COMMUNIQUE DE PRESSE UNAF : JOURNEE NATIONALE DES AIDANTS :Il faut encore davantage aider les aidants familiaux. (04/10/2024).

A l’occasion de la Journée nationale des aidants, l’Unaf insiste sur l’absolue nécessité de faire progresser les droits et le soutien des aidants. La Stratégie « Agir pour les aidants 2023 – 2027 », le Service public départemental de l’Autonomie (SPDA) et le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 sont autant d’occasions immédiates pour apporter des réponses appropriées et satisfaisantes à ces millions de personnes qui (parfois au détriment de leur propre santé et de leur carrière) jouent un rôle indispensable pour la société.

Pour un allongement du congé proche aidant et de son indemnisation. Aujourd’hui, un aidant ne peut bénéficier que d’un congé Proche Aidant d’un an sur l’ensemble de sa carrière et de seulement 3 mois de versement de l’Allocation Journalière Proche Aidant (AJPA), ce qui est insuffisant. A partir du 1er janvier 2025, un aidant pourra solliciter une nouvelle période de versement de l’AJPA s’il doit aider un autre membre de sa famille, c’est une première avancée. L’Unaf demande que la durée de versement de l‘allocation soit alignée sur la durée du congé et qu’ainsi tous les aidants puissent bénéficier de ce prolongement, dès la première personne aidée.

Vers une définition unique et harmonisée de l’aidant familial
Les aidants familiaux d’un proche atteint d’une maladie chronique ne sont toujours pas reconnus, malgré l’impact de ce rôle d’aidant sur leur santé, leur vie personnelle et professionnelle…L’Unaf plaide pour que ces aidants familiaux soient inscrits dans une définition légale harmonisée, qui inclut également les aidants d’un proche en perte d’autonomie lié à l’âge ou au handicap, afin qu’ils puissent bénéficier des mêmes dispositifs.

Pour des parcours plus lisibles grâce au Service public départemental de l’Autonomie
Déployé en 2025, le service public départemental de l’autonomie (SPDA) devrait favoriser l’application du « Dites-le nous une fois » pour les personnes âgées, en situation de handicap ainsi que leurs aidants, au sein d’un même département. Pour l’Unaf, investie dans les travaux de préfiguration, ce SPDA doit améliorer la lisibilité des démarches et les parcours pour chaque personne concernée, y compris les aidants. Son déploiement doit s’articuler avec le lancement de l’ensemble des travaux de la 2e Stratégie « Agir pour les aidants 2023 – 2027 », sans lequel le repérage, le soutien apporté et le répit des aidants resteront territorialement disparates.

Outre la défense des intérêts des familles et des aidants familiaux, le réseau Unaf-Udaf-Uraf développe activement des services spécifiques en direction des aidants familiaux : Médiation entre aidants et aidés, soutien aux aidants, information sur les aides et les solutions de répit, Information et soutien aux tuteurs familiaux, dispositifs d’habitat inclusif…
Tous ces services sont à retrouver sur : https://www.pourlesfamilles.fr/etre-aidant/

Contact presse : Laure Mondet: lmondet@unaf.fr 01 49 95 36 05

L’Union Nationale des Associations Familiales, institution engagée avec et pour les familles depuis 1945 est l’expert des réalités de vie des familles. Porte-parole officiel des familles auprès des pouvoirs publics, elle représente et soutient les 18,5 millions de familles vivant sur le territoire français et défend leurs intérêts. Pluraliste, elle regroupe 73 mouvements familiaux et près de 6 000 associations familiales d’une grande diversité. Elle anime le réseau des Udaf et Uraf qui mènent des missions de représentation et de services aux familles dans chaque département et dans chaque région.

Communiqué de presse de l’UNAF : aider les parents à avoir le nombre d’enfants qu’ils souhaitent, un enjeu national

En baisse continue depuis 2014, la fécondité n’a connu aucun rebond : elle sera à nouveau de l’ordre de 1,83 enfant par femme cette année, contre près de 2,01 il y a 10 ans.

Une fécondité en baisse alors que le désir d’enfant est présent

Pourtant, le nombre idéal personnel d’enfants est de 2,39, au même niveau que 10 ans auparavant. Mais pourquoi les parents n’ont pas le nombre d’enfants qu’ils souhaitent ? Depuis l’enquête sur le désir d’enfant on sait que la réponse est en grande partie d’ordre matériel : par exemple, avant de commencer à avoir des enfants, les couples veulent en premier lieu s’assurer d’un logement adéquat, d’un emploi stable et de ressources financières suffisantes. Ce qui permet aux familles d’avoir le nombre d’enfants qu’elles souhaitent, c’est avant tout leur confiance dans un environnement matériel durablement favorable.

Or la conciliation vie familiale et vie professionnelle s’est détériorée et les ressources des familles sont grevées par plus d’une décennie de coupes dans les politiques familiales. Dans ces conditions, comment avoir la confiance nécessaire dans l’avenir pour se lancer dans un projet d’enfant qui engage les parents pour la vie ?

Les bébés de 2023 sont les cotisants de 2043

Les pouvoirs publics doivent se saisir de cet enjeu démographique, car aider les parents ou futurs parents à réaliser leur désir d’enfant bénéficie à la société dans son ensemble, notamment au système de retraite et de santé. Les bébés de 2023 sont les cotisants à partir de 2043. Dans le cadre de la réforme des retraites, présentée par le Gouvernement comme indispensable pour préserver la solidarité entre générations, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal a assuré hier que « soutenir la natalité » n’était « pas du tout » tabou pour l’exécutif, et que la démographie était « un des éléments essentiels », qui « implique que l’on agisse ».

Congé parental et Service public de la Petite Enfance au secours de notre système de répartition

Un premier pas doit être de transposer sans attendre la directive européenne en faveur de la conciliation vie familiale et professionnelle, qui doit améliorer l’indemnisation du congé parental et les conditions de travail des parents.

Un autre est de poser les bases d’un véritable service public de la petite enfance, qui offre à chaque parent, après les congés maternité, paternité et parental, la certitude d’un accès à une solution d’accueil financièrement abordable et de qualité. La baisse continue de la fécondité met en péril notre système de solidarité par répartition (Santé, Retraites) qui repose sur un renouvellement de la population. Il est grand temps d’aider les parents à réaliser leurs projets de familles en relançant la politique familiale.

Communiqué de presse de l’UNAF (Union nationale des Associations familiales) dont font partie les AFC : Comment stopper 10 ans de politique défavorable aux familles ?

25/06/2020

Publication de l’étude inédite Unaf-OFCE

Dès le début de la crise sanitaire, les familles ont été mises à contribution : école à la maison, garde d’enfant, accueil des jeunes adultes, accueil des proches handicapés, solidarité vers les plus âgés. Comme si après de longues années d’indifférence, on redécouvrait combien les familles sont importantes et constituent la première cellule de solidarité de la société française. L’étude confiée par l’Unaf à l’OFCE (Centre de recherche en économie de Sciences Po) démontre que la dernière décennie a été marquée par une réduction massive du soutien aux familles ayant charge d’enfants. A la veille de la publication d’un rapport parlementaire sur la politique familiale, pour l’Unaf, il faut passer des constats aux décisions.

Une étude inédite sur 10 ans d’évolution du système socio-fiscal pour les familles

Depuis la crise financière de 2008, le niveau de vie moyen a stagné en France. Mais que cache cette moyenne, notamment selon que l’on ait ou non des enfants à charge, et selon le nombre de ces enfants ?  

L’Unaf a demandé à  l’OFCE de décomposer l’impact de l’évolution du marché du travail et celui des changements de notre système de prélèvements et d’aides sociales, selon la composition des ménages, notamment le nombre d’enfants, et selon les différents déciles de niveaux de vie.

Les premiers résultats de cette étude sans précédent avaient été dévoilés le 23  janvier dernier à l’occasion d’un colloque à l’Assemblée nationale, intitulé « Avoir des enfants, ça change tout ».

Plus les parents ont d’enfants, moins les réformes leur ont été favorables

– Les évolutions du marché du travail ont été négatives pour les familles monoparentales et elles ont peu profité aux familles nombreuses. Ces familles sont celles qui ont le plus de difficultés à concilier vie familiale et professionnelle, et elles ont donc moins bénéficié de la reprise de l’emploi qui s’amorçait avant la crise sanitaire.  Ces conclusions rappellent que  l’accès à l’emploi des parents est le principal déterminant du niveau de vie des familles avec enfant. Or, sur ces 10 années, aucune initiative forte n’a été prise pour faciliter la vie des parents qui travaillent. Au contraire, les dispositifs  ont peu évolué ou ont été rognés comme l’indemnisation du congé parental par exemple.

– Les réformes des aides aux familles ont suivi une véritable logique inversée de la charge d’enfant : hormis pour les foyers les plus pauvres, plus les parents avaient d’enfants à charge, moins les réformes leur ont été favorables.

– Les couples sans enfant ont été moins mis à contribution que les couples avec enfant. A niveau de vie égal, les couples avec enfant ont pu être jusqu’à quatre fois plus ponctionnés que les couples n’ayant pas ou n’ayant plus charge d’enfant. C’est l’effet des politiques de coupes qui ont visé spécifiquement les familles ayant des enfants à charge : modulation des allocations familiales, coupes massives sur la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (PAJE), baisse du plafond du quotient familial, décalage de la prime de naissance…

Dérives d’un système socio-fiscal qui ignore de plus en plus les enfants

En définitive, 2008-2018 est une décennie défavorable pour les familles avec enfants : les réformes mises en œuvre n’ont quasiment pas pris en compte la composition familiale, sauf pour la réduction de certains droits. Hormis pour les parents les plus pauvres, notre système de prélèvements obligatoires et d’aides considère de plus en plus  la charge d’enfants comme une dépense de loisirs, arbitrable et facultative. Notre système socio-fiscal tient de moins en moins compte des enfants.

Comme dans d’autres pays européens (Allemagne, Italie), faisons de la politique familiale un levier de relance économique et de confiance sociale, avec deux priorités : répartir équitablement les efforts et les soutiens en fonction du  niveau de vie, donc de la composition familiale ; donner une ambition nouvelle aux politiques de conciliation vie familiale-vie professionnelle pour donner accès à l’emploi à tous les parents.

lire cette étude :

https://www.unaf.fr/spip.php?article26611

Représentativité des AFC : Qu’est-ce que le suffrage familial ? Combien de voix apporte l’adhésion de votre famille aux AFC ?

Les ordonnances de 1945 qui ont fondé la représentation familiale auprès des pouvoirs publics donnent des voix selon la composition de chaque famille. Il s’agit du suffrage familial, peu connu mais au combien utile pour assurer notre représentativité.

Les articles L. 211 et suivants du Code de l’action sociale et des familles instituent le « suffrage familial » en disposant que : « Chaque famille ou groupe familial tel que défini à l’article L. 211-1, adhérant à l’association au 1er janvier de l’année du vote, apporte, le cas échéant :

une voix pour chacun des pères et mères ou chacun des conjoints, ou pour la personne physique exerçant l’autorité parentale ou la tutelle ;

une voix par enfant mineur vivant ;

une voix par groupe de trois enfants mineurs ;

une voix par enfant mort pour la France.

La voix attribuée pour chaque enfant mineur handicapé est maintenue lorsque l’enfant qui atteint la majorité demeure à la charge de ses parents. »