(ARTICLE CNAFC) LES ENFANTS, CHAMPIONS DE L’EMERVEILLEMENT.

Dès leur plus jeune âge, les enfants savent s’émerveiller sans que personne ne leur ait appris. Et si les adultes s’inspiraient d’eux ?

Qui n’a pas jamais vu un tout-petit observer avec passion une mouche voler, ou lever brusquement la tête au chant d’un oiseau qu’on n’avait soi-même tout simplement pas entendu ? Pour peu qu’on se mette à leur écoute, les enfants font souvent preuve, aussi, d’une grande franchise devant une œuvre d’art, quand certains adultes peinent à avoir un avis…

L’émerveillement, moteur de leur développement

Rien que de très normal, affirme Marine Denis, psychologue qui exerce auprès d’enfants : « dès leur plus jeune âge, tous les enfants développent une grande curiosité pour ce qu’ils ne connaissent pas : des objets nouveaux, des formes géométriques, des jeux de lumière… » Tout cela s’explique, poursuit-elle en citant Jean Piaget, psychologue qui théorisa les stades de développement de l’enfant : « l’émerveillement est le moteur de leur développement ». Cette attirance pour tout ce qu’ils découvrent les pousse à explorer le monde, et c’est ainsi qu’ils grandissent.

Donner accès à de belles choses

Si l’émerveillement leur est naturel, l’appréciation du beau se fait en grandissant, et dépend de leur environnement culturel, précise Marine Denis : « avant six ans, les goûts d’un enfant se fondent sur des critères simples. Peu à peu, il devient capable de conscientiser son appréciation, et ce, d’autant plus si son entourage lui donne accès à de belles choses et l’aide à exprimer ce qu’il ressent. A l’adolescence, son goût va encore se forger, mais cette fois-ci plutôt en référence aux médias, aux réseaux sociaux ou à son environnement social ».

Cultiver l’instant présent

Pour retrouver ce rapport évident à la beauté qu’ils ont connu, les adultes gagneraient à s’inspirer de cette capacité naturelle des enfants à « cultiver l’instant présent » et à « chercher ce qu’il y a de beau en toutes choses », propose la psychologue. Ou encore de développer leur curiosité : « par exemple en recherchant d’autres livres d’un auteur qu’on a aimé, ou en faisant des recherches sur une œuvre qui nous plaît ».

Sophie Le Pivain

(ARTICLE CNAFC) CHOISIR SES ENGAGEMENTS POUR NE PAS S’OUBLIER.

En ce début d’année scolaire, Clotilde Merza, conseillère conjugale et familiale, conseille de discerner avant de choisir ses engagements pour l’année et livre son plaidoyer contre le burn-out parental.

On commence l’année pleins d’élan : motivés, organisés, impliqués. On accepte un projet professionnel, deux engagements associatifs, trois réunions d’école… et on oublie de bloquer une soirée pour souffler. On dit oui à tout ce qui est « important ». Résultat ? On court, on gère, on coche. Et un jour, on réalise qu’on ne s’est pas vraiment parlé depuis quinze jours.

Le burn-out parental n’a l’air de rien. Il ressemble à une maman souriante, à un papa volontaire… qui n’en peut plus sans l’avouer. Alors on freine. Pas pour abandonner. Pour reprendre la main. Et pour réapprendre à dire oui… mais pas à n’importe quoi.

Les questions à se poser

Voici trois questions simples mais efficaces pour faire le tri :

– Où est-ce que j’en suis concrètement ? Avec un bébé, un ado en crise, une charge mentale professionnelle ou un parent malade… on ne peut pas tout porter en même temps.

– Qu’est-ce qui me nourrit vraiment ? Et qu’est-ce qui me prend toute mon énergie ?

– Et nous deux, dans tout ça ? Avons-nous encore du temps de qualité ? Ou seulement des créneaux dans un agenda ?

Prendre soin de son couple

Un couple ne s’entretient pas « quand on aura le temps ». On en prend soin maintenant, dans les choix du quotidien. Et si je dis non ? Rien de grave. Le monde ne s’écroule pas. Mais peut-être que quelque chose de plus précieux se relève : moi. Nous. L’essentiel.

Dire non à un engagement, c’est parfois ouvrir un espace pour que d’autres prennent le relais. C’est aussi montrer à nos enfants que les limites sont une force. Alors, cette année, on ne fera peut-être pas plus. Mais mieux. Avec plus de joie. Plus d’ancrage. Et plus de nous.

Clotilde Merza, conseillère conjugale et familiale