Le monde des réseaux sociaux et les jeunes

Les AFC publient une nouvelle brochure à destination des parents pour mieux comprendre les réseaux et aider nos enfants.

La confédération nationale des AFC a publié chez Téqui éditions 12 questions à se poser sur les réseaux sociaux, une brochure éducative à destination des parents. Elle est disponible dès à présent en librairie ou sur la boutique en ligne des AFC.

Les réseaux sociaux ont fait irruption dans nos vies avec la généralisation de l’accès à Internet sur nos téléphones portables.

La plupart des parents les ont vus arriver dans leur quotidien, dans celui de leurs adolescents, puis de leurs enfants. Ils n’ont pas grandi, enfants, avec ce mode de communication et n’ont pas reçu de repères éducatifs sur ces questions.

Les réseaux sociaux sont donc un nouveau champ éducatif à investir. Il ne s’agit pas de laisser faire ou de tout interdire mais, ce qui est plus exigeant, d’accompagner nos enfants et d’en faire aussi un lieu de progrès personnel. C’est pourquoi nous avons à mieux connaître les différents réseaux sociaux, leurs atouts et leurs risques. Nous avons aussi à éduquer nos enfants afin qu’ils apprennent à les utiliser de manière réfléchie, respectueuse des autres et d’eux-mêmes et, mieux encore, enrichissante.

Le téléphone portable que nous offrons à nos enfants et qui, par les réseaux sociaux, leur permet des relations qui nous échappent nécessite de faire preuve d’autorité jusqu’à ce que ceux-ci deviennent des adultes dans le monde numérique. Il ne s’agit pas d’autoritarisme mais d’une juste autorité au sens étymologique d’augmenter ou de faire croître. Nos choix ou nos repères peuvent différer des familles de notre entourage : nous chercherons à discerner et mettre en œuvre ce qui est bon pour nos jeunes, pour aujourd’hui et demain, afin qu’ils grandissent et s’épanouissent dans ce monde tout en gardant leur liberté.

12 questions à se poser sur les réseaux sociaux
Téqui éditions
6 € – disponible en librairie, aux éditions Téqui, ou sur la boutique en ligne des AFC.

Tribune de Blanche Streb dans le quotidien « La Croix » du 13 septembre 2023: On ne peut se dire féministe quand on est favorable à la GPA.

On ne peut se dire féministe quand on est favorable à la GPA – Réseau Vie (reseauvie.fr)

Docteure en pharmacie, Blanche Streb est essayiste et directrice de la formation d’Alliance VITA.

Dans une récente déclaration, le ministre des transports Clément Beaune s’est prononcé en faveur de la légalisation de la GPA. Blanche Streb propose une réflexion sur ce que « porte en elle » la GPA et rappelle la violence de la marchandisation du corps de la femme.

La gestation pour autrui (GPA) revient régulièrement sur le devant de la scène. Et c’est à Clément Beaune, ministre des transports, qui se montre favorable à sa légalisation, que l’on doit le dernier soubresaut. Ces dernières années, toutes sortes de pièges émotionnels et dialectiques destinés à habituer l’opinion ont ronronné : films, séries, magazines affichant sur leurs couvertures glamours des « people » qui y ont eu recours à l’étranger et ne se cachent même plus…

Certains aimeraient qu’enfin « la société soit prête » quand d’autres nous présentent la GPA de manière édulcorée, comme un progrès, un sens de l’histoire ou une question d’égalité. Faudrait-il alors se faire à l’idée, détourner les yeux ? Après tout, chacun fait bien ce qu’il veut… Dans un contexte où on confond discernement et jugement, et où l’autocensure guette, par peur, il peut sembler difficile de préserver sur ces sujets une liberté intérieure. Mais quand on commence par ne plus oser dire, on finit par ne plus oser penser.

Un enjeu d’humanité
Que porte en elle la GPA ? Rien de moins qu’un enjeu d’humanité qui concerne chacun : la manière dont on veut que notre société conçoive, respecte et regarde l’enfantement. Face à la fascination de la technique, aux logiques de marché, aux pressions de l’individu-aux-désirs-tout-puissants, qu’est-ce encore que donner la vie à un enfant ? Qu’est-ce que le donner à sa vie ?
En réalité, quels qu’en soient les raisons et l’amour qui précède aux intentions, avec la GPA, on ne donne pas la vie, on la prend. Les commanditaires – et toute une chaîne de production dont la mère porteuse est l’essentiel, mais pas unique maillon – combinent à l’avance la conception d’un enfant et son abandon par celle en qui sa vie aura pris corps.

Un paradoxe idéologique
Peut-on se dire humaniste quand on est favorable à une pratique qui regarde l’humain – femme et enfant – comme un moyen ? Tolérer la GPA, c’est admettre comme licite la transaction préméditée d’un être humain. Gratuit ou payant, qu’est-ce que ça change pour l’enfant ? Le simple fait qu’il soit « remis » le chosifie. Lui qui doit grandir et se construire au sein d’une femme, aussi dévouée soit-elle, contrainte à vivre sa grossesse sans s’attacher. Faisable, pour lui comme pour elle, nous dit-on. Mais est-ce humain ? Grossesse et conception ne sont pas des étapes transparentes de notre vie, elles en écrivent les premières lignes.

Peut-on se dire féministe quand on est favorable à une pratique qui mine les droits des femmes ? Tolérer la GPA, c’est accepter les mécanismes d’exploitation des femmes qu’elle exige. Et pas seulement de celles qui deviennent enceintes et accouchent, mais aussi, on les oublie souvent, de celles qui, pour satisfaire certains processus de fabrication, deviennent pourvoyeuses d’ovocytes, souvent pour de l’argent. Consentement, liberté, don, pressions financières ou gratuité… Les conditions qui préexistent à un contrat de GPA n’en effacent jamais les contraintes pour les femmes : violences médicales pour mettre en place ces grossesses atypiques, atteintes à leurs libertés, leur intimité, risques accrus d’hypertension, de complications, de souffrances physiques, psychiques, sexuelles, anxiété, dépression…

Une question éthique
Cette fabrication de la vie à tout prix ne cesse de révéler ses inextricables sombres côtés, à mesure que ce marché se mondialise. Pays riches, pays pauvres, même constat : chacun rapporte régulièrement des faits divers déchirants. Ça se passe bien, parfois, souvent, nous dit-on, mais est-ce humain ? En 2022, le Parlement européen a réitéré sa condamnation : « L’exploitation sexuelle à des fins de gestation pour autrui et de reproduction est inacceptable et constitue une violation de la dignité humaine. »

Peut-on se dire progressiste quand on est favorable à une pratique entraînant une telle régression humaine ? Modernité ou pas, rien n’a changé, l’être humain a besoin d’enracinements. Un bébé a besoin de sa mère. Dès la naissance, il cherche sa présence. Il sait qui elle est, qui elle n’est pas. Qu’on y accole l’adjectif « porteuse » ou qu’on lui dénie d’être une mère biologique – malgré neuf mois d’intense communion physique, biologique, psychique et émotionnelle qui laisseront à vie des traces – n’y change rien.

La GPA est politique
Tolérer la GPA, c’est planifier sa conception au travers d’un éclatement de sa filiation et d’une relative ou définitive séparation. Parfois même, c’est effacer purement et simplement « maman » de l’histoire de l’enfant. Arracher un nouveau-né au seul univers qu’il connaît, voix, odeurs, bruits du cœur, c’est l’amputer durablement et imprimer au fer rouge un traumatisme dans son psychisme. Pas par un accident de la vie, ce qui peut arriver et qu’on essayera de réparer, mais par une décision d’adultes sur lui, un préjudice orchestré. Un récit auquel il faudra bien consentir pour construire sa vie, jaillie d’une injustice. C’est supportable, c’est surmontable, nous dit-on, mais est-ce souhaitable ?

La GPA n’est pas inéluctable. C’est une question de volonté politique, mais, avant cela, d’un combat culturel. Il n’y a pas de sens de l’histoire, juste des hommes et des femmes qui font, ou défont, l’histoire.

TRANSMISSION DE LA FOI: une affaire de confiance et de temps

Nous aimerions tant que nos enfants aient la foi, mais comment la leur transmettre ?

Vaste sujet que celui de la transmission de la foi, tant les parents se retrouvent souvent sur un fil, entre la responsabilité de favoriser la rencontre de leurs enfants avec dieu et celle de reconnaître leur liberté dans ce domaine. Pour commencer, nous pouvons témoigner de ce qui nous fait vivre, nous rend heureux, dire notre foi personnelle, oser parler de notre rencontre intime avec dieu mais aussi de nos doutes. Pour accompagner nos enfants sur ce chemin, il est important de prier devant eux, avec eux, d’aller à la messe ensemble, de leur faire apprécier la richesse d’une vie intérieure. La Bible regorge d’histoires passionnantes : n’hésitons pas à leur raconter, pourquoi pas au moment de les coucher ? Les rites sont précieux et construisent nos enfants, y compris dans la foi. Le quotidien nous fournit aussi de multiples occasions de transmettre notre foi. Nous pouvons leur faire découvrir et apprécier la beauté de la création quand nous nous promenons, en nous émerveillant avec eux d’un beau paysage ou d’un
moment agréable.

Prier devant eux, avec eux

Être chrétien, c’est servir ses frères : si nous témoignons de la joie que nous ressentons, nous inviterons ainsi nos enfants à se tourner vers l’autre, à rendre service, à être disponibles, à s’engager et à être de beaux témoins dans le monde de l’amour du Christ. C’est aussi en passant du temps avec nos enfants que nous pourrons leur témoigner de l’amour inconditionnel que nous avons pour eux, à l’image de celui du christ pour nous. Nous pouvons leur parler simplement, sincèrement de la confiance que nous avons en dieu, en la vie et en l’avenir dans les joies comme dans les épreuves. Car la transmission de la foi passe aussi par l’exemple.

Un certain abandon

Que cela devienne difficile ou non, nous ne sommes pas seuls, nous avons des relais sur lesquels nous pouvons nous appuyer : parrains, marraines, grands-parents, amis, aumônerie, camps, etc. En cette période de vacances, beaucoup de rencontres, d’échanges, de témoignages sont propices à de beaux cheminements. Nous devons aussi reconnaître à nos enfants leur liberté dans la foi, à l’image de dieu qui nous laisse toujours libres. Au-delà de notre témoignage et de nos échanges avec eux, la transmission de la foi passe aussi par un certain abandon : lâchons ce qui ne nous appartient pas, remettons nos enfants à dieu sans nous mettre à sa place et ayons confiance.

Transmission de la foi : une affaire de confiance et de temps (afc-france.org)