ARTICLE CNAFC DU 5 MAI « DIRECTIVES ANTICIPEES : DE QUOI PARLE-T-ON ? »

Exprimer ses volontés médicales avant qu’il ne soit trop tard : c’est tout l’enjeu des directives anticipées, un outil encore méconnu mais essentiel pour rester maître de ses choix.

Les directives anticipées sont le recueil des volontés d’une personne, qui les écrit en prévision du jour où elle ne peut plus le faire elle-même. Elles y expriment, par avance, la volonté de poursuivre, limiter, arrêter ou refuser des traitements ou actes médicaux.

Les directives anticipées ne sont sollicitées que lorsque la personne est incapable de s’exprimer sur ses choix médicaux. Si elle est en état de communiquer, son avis direct est privilégié.

L’objectif de ces directives est de guider les médecins dans leurs décisions. Elles s’imposent aux professionnels de santé, qui doivent les appliquer, sauf dans deux situations très précises : en cas d’urgence vitale – où il est nécessaire d’agir rapidement avant de prendre le temps d’évaluer les volontés de la personne ; lorsqu’elles sont jugées inadaptées ou non conformes à l’état de santé du patient.

Pour les rédiger, il est possible de remplir un modèle ou de rédiger un document libre. Celui-ci doit préciser l’identité de la personne, ses volontés concernant les traitements médicaux à la fin de sa vie (poursuite, limitation, arrêt ou refus de soins) ainsi qu’une signature et une date de rédaction.

Bien que rien ne soit précisé à ce sujet dans la loi, il est conseillé d’échanger sur ses choix, avec sa famille et/ou une personne de confiance, ainsi qu’avec un médecin.

Un livret détaillant ces démarches, ainsi que les rôles de la personne de confiance, est en cours de préparation par la CNAFC (Confédération Nationale des AFC).

Directives anticipées : de quoi parle-t-on ?

ARTICLE CNAFC – LA LOI SUR LE DROIT A L’AIDE A MOURIR.

Alors que le texte sur “le droit à l’aide à mourir” arrive le 12 mai prochain à l’Assemblée, Pascale Morinière en décrypte les enjeux sur RCF.

Une intervention de Pascale Morinière à écouter sur RCF 

La commission des affaires sociales de l’Assemblée a achevé l’examen du texte sur « le droit à l’aide à mourir ». Où en sommes-nous ?

Ce texte arrivera en discussion dans l’hémicycle lundi prochain, le 12 mai avec le texte sur les soins palliatifs. Ces 2 textes seront examinés ensemble puis se concluront par un vote solennel le 27 mai.

Après cette première lecture, le Sénat examinera à son tour les textes en première lecture. Ils reviendront ensuite à l’Assemblée pour une seconde lecture, puis au Sénat. Nous ne sommes qu’au début d’un long processus législatif.

Et que pensez-vous du texte sur l’aide à mourir ?

Ce texte est très inquiétant et d’une grande violence pour toutes les personnes fragilisées. Il s’agit en l’état du texte le plus permissif au monde !

Tout d’abord, les conditions médicales d’accès permettent d’y inclure de très nombreuses pathologies dès le diagnostic posé ce d’autant qu’il n’existe pas de définition précise de ce qui constitue la phase avancée d’une maladiePourront par exemple être concernés les cancers, les maladies neuro dégénératives, Parkinson, Alzheimer, l’insuffisance cardiaque ou rénale, le diabète, la sclérose en plaques, les maladies auto-immunes etc…

Les contrôles ne pourront avoir lieu qu’à posteriori, c’est-à-dire une fois la personne décédée.

On prévoit de punir toute opposition au suicide assisté ou à l’euthanasie d’un an de prison et 15 000€ d’amende mais, en revanche aucun délit d’incitation à recourir à l’aide à mourir n’a été prévu.

Aucune clause de conscience explicite n’est envisagée, en particulier pour les infirmiers ou les pharmaciens, moins protégés que les médecins.

Et le patient pourra choisir à la carte entre suicide assisté et euthanasie.

Quelles pourraient être les conséquences ?

Tout d’abord une absence de frontière entre soins et aide à mourir avec une perte de confiance envers les soignants. Mais aussi, comme dans les autres pays, un élargissement des conditions d’accès pour les mineurs, les malades psy, l’inscription dans les directives anticipées etc… En même temps et sous la pression du vieillissement de la population, la tentation de faire des économies sur la fin de vie alors que les soins palliatifs sont onéreux.

J’invite les auditeurs à écrire à leur député avec le site Ensemblepourlavie et à prier avec la neuvaine en cours sur Hozana.

La loi sur le droit à l’aide à mourir

ARTICLE DE LA CNAFC : WISH FOR A BABY : UN SALON CONTROVERSE, ENTRE INFERTILITE ET MARCHANDISATION DE L’HUMAIN.

Le salon “Wish for a Baby” promet un accompagnement à la fertilité pour les couples, et promeut la GPA, pratique pourtant interdite en France.

Pendant plusieurs années, le salon “Désir d’Enfant” – connu également sous son nom international Wish for a Baby – s’est tenu à Paris, promettant soutien et accompagnement aux couples confrontés aux difficultés de procréation. Derrière cette façade bienveillante se cachait pourtant un tout autre enjeu : la promotion de pratiques interdites par la législation française, comme la gestation pour autrui (GPA).

Un salon aux multiples thématiques, mais un message équivoque

Présenté comme un rendez-vous d’information sur les problématiques liées à la fertilité, le salon abordait un large éventail de sujets : SOPK, PMA, FIV, endométriose, don de gamètes, infertilité masculine, adoption ou encore désir d’enfant après 40 ans. Des conseils juridiques et des méthodes naturelles étaient également proposés.

Mais sous ce programme varié, c’est bien la GPA – pourtant illégale en France – qui s’est imposée comme l’un des points centraux, avec la présence d’agences étrangères telles que Gestlife, dont le slogan sans équivoque est : « La gestation pour autrui est notre vie ». Un positionnement qui heurte de plein fouet l’éthique française et le principe de non-marchandisation du corps humain.

Une opposition juridique et associative déterminée

Face à ce qu’elles ont considéré comme une offensive contre le droit français, de nombreuses associations comme Juristes pour l’enfance (JPE), la Confédération nationale des AFCLa Manif pour tous se sont mobilisées pour empêcher la tenue de ce salon et dénoncer la promotion de la GPA.

Dès 2020, une série d’actions judiciaires est engagée pour alerter les autorités sur la tenue du salon et la promotion de pratiques interdites comme la gestation pour autrui. Référés, plaintes et décisions de justice s’enchaînent, notamment pour faire bloquer l’accès à des sites spécialisés dans la GPA.

Finalement, en 2025, les organisateurs renoncent à tenir l’événement en France, marquant la fin d’un salon devenu symbole d’un affrontement éthique majeur.

Un tournant décisif ?

Le retrait du salon “Wish for a Baby” marque un point d’arrêt à des années de tensions autour d’un événement controversé. S’il reste possible que ce type d’offres refasse surface sous d’autres formes, le message envoyé par les juridictions françaises et les associations est clair : la marchandisation du corps humain n’a pas sa place dans l’Hexagone.

COMMUNIQUE DE PRESSE : ASSEMBLEE GENERALE DES AFC.

La CNAFC a tenu son assemblée générale annuelle ce samedi 5 avril au foyer Adèle Picot à Paris 6ème. A l’issue du renouvellement partiel de son Conseil d’administration, Mme Pascale MORINIERE a été reconduite dans son mandat de présidente accompagnée d’un nouveau bureau composé de M Laurent GIRY (Secrétaire général), M Jean-Baptiste LECOEUR (Trésorier), Mme Bénédicte BRETECHE et MM Jean-Joseph BODET et Antoine HARMEL (vice-présidents), et Mme Anne LESCUYER (membre). M Jérôme Husson et le Père Pierre Machenaud restent respectivement délégué général et conseiller ecclésiastique de l’organisation.


La présidente a rappelé la mission des AFC : « Nous poursuivons un idéal : celui d’une société qui serait régie par l’Enseignement social de l’Eglise, où la famille serait la cellule de base de la société ; famille elle-même fondée sur le mariage d’un homme et d’une femme fidèles, durable, ouvert à la vie ; société qui reconnaitrait les parents comme les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants même s’ils ne sont pas les seuls. Et société où la dignité de la personne humaine de sa conception à sa mort naturelle serait pleinement
respectée. »


L’Assemblée Générale fut précédée d’une conférence donnée par le professeur Jean-Didier Lecaillon sur le thème de « La Famille au cœur de l’économie ». Le conférencier, auteur d’un livre éponyme, a expliqué le lien entre activité économique et famille, rappelant que la famille est l’unité économique de base et non un facteur parmi d’autres.

Communique_de_presse_Assemblee-generale-de-la-confederation-annee-elective_VF-1.pdf

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CNAFC : Les AFC en faveur de la suppression des ZFE.

La Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques (CNAFC), agréée comme association de consommateurs, salue l’adoption en commission spéciale de deux amendements identiques le vendredi 26 mars à l’Assemblée Nationale, intégrés au projet de loi de simplification de la vie économique : – le texte supprimant les zones à faibles émissions (ZFE) devra désormais être validé en séance publique à l’Assemblée
nationale, puis adopté dans les mêmes termes par le Sénat.


Déjà 11 millions de véhicules – soit 29 % du parc automobile – voient leur circulation restreinte ou bannie de nombreuses agglomérations. D’ici 2028, 65 % des voitures actuelles pourraient être concernées. Les premières victimes sont les familles modestes, en particulier les familles nombreuses, qui n’ont ni les moyens d’acheter un véhicule
neuf, ni accès à suffisamment de transports en commun, surtout en zones périurbaines ou rurales. Près de la moitié des voitures des ménages les plus modestes sont classées Crit’Air 3 ou plus : elles deviennent donc inutilisables, bien que souvent encore en parfait état de
fonctionnement.
Ces contraintes dévalorisent le patrimoine des foyers, complexifient la vie quotidienne et restreignent les déplacements pourtant essentiels (travail, soins médicaux, vie familiale…).
Si la lutte contre la pollution de l’air est un objectif légitime, les ZFE ne constituent pas pour autant une réponse pertinente. La circulation automobile ne représente que 15 % des émissions de particules, moins que l’industrie et que le chauffage résidentiel.
En conséquent, la CNAFC plaide pour une transition écologique respectueuse des réalités sociales et de la liberté de circulation des familles.

Communique_de_presse_Consommation-ZFE_VF.pdf