,27 enfants par femme) est bien plus élevé que sa réalisation effective (1,62 enfant par femme). La même année les IVG ont augmenté de 3% par rapport à 2023. En parallèle, la natalité continue de s’effriter avec une baisse de 17% des naissances. La solidarité intergénérationnelle, qui constitue la base de notre système social, est donc fragilisée.

Pourquoi un tel taux d’avortement ?

Quels sont les facteurs de ces constats qui prolonge la France dans un « hiver démographique » et la menace d’un non-renouvellement de sa population ?

Dans un article publié par Le Figaro, Pascale Morinière, présidente de la Confédération nationale des AFC (CNAFC), souligne que la « baisse du pouvoir d’achat des familles et le contexte de crise actuel diminuent la capacité à accueillir des enfants ». En moyenne les Français ont le sentiment qu’il leur manque 507 euros par mois pour vivre normalement et seulement 18% d’entre eux estiment avoir un pouvoir d’achat élevé. En comparaison, l’Allemagne pratique deux fois moins d’avortements que la France et gagne 7 000 euros de plus par an et par personne.

L’étude publiée par la Drees montre également une augmentation du taux de recours de 2,3 points depuis 2021. À l’exception des moins de 20 ans et des mineurs, toutes les tranches d’âge sont concernées par cette augmentation.  On constate également une modification de la pratique des IVG qui sont désormais à 80% médicamenteuses.

Les propositions des AFC

En 1974, lors de son discours pour la légalisation de l’avortement, la ministre de la Santé Simone Veil, déclarait : « l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. […] aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. »

Dans un communiqué de presse, la CNAFC soutient la lutte contre les facteurs de risque de recourir à l’avortement en cas de grossesse imprévue. Les deux principaux facteurs sont la pauvreté et la déscolarisation. Particulièrement touchés, les départements et régions d’outre-mer, dont Mayotte, comptent 16 370 IVG en 2024.

Afin de répondre aux inquiétudes des mères et de leurs familles, il est essentiel de mettre en place des aides matérielles et financières. La CNAFC soutient la valorisation de l’accouchement sous le secret. Les AFC prônent une vraie politique familiale ambitieuse et pérenne, afin de rendre la liberté aux Français d’avoir le nombre d’enfants qu’ils désirent.

Avortement : des chiffres encore en hausse

(ARTICLE CNAFC) CONTRATS OBSEQUES : APPEL A TEMOIGNAGE.

Les AFC se joignent à d’autres associations pour lancer un appel à témoignages concernant les contrats obsèques, en particulier ceux à cotisation viagère ou temporaire.

L’Unaf (Union nationale des familles) et l’UFC-Que Choisir viennent de lancer un appel à témoignages concernant les contrats obsèques, en particulier ceux à cotisation viagère ou temporaire. Cette initiative, relayée par les AFC, intervient à la suite des travaux menés depuis 2024 au sein du Comité consultatif du secteur financier (CCSF), où les associations de consommateurs se mobilisent ensemble pour défendre les familles. Dans cette démarche, les AFC ont édité un guide sur les funérailles catholiques pour les familles.

Qu’est-ce qu’un contrat obsèques ?

Un contrat obsèques est un produit d’assurance permettant de prévoir et de financer ses funérailles à l’avance. Parmi les contrats proposés, deux attirent l’attention :

  • La cotisation viagère : la personne cotise jusqu’à son décès. Le risque est de payer au total bien plus que le capital garanti.
  • La cotisation temporaire : la cotisation a lieu pendant une durée définie (par exemple 10, 15 ou 20 ans). Le coût peut sembler plus lisible, mais la couverture reste limitée si le capital garanti est trop faible par rapport aux frais réels d’obsèques.

Ces contrats, censés apporter sérénité, posent en réalité de nombreux problèmes : manque de transparence, frais importants, difficultés d’exécution, ou encore inadéquation entre les montants prévus et le coût réel des obsèques.

Différences entre contrat obsèques et produits d’assurance

Il est essentiel de bien distinguer les contrats obsèques des autres produits d’assurance :

  • Assurance vie : il s’agit d’un produit d’épargne et de transmission de patrimoine. Vous versez des cotisations ou des primes qui sont capitalisées. À votre décès (ou à une échéance fixée), le capital ou la rente est versé au bénéficiaire désigné, dans un cadre fiscal avantageux. Les proches peuvent en disposer librement : financer les études des enfants, compléter leurs revenus, ou même payer les obsèques s’ils le souhaitent. Mais l’usage du capital n’est pas limité aux frais funéraires. Contrairement à l’assurance décès, l’épargne constituée vous appartient et vous pouvez la récupérer (en totalité ou en partie) de votre vivant sous forme de rachat.
  • Assurance décès : c’est un produit de prévoyance pure. Elle garantit le versement d’un capital ou d’une rente uniquement si l’assuré décède pendant la durée du contrat. Elle sert à protéger financièrement les proches en cas de décès prématuré (rembourser un prêt, compenser une perte de revenus, financer l’éducation des enfants…). La souscription est limitée en âge et peut comporter des exclusions médicales. La plupart des assurances décès sont temporaires (10, 15, 20 ans, ou jusqu’à un âge plafond comme 65 ou 70 ans). Elles sont dites « à fonds perdus » : si le décès n’intervient pas pendant la période couverte, les cotisations ne sont pas récupérées. Exemple : vous souscrivez une assurance décès jusqu’à 65 ans → si vous décédez avant, le capital est versé ; si vous êtes encore en vie à 65 ans, le contrat prend fin sans restitution.
  • Contrat obsèques : il s’agit d’une forme particulière d’assurance décès, exclusivement destinée à financer et parfois organiser les funérailles. Le capital est affecté aux héritiers ou à une entreprise de pompes funèbres, avec obligation de l’utiliser pour les frais d’obsèques. Comme pour l’assurance décès, la souscription est limitée en âge, et le contrat peut être à cotisation viagère (on cotise jusqu’au décès, avec le risque de surpayer par rapport au capital garanti) ou à cotisation temporaire (on cotise pendant une durée déterminée, par exemple 10 ou 15 ans). Dans les deux cas, le contrat ne constitue pas une épargne disponible : l’argent ne peut pas être récupéré par l’assuré. Pour aider les familles, l’AGIRA (Association pour la gestion des informations sur le risque en assurance) peut être saisie afin de rechercher l’existence d’un contrat obsèques ou d’une assurance vie au décès d’une personne.

Comment s’y retrouver ?

Ainsi, une règle simple permet de s’y retrouver :

  • L’assurance vie relève de l’épargne : on peut récupérer son argent, capitalisé au fil du temps.
  • L’assurance décès et le contrat obsèques relèvent de la prévoyance : on cotise pour se protéger contre un risque, sans récupération des cotisations si ce risque ne survient pas.

Cette distinction est essentielle pour que les familles choisissent en toute connaissance de cause le produit qui correspond vraiment à leurs besoins.

Notre action au service des familles

Depuis plusieurs années, la CNAFC est sensibilisée à ce sujet. Ainsi, au sein du Conseil national des opérations funéraires (CNOF), elle a contribué à l’instauration d’un devis obligatoire pour toute prestation funéraire, incluant la recherche de l’existence d’un contrat obsèques et ses modalités d’exécution.
Cette avancée protège les familles contre les pratiques abusives et leur garantit une meilleure information dans des moments souvent difficiles.

Pourquoi vos témoignages sont essentiels

L’appel lancé par l’Unaf et UFC-Que Choisir vise à recueillir, avant le 15 octobre 2025, les expériences des souscripteurs et de leurs proches. Vos témoignages permettront de nourrir un plaidoyer commun en faveur d’une évolution de ces contrats : plus de clarté, plus de protection et plus de justice pour les familles.

En partageant vos expériences, positives ou négatives, vous contribuez à faire bouger les lignes et à renforcer la défense des consommateurs dans un domaine où les familles sont particulièrement vulnérables.

Répondez au questionnaire ! 


Contact : mperrieau@unaf.fr

COMMUNIQUE DE PRESSE CNAFC – AVORTEMENTS ET BAISSE DE LA NATALITE : QUEL AVENIR DEMOGRAPHIQUE POUR LA FRANCE ?

La Confédération Nationale des AFC alerte l’opinion sur le triste record du nombre des avortements. La baisse du pouvoir d’achat des familles et les difficultés économiques et sociales d’un nombre grandissant de ménages viennent se surajouter à la banalisation de l’avortement.

La perte de niveau devie occasionnée par une naissance, ne permet pas d’accueillir un premier enfant ou un enfant de plus alors même que le désir d’enfant des Français (2,27 enfants par femme) est bien plus élevé que sa réalisation effective (1,62) en 2024.

Ces mauvais chiffres sont à rapprocher de l’effondrement de la natalité engendrant un baby krach pour notre pays. L’année 2024 recense 251 270 avortements ce qui représente une hausse de 3% par rapport à 2023. La natalité a, elle, chuté de 17 000 naissances en 2024
par rapport à 20231, soit une baisse de 2,5%. Les mêmes causes produisant un même résultat : il est aujourd’hui devenu difficile de mettre en route ou de poursuivre une grossesse.


La CNAFC tire la sonnette d’alarme sur cette chute du nombre des naissances qui maintient la France dans un « hiver démographique » et nous plonge dans l’impasse du non-renouvellement de la population. L’avenir démographique de la France est en danger tout comme notre système social fondé sur la solidarité intergénérationnelle. Les Associations Familiales Catholiques rappellent qu’une société qui ne veut plus d’enfants est une société sans avenir. Elles demandent d’initier de nouvelles politiques afin d’éviter qu’une femme sur quatre traverse le drame de l’avortement.


Elles soutiennent des mesures incluant en particulier :

  • La lutte contre les facteurs de risque (pauvreté, déscolarisation) de
    recourir à l’IVG en cas de grossesse imprévue.
  • La mise en place d’aides matérielles et financières en faveur des mères
    en difficultés et de leurs familles.
  • La valorisation de l’accouchement sous le secret.
  • Le développement de mesures pour prévenir la « déconjugalisation ».
  • La refondation d’une politique familiale ambitieuse, pérenne et lisible.
  • L’IVG est bien plus un indicateur de détresse psycho sociale qu’un totem féministe. Une autre politique est possible.