Point sur le retour du projet de loi bioétique à l’Assemblée nationale

Les soubresauts de la vie politique reportent l’examen du projet de loi de bioéthique en séance à l’Assemblée Nationale au 20 juillet prochain. Son examen en commission, qui vient de s’achever, a défait les améliorations apportées en février par le Sénat et aggravé le texte issu de la première lecture à l’Assemblée avec l’introduction du dépistage des embryons aneuploïdes (anomalies du nombre de chromosomes, comme la trisomie) et de la GPA dans les couples de femmes (l’une donne un ovocyte, l’autre porte l’enfant) appelée technique de la « ROPA ». Les rares limites éthiques qui avaient été tenues ont toutes cédé devant la poussée des députés libertaires.

Le délai supplémentaire qui nous est laissé est essentiel pour recontacter votre ou vos députés, tout spécialement les abstentionnistes. Il est aussi providentiel pour assurer le plus grand envoi possible de cartes postales.

Votre AFC a dû recevoir un nombre de cartes correspondant à son nombre d’adhérents pour écrire aux députés de votre territoire avec un message clair et un dessin humoristique qui dénoncent l’incongruité de cette loi. Plus ils recevront de cartes, plus ils auront conscience de l’opposition de leurs propres électeurs.

Merci à chacun de vous associer à cette action simple, rapide et peu onéreuse.

« La défense des droits individuels a pris de telles proportions que la société en tant que telle est désormais sans défense contre les initiatives de quelques-uns. Il est temps, à l’Ouest, de défendre non pas tant les droits de l’homme que ses devoirs. »

Discours prononcé à Harvard le 8 juin 1978. Alexandre Soljenitsyne

Message d’Alliance Vita sur le projet de loi bioéthique

Chers amis,
Savez-vous que le gouvernement a décidé de profiter de la session extraordinaire du Parlement pour faire voter en catimini son projet de loi bioéthique ? 
Le remaniement ministériel n’a reporté cette intention que de quelques jours, pour son examen en séance d’ici fin juillet. 
En seconde lecture, la loi risque d’être encore plus aggravée car, la semaine dernière, la Commission spéciale de l’Assemblée nationale y a ajouté de graves transgressions. 
Alors que nous avons tous été choqués par le manque de moyens à disposition de nos soignants, ce projet de loi bioéthique prévoit à nouveau le remboursement par la sécurité sociale de la congélation des ovocytes et de la PMA, sans aucune raison médicale
Pire encore, les députés les plus transgressifs ont fait voter en commission : L’extension du tri des embryons, pour écarter les porteurs d’anomalies chromosomiques comme la trisomie 21. C’est une étape de plus dans l’eugénisme.
La légalisation de la ROPA (en clair, le « don » d’ovocyte dirigé d’une femme à une autre femme). Cette pratique résulte de la volonté de deux femmes de « bricoler » la procréation pour revendiquer d’être les « deux mères » de l’enfant.
Non content d’escamoter le père, ce procédé éclate la maternité entre la génitrice et la gestatrice et brouille la filiation des enfants ainsi conçus.
Enfin le gouvernement vient de soutenir la réintroduction de dispositions rejetées par les sénateurs, et  qui mettent gravement en danger le respect de la dignité humaine et les générations futures : la fabrication d’embryons chimères homme-animal et dembryons transgéniques.
Il souhaite même réintroduire le procédé du bébé médicament (un double tri des embryons en vue de faire naître un enfant sélectionné pour utiliser ses cellules à la naissance).
L’enfant n’est plus conçu pour lui-même, mais pour guérir un autre.
La crise sanitaire nous a rappelé que la vie  – toute la vie, de la conception à la fin de vie – mérite d’être protégée, en particulier aux âges où elle est plus vulnérable.

Comment le gouvernement et les députés peuvent-ils s’entêter comme s’il ne s’était rien passé ? Veut-on d’un monde de plus en plus artificiel, où l’on cède aux caprices  individualistes au mépris des lois de la nature, où la médecine et l’argent de la sécurité sociale sont détournés de leur mission, où d’évidence les vies des plus fragiles sont dévalorisées voire rejetées ?
C’est pourquoi nous demandons – pendant qu’il est encore temps – de stopper ce projet de loi.
Et c’est avec vous et grâce à vous seulement, que nous pouvons agir en urgence.
Nous avons besoin de votre soutien pour interpeller les parlementaires et utiliser tous les moyens possibles pour faire entendre notre voix.
Aidez-nous à agir 
Nous comptons sur vous : merci de nous aider à agir jusqu’au bout. 
Tugdual
                                                          Derville
Tugdual Derville
Délégué Général d’Alliance VITA

Communiqué de presse AFC – Révision de la loi de bioéthique : le  » monde d’après  » ne doit pas être celui d’avant … en pire !

La crise sanitaire à peine terminée, la révision de la loi bioéthique revient dans l’actualité sous la pression de ses promoteurs. Comme si rien ne s’était passé. Comme si en quelques semaines, nous n’avions pas pris conscience que nous ne maîtrisions pas tout et que les choix pouvaient rester inchangés. 


Nos priorités, rappelées dimanche soir par le Président de la République, sont d’abord économiques afin de faire face de manière solidaire à la crise qui commence. Elles sont ensuite sociétales afin que notre pays reste uni pour traverser cette épreuve et se relever.


Comment ne pas voir que relancer ce projet de loi est hors sujet dans le contexte actuel, incohérent par rapport à nos insuffisances dans la gestion de la pandémie, indécent au regard du délaissement des personnes âgées dans certains EHPAD ?


Notre système de santé a montré sa fragilité et sa lourdeur, en partie compensées par l’engagement exceptionnel de nos soignants. L’heure est à la priorisation et à la reconstruction de tout le système de soins, non aux aventures et aux dérives transhumanistes et onéreuses.


Des centaines de milliers de Français sont toujours opposés à ce texte qui bafoue la dignité de la personne. Il est encore temps pour l’exécutif de retirer ce projet de loi qui divise les Français, au moment où l’urgence est à la cohésion nationale et à l’effort de tous.


Avec les associations regroupées sous le label  » Marchons Enfants ! « , les Associations Familiales Catholiques ne cessent d’alerter depuis 3 ans sur les conséquences nocives d’une telle évolution législative qui cherche à importer en France un business de la procréation au mépris de tous nos principes éthiques.
Elles s’adressent aujourd’hui au Président de la République et au Premier Ministre pour demander solennellement le retrait de cette loi.

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