ARGUMENTAIRE CONTRE LA LOI FIN DE VIE (CNAFC)

Le projet de loi Fin de vie1 est à la fois le modèle de l’Oregon (suicide assisté) et le modèle belge (euthanasie). La mort provoquée s’adresse : – – – – -aux personnes majeures,
de nationalité française ou résidant de façon stable et régulière en France, atteintes d’une affection grave et incurable engageant son pronostic vital à court ou moyen terme,
présentant une souffrance physique ou psychologique liée à cette affection qui est soit
réfractaire aux traitements, soit insupportable lorsque la personne ne reçoit pas ou a choisi
d’arrêter de recevoir des traitements, aptes à manifester leur volonté de façon libre et éclairée.


Sur le plan des principes : 5 arguments.


Souffrances
Aujourd’hui, les progrès de la médecine permettent de soulager les souffrances les plus réfractaires. Les soignants de soins palliatifs témoignent que lorsque les patients sont bien pris en charge, ils ne veulent pas ou plus être euthanasiés. L’euthanasie et le suicide assisté ne suppriment pas la souffrance mais le patient.


Liberté
Il est faux de dire que ce serait une liberté pour les uns qui ne change rien pour les autres. Nous devrons tous nous demander s’il n’est pas temps de partir plus vite pour ne pas peser sur notre famille, ne pas coûter trop cher à la sécurité sociale, ne pas être un poids pour les soignants. Les médecins feront-ils encore le maximum pour nous soigner ou nous sauver ? Laisserons-nous mourir les personnes qui tentent de se suicider au nom de la liberté ? Visiter, entourer, accompagner ses proches sans jamais les abandonner, c’est la base de la solidarité.


Progrès
L’interdit de tuer est le repère fondamental de notre société. C’est la marque des sociétés
démocratiques modernes. C’est pour cela que la peine de mort a été abolie en 1981. L’euthanasie et le suicide assisté ne sont pas un progrès mais une régression sociale.


Business
Qui peut croire qu’on développera les soins palliatifs en même temps qu’on légalisera l’euthanasie et le suicide assisté ? Il sera moins cher d’injecter un produit pour supprimer le patient que de mobiliser toute une équipe pour prendre en charge ses besoins physiques, psychologiques, humains. Les mutuelles le savent, elles sont favorables à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.

Dérives
Tous les pays qui ont ouvert l’euthanasie ou le suicide assisté sous conditions n’ont cessé de les élargir. En Belgique, en 20 ans, les euthanasies ont été multipliées par 10. Des mineurs, des personnes dépressives ou âgées, des détenus sont euthanasiés. Au Canada, ce sont aussi des personnes handicapées ou sans domicile fixe et aux Pays-Bas des personnes autistes. Le modèle de « fin de vie à la française » ne fera pas exception, les dérives sont inévitables dès que l’interdit de tuer est levé.


À propos du texte de loi :

Encadrement avec des critères dits « stricts » alors que la notion de décès « à moyen terme» ne correspond à aucun délai connu à l’avance. Le Conseil d’Etat l’a chiffré à 12 mois mais il est bien sûr impossible d’anticiper ce délai.
Pas de décision collégiale. 1 seul médecin peut déclarer le patient « éligible ».
Le texte autorise de fait le suicide assisté dès l’annonce d’une maladie potentiellement incurable et létale à moyen terme. Le patient peut refuser le traitement et arguer de souffrances physiques ou psychiques insupportables dès l’annonce de la maladie.
Chaque suicide assisté est potentiellement une euthanasie du fait de la présence d’un soignant pour injecter « une dose de sécurité » si nécessaire.
Participation possible de la famille au geste mortifère. Quelle culpabilité ? Quelles rancœurs définitives entre les proches ?
Pas de prise en compte de l’ambivalence des patients. 48h seulement pour réitérer la demande. 15 jours maximum pour la réponse. La demande ne devrait être réitérée qu’après une prise en charge en soins palliatifs.
Contrevient au code de déontologie des médecins (article 38), « le médecin n’a pas le droit de provoquer délibérément la mort ». Même interdiction dans le code de déontologie des infirmiers
(article 21)
Pas de clause de conscience pour les pharmaciens qui seront tenus de délivrer le produit létal. Accès possible pour les majeurs protégés et les personnes incarcérées.
Pas de clause de conscience par établissement.
Pas d’interdiction de proposer la mort, ni de délit d’incitation au geste létal.
Ce que nous demandons :
Chaque jour 500 personnes meurent sans bénéficier des soins palliatifs.
(À titre de comparaison, par année, 100 Français vont se faire euthanasier en Belgique et 50 vont se suicider en Suisse pour 631 000 décès annuels)


◼ Nous demandons le développement des soins palliatifs à la hauteur des besoins réels avec la création d’un droit opposable à l’accès aux soins palliatifs. 1,1 milliards en plus sur 10 ans, c’est 110 000 000€ par an, très en deçà de ce qui serait rapidement nécessaire pour ouvrir des services de soins palliatifs dans 20 départements supplémentaires et alors que la loi sur la fin de vie serait votée dès 2024.
◼ Nous demandons de voter CONTRE ce projet de loi.

ACTUALITE DE LA FIN DE VIE

Débuts des débats parlementaires,

dernière étape du processus concernant la mort provoquée.

Lundi prochain, l’Assemblée nationale ouvre les débats parlementaires sur le projet de loi visant à légaliser le suicide assisté et l’exception d’euthanasie en France. 70 parlementaires réunis en commission spéciale vont amender le texte issu du Conseil des ministres pendant une semaine, avant de le soumettre à l’ensemble de leurs pairs lundi 27 mai.

Un texte déséquilibré

Il est loin le temps où le gouvernement se targuait d’un texte « équilibré » en trois parties pour révolutionner les soins palliatifs, renforcer les droits des malades et légaliser ce qu’il appelle « l’aide à mourir ». Le texte compte 4 articles sur la notion informe des « soins d’accompagnement » pour 17 articles détaillant le dispositif de la mort provoquée. Un déséquilibre notoire qui manifeste l’absence de volonté politique pour développer les soins palliatifs mais aussi l’instrumentalisation de cette thématique pour mieux faire passer le droit de mort à la demande.

Un calendrier à marche forcée au service de contingences politiques

Serait-ce un hasard de calendrier que cette 1ère lecture du projet de loi à l’Assemblée nationale se déroule en parallèle des élections européennes ? A n’en pas douter il s’agit d’un opportunisme électoral à peine dissimulé. Preuve en est, l’ingérence du gouvernement dans le calendrier prévisionnel du Parlement qui avait prévu le 27 mai une semaine dédiée à l’Assemblée nationale. Une inversion commandée de cette semaine avec celle du gouvernement a suffit pour tenir les 15 jours de débat juste avant les élections et un vote solennel le 11 juin.

Près d’un an de travail parlementaire à venir

Le 13 mai la représentation nationale ouvre une longue période de travail parlementaire. Près d’un an de discussion. Dans cette course folle à l’amendement, qui reste assez opaque pour les citoyens non-initiés, il est nécessaire d’être bien informé, endurant, et d’user des moyens mis à disposition pour sensibiliser étape après étape son député puis son sénateur.  

  • Pour remplir cette objectif, Gènéthique, site d’information bioéthique, suit pour vous tous les débats. RDV sur twitter pour suivre les débats en live. RDV sur la rubrique « Fin de vie parlons-en » pour lire les comptes rendus, et abonnez-vous à la chaîne WhatsApp créée pour l’occasion pour ne rien rater !
  • Si vous ne l’avez pas encore fait, interpellez votre député pour cette 1ère lecture. Il est essentiel qu’ils sachent que les citoyens ne veulent pas de cette « aide à mourir » qui tue les autres et la société. Il est essentiel d’encourager ceux qui vont se battre courageusement contre cette mesure suicidaire.  

L’équipe Tout mais pas Ça ! 
de la fondation Jérôme Lejeune

Pour une Europe qui protège la vie et la dignité humaine !

Après l’inscription de la liberté d’avorter dans la Constitution française le 4 mars 2024, Emmanuel Macron a renouvelé sa demande d’inscrire l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Le 11 avril dernier, le Parlement Européen a voté une résolution en ce sens. Ce vote est symbolique car la résolution n’est pas pour l’instant contraignante. Elle nécessiterait le soutien des 27 États membres pour être incluse dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Néanmoins cette résolution ouvre une nouvelle brèche et seuls deux députés français présents s’y sont opposés, Mathilde Androuët et Nicolas Bay.

Aucune loi ne devrait pouvoir briser le destin d’une vie humaine innocente, de sa conception à son dernier souffle ! Chaque vie mérite une protection infaillible en toute circonstance.

Dans ce contexte, la Marche pour la Vie, membre de la Fédération One Of Us*, invite à signer et relayer largement son Appel, lancé pour défendre les valeurs qui sont particulièrement menacées à l’échelle européenne.

*One of Us est une fédération de cinquante ONG en Europe, dont la Marche pour la Vie, qui poursuit résolument la mission de protéger la vie et la dignité humaine.https://oneofus.eu/fr/

ARTICLE CNAFC. La fidélité, une exigence naturelle et mystique. Quel regard la doctrine sociale de l’Eglise porte-t-elle sur la fidélité dans le couple, cette exigence à la fois naturelle et mystique ?

Une seule chair

Dans le mariage, « l’homme et la femme “ne sont plus deux mais une seule chair” et sont appelés à grandir sans cesse dans leur communion à travers la fidélité quotidienne  à la promesse du don mutuel total que comporte le mariage », affirme saint Jean-Paul II dans Familiaris Consortio (§19).

Si l’Église appelle chacun des époux à cette « donation personnelle totale jusqu’en sa dimension temporelle », c’est parce que Dieu est amour, et « vit en lui-même un mystère de communion personnelle d’amour ». « En créant l’humanité de l’homme et de la femme à son image et en la conservant continuellement dans l’être, Dieu inscrit en elle la vocation, et donc la capacité et la responsabilité  correspondantes, à l’amour et à la communion » (§11).

Le mariage chrétien répond donc  à « une exigence profondément humaine », celle de « la complémentarité naturelle qui existe entre l’homme et la femme ». Mais « dans le Christ Seigneur, Dieu prend cette exigence, il la confirme, la purifie et l’élève, la menant à sa perfection par le sacrement de mariage » (§19).

Préparation au mariage : le regard du Pape François

Il est donc important que la préparation au mariage réponde à ces deux exigences, naturelle et surnaturelle. C’est ce à quoi invite le pape François dans l’exhortation post-synodale Amoris Laetitia : « La pastorale pré-matrimoniale et la pastorale matrimoniale  doivent être avant tout une pastorale du lien, par laquelle sont apportés des éléments qui aident tant à faire mûrir l’amour qu’à surpasser les moments durs. Ces apports ne sont pas uniquement des convictions doctrinales, et ne peuvent même pas être réduits aux précieuses ressources spirituelles que l’Église offre toujours, mais ils doivent aussi être  des parcours pratiques, des conseils bien concrets, des tactiques issues de l’expérience,
des orientations psychologiques. » (§211)

Couples dans la souffrance

Mais l’Église n’oublie pas les couples traversés par la souffrance : « Un engagement  pastoral faisant plus encore appel à la générosité, à l’intelligence et à la prudence » leur est dû, affirme Familiaris Consortio (§77), qui dresse une longue liste des épreuves qui les menacent : « les familles de ceux qui sont astreints à de longues absences ; les familles des prisonniers, des réfugiés et des exilés ; celles qui n’ont pas de maison ; celles qui ne comportent que l’un des parents ; les familles qui ont des enfants handicapés ou drogués ; celles qui souffrent de discrimination ; les familles divisées, celles qui sont composées d’époux encore mineurs ; les personnes âgées, plus d’une fois contraintes à vivre dans la solitude et sans moyens de subsistance. »

Le texte voit aussi dans l’épreuve l’occasion pour les pasteurs de « comprendre et faire vivre les aspects élevés de la spiritualité du  mariage et de la famille, qui trouvent leur inspiration dans la valeur de la croix et de la résurrection du Christ, source de sanctification et de profonde joie dans la vie quotidienne, dans la perspective des grandes réalités eschatologiques de la vie éternelle. »

« Dans toutes ces situations », invite saint Jean-Paul II, « on n’omettra jamais la prière, source de  lumière et de force en même temps qu’aliment de l’espérance chrétienne. »

Les services des AFC pour les couples

Aux AFC, nous savons bien que quand les couples sont stables et unis, en plus de leur famille, c’est toute la société qui en bénéficie. C’est pourquoi elles agissent pour le couple de multiples façons.

Aimer en Vérité est un cycle de visioconférences en ligne, au rythme de 3 soirées par an, avec un intervenant. avec des supports pour la communication dans le couple, des conférences et podcasts ou encore des articles à destination des couples. Le thème de l’année 2024 est la fidélité.

Dîner en amoureux est un support de communication pour les couples.

Enfin, de nombreux podcasts et articles sont disponibles sur notre site.

LA CHRONIQUE DES AFC : Emission présentée par Pascale Morinière sur RCF.

Chaque semaine, Pascale Morinière, des Associations familiales catholiques (AFC), réagit à l’actualité qui concerne la vie des familles: La chronique des AFC | RCF