Après le vote, la semaine dernière, par le Sénat de l’article 1 de la loi de bioéthique, ouvrant le droit à la PMA pour toutes les femmes, Pascale Morinière, présidente de la Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC), explique que cet article – le plus emblématique – cache en fait la logique générale du projet de loi : une logique qui vise à organiser une procréation marchande et technique.
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Communiqué de presse AFC – PMA : l’article est voté, mais la loi n’est pas votée
Tout est encore possible.
L’article 1 du projet de loi de bioéthique autorise la PMA pour les couples de femmes et les femmes seules. Il a été voté cette nuit par le Sénat par 160 voix contre 116.
Contrairement à l’Assemblée Nationale, le remboursement par la Sécurité sociale a été limité aux infertilités pathologiques.
La PMA est la mesure la plus emblématique de la loi. L’essentiel de ce texte contribue à doter la procréation technique et marchande d’un cadre légal.
Les Associations Familiales Catholiques sont scandalisées par le résultat du vote de cette nuit qui bafoue les droits des enfants.
•Elles continuent de dénoncer avec force la création qui serait rendue possible de chimères animal-homme, de bébés génétiquement modifiés, de gamètes artificiels à partir de cellules de peau reprogrammées.
•Elles s’insurgent contre toute absence de limite à la recherche sur l’embryon, des avancées en direction de l’utérus artificiel, de l’arrivée des organismes à but lucratif pour conserver les gamètes et les embryons.
•Elles s’alarment de la montée de l’eugénisme avec l’introduction du diagnostic pré implantatoire pour » traquer » les anomalies génétiques.
•Elles relèvent qu’aucun plan de lutte contre l’infertilité n’est mis en place alors que cette loi traite de cette question et que le recours à la PMA se fait à présent au bout d’une année d’infécondité et non plus deux.
L’ensemble de ces mesures désigne les bénéficiaires économiques de la loi qui prospèrent sur le business du corps des femmes et des hommes et de leur procréation : les cliniques de la procréation, les laboratoires pharmaceutiques et biologiques, les banques de sperme, les réseaux commerciaux et juridiques.
Les AFC appellent instamment les sénateurs à ne pas contribuer à cette exploitation de l’homme par l’homme à travers ce texte. Elles leur demandent de voter contre cette loi le 6 février prochain.
Tout est encore possible.
Elles seront encore, ce soir, devant le Sénat pour rappeler que la France est en Etat d’Urgence bioéthique.
Monseigneur Aupetit pend à nouveau position sur la bioéthique : « Si nous nous taisons, les pierres crieront »

AFP
15 janvier 2020
À quelques jours d’une nouvelle manifestation contre le projet de loi bioéthique et alors que le texte sera débattu en séance à partir du 21 janvier au Sénat, Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, vient de prendre, une nouvelle fois, position. Il appelle à « une prise de conscience […] urgente ».
C’est une nouvelle période décisive qui va s’ouvrir pour le projet de loi bioéthique. Dans moins d’une semaine, le 21 janvier, le texte va être débattu au Sénat. Alors que la conférence des évêques de France a récemment publié trois
mises en garde sur le projet de loi bioéthique, Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, a à son tour pris la plume. « Si nous nous taisons, les pierres crieront », affirme-t-il en préambule, reprenant les mots de saint Luc (Lc
19, 40). « Après avoir commencé à détruire la planète, allons-nous laisser défigurer notre humanité ? Qui osera élever la voix ? », s’interroge-t-il.
« Depuis des années, nous nous engageons toujours plus avant vers une dérive mercantile de pays nantis qui se payent le luxe d’organiser un trafic eugéniste avec
l’élimination systématique des plus fragiles, la
création d’embryons transgéniques et de chimères », rappelle encore l’archevêque de Paris. « Comment se fait-il que notre société si soucieuse, à juste titre,
du respect de l’écologie pour la planète, le soit si peu quand il s’agit de l’humanité ? Tout est lié. »
Rappelant que « l’enfant est un don à recevoir, pas un dû à fabriquer », Mgr Michel Aupetit réaffirme que « l’absence
d’un père est une blessure que l’on peut subir, mais il est monstrueux de l’infliger volontairement ». « Il est encore temps pour le législateur de se ressaisir, d’oser dépasser les postures idéologiques et pour tous les citoyens de faire
entendre la voix du bon sens, de la conscience et de la fraternité humaine ».
Communiqué de presse AFC – Au Sénat : un texte de bioéthique aggravé en commission
Le 21 janvier prochain, le projet de loi de bioéthique arrivera en discussion publique. Des amendements viennent d’être introduits en commission dans le texte déjà voté à l’Assemblée Nationale le 15 octobre dernier.
Ils apportent quelques améliorations et de nombreuses transgressions supplémentaires :
• Art. 1er : PMA La PMA » pour toutes » est maintenue mais limitée, pour les couples homme-femme, aux couples infertiles. La PMA ne sera remboursée que pour les couples infertiles. En revanche la PMA avec GPA au sein des couples de femmes reste interdite ainsi que pour lespersonnes transsexuelles. Une évaluation psycho-sociale des demandeurs est réintroduite.
• Art. 14. IV : Recherche sur l’embryon La recherche sur l’embryon est encore plus permissive avec la culture de l’embryon in vitro autorisée jusqu’au 21e jour (au lieu de 14). Les embryons chimériques ou transgéniques restent autorisés et, surtout, le DPI (Diagnostic préimplantatoire) avant PMApermettant de dépister, entre autres, les personnes trisomiques et le double de DPI sont autorisés, favorisant la » traque » des personnes porteuses d’anomalies génétiques liées au nombre anormal de chromosomes (aneuploïdie).
•Art. 3. III : Accès aux origines Le recours aux tests génétiques est autorisé, permettant de rechercher ses origines, mais l’autorisation expresse du donneur est requise pour les enfants nés de don, limitant fortement ce qui avait été prévu par l’Assemblée en matière d’accès aux origines.
• Art. 4 : Filiation La filiation des personnes nées d’une » PMA pour toutes » n’est pas modifiée, un enfant pourra toujours » naitre de deux mères « . En revanche, la transcription des actes de naissance d’enfants nés par GPA à l’étranger reste interdite, contrairement à la jurisprudence récente de la Cour de cassation. Le parent » d’intention » devra avoir recours à l’adoption.
Le Sénat n’a pas dit son dernier mot puisque tout reste à faire au cours des débats à venir.
Les Associations Familiales Catholiques remercient les sénateurs qui s’engagent avec courage contre ce projet de loi. Elles rappellent avec force qu’il n’existe pas de droit à l’enfant et que la chaine de production du vivant que ce texte organise offrira des profits substantiels au business de la procréation au mépris des souffrances infligées aux enfants à naitre. Le développement d’une société se juge au respect des plus petits et des plus fragiles : les AFC invitent les sénateurs à un sursaut de conscience urgent !
Elles seront dans la rue le 19 janvier prochain, à la veille des débats, pour les y encourager avec les centaines de milliers de personnes qui se reconnaissent dans le mouvement Marchons Enfants.
Communiqué de presse Juristes pour l’enfance sur le projet de loi bioéthique et actions possibles
Participer à l’événement comme volontaire?
Pour un déroulement optimal, au service de tous les manifestants, 3000 volontaires sont nécessaires pour cet événement historique : n’hésitez pas à vous inscrire ICI
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScFCACm_y9Yd1Y10Ks_dI_-_r2nxNRFp9zZERsF1yl15VmCEg/viewform
pour intégrer une équipe, merci d’avance!
Ecrire à son sénateur, il est encore temps !
A quelques heures de l’ouverture des débats en séance publique au Sénat, et sachantle Sénat très divisé sur le projet de loi bioéthique, il est urgent d’écrire à votre sénateur : La Manif Pour Tous met à votre disposition un site qui vous permettra d’écrire en quelques instants : Sénateurs pour tous
https://www.senateurspourtous.fr/
Communiqué de presse
Juristes pour l’enfance du 8 janvier 2020
Le projet de loi de bioéthique vient d’être examiné et amendé par la Commission Spéciale du Sénat. Juristes pour l’enfance déplore de constater que la justice vis-à-vis des plus petits, c’est-à-dire les enfants jusque dans les débuts de leur vie,est balayée pour ouvrir un marché dérégulé du vivant :
· La commission spéciale refuse aux enfants le droit d’avoir accès à leurs origines, en conditionnant l’accès à l’identité du donneur au consentement exprimé par celui-ci au moment où la demande sera faite. Cela signifie qu’un grand nombre d’enfants ne connaîtront jamais leurs origines et ne pourront jamais rencontrer la personne ou les personnes dont ils sont issus dès lors que : o Cette personne sera décédée ou ne pourra être retrouvée lorsque l’enfant atteindra l’âge de sa majorité, o Ou que la personne refusera de communiquer son identité.
L’intérêt supérieur de l’enfant est écarté dans le seul but de ne pas tarir les dons et de continuer la promotion du marché lucratif de la PMA.
· La commission étend le marché de la PMA :
o La conservation des embryons et des gamètes est ouverte aux établissements privés à but lucratif dont le seul objectif est de doper le marché de la PMA pour engranger des gains juteux
o La fixation des conditions d’âge pour l’accès à la PMA ainsi que pour l’autoconservation des gamètes est transformée en « recommandations de bonne pratique » laissées à l’appréciation des médecins, de manière à pouvoir ouvrir le plus largement possible l’accès à la PMA
o Des mesures facilitent le passage de l’autoconservation des gamètes au don vers des tiers.
· La commission réintroduit de la pratique du double diagnostic préimplantatoire, c’est-à-dire du bébé médicament, pourtant très largement contestée puisqu’elle ne respecte pas la dignité humaine.
· La commission élargit considérablement les recherches sur l’embryon :
o Celles-ci pourront être menées pour une « visée d’amélioration de la connaissance de la biologie humaine », autrement dit pour satisfaire les appétits scientistes des chercheurs,
o Il leur suffira de soutenir qu’une recherche alternative ne pourrait être menée « avec une pertinence scientifique comparable »,
o Certains types de recherche pourront être menées sur les embryons jusqu’au 21ème jour : au motif que le Royaume Uni aurait l’intention de dépasser le délai du 14ème jour fixé jusque-là, les sénateurs se sont fixés pour objectif de dépasser ce pays dans la course au franchissement des limites éthiques,
o L’expression « personne humaine » est supprimée pour les recherches menées dans le cadre de l’assistance médicale à la procréation pour dénier une fois de plus à l’embryon toute qualité de personne humaine ;
o L’interdiction de conception d’embryon pour la recherche est contournée par la création d’une catégorie « d’embryon humain par fusion degamètes », versus « un modèle embryonnaire à usage unique » destiné à la recherche et constitué par agrégation de cellules souches embryonnaires et de cellules précurseurs de tissus extra-embryonnaires.
· La commission encourage la création de chimère animal-humain soumise à simple déclaration auprès de l’Agence de biomédecine en permettant à celle-ci de fixer le seuil d’insertion de cellules souches pluripotentes humaines induites dans un embryon animal, qui pourra attendre 50% de cellules humaines.
· Elle supprime la clause de conscience pour les sage-femmes, infirmiers et auxiliaires médicaux qui ne veulent pas pratiquer d’avortement pour motif médical.
La commission soutient que cette clause de conscience sera prévue par le Code de la Santé Publique alors qu’en réalité les dispositions de celui-ci ne sont pas assez protectrices pour le personnel soignant. Elle a cherché à limiter la clause de conscience du médecin.
Ouvrons les yeux : aucune de ces mesures n’a été adoptée pour favoriser la justice et le bien commun.
Elles servent toutes les intérêts pécuniaires d’investisseurs financiers et de scientifiques trahissant la médecine et la recherche fondamentale au profit d’une technoscience eugéniste et mercantile.
Quand aurons-nous des femmes et des hommes politiques assez courageux pour défendre les droits de l’homme face aux puissances financières avides de soumettre l’humain à leurs appétits sans limte ?
Le Sénat réuni à compter du 21 janvier prochain pour la première lecture du texte va-t-il enfin réagir ?
L’association Juristes pour l’enfance appelle les citoyens désireux de promouvoir l’écologie humaine à rejoindre la manifestation du 19 janvier à Paris à l’appel de la coordination Marchons Enfants.