Entretien avec Esther Pivet, auteur d’une « Enquête sur la théorie du genre »

Vous venez de publier une “Enquête sur la théorie du genre”. Pourtant, depuis Najat Vallaud-Belkacem, nombreux sont les responsables politiques et médiatiques qui ont contesté l’existence d’une telle théorie.

Avez-vous fait une enquête sur un fantôme ?

J’ai fait une enquête sur les conséquences terribles de cet odieux mensonge : une baisse de la vigilance de nombreux parents et professeurs entraînant un développement massif de cette théorie dans l’Education nationale, et plus globalement dans toute la culture. Les complices de ce mensonge portent une lourde responsabilité. J’ai écrit ce livre pour le faire savoir au plus grand nombre afin de réveiller un mouvement de résistance avant qu’il ne soit trop tard, et pour qu’un jour les responsables rendent compte de cet insupportable scandale, qui continue de blesser les enfants et les adolescents, cibles malléables prioritaires des militants du genre pour détruire l’ordre naturel.

Comment définiriez-vous la théorie du genre?

C’est une théorie sociologique qui postule que notre identité sexuelle, masculine ou féminine, que certains veulent appeler « genre », ne serait que le résultat d’une construction sociale, sans aucune influence de notre corps sexué, simple instrument pour vivre et pour avoir du plaisir. En niant toute part de nature, cette théorie affirme donc que les différences généralement constatées entre les hommes et les femmes ne seraient que le produit de cette construction, opérée depuis la nuit des temps par les hommes pour asservir les femmes, et qu’il faudrait donc les déconstruire pour arriver à l’égalité entre les hommes et les femmes. Le désir sexuel entre l’homme et la femme serait lui-même le seul produit de la culture. La théorie du genre a pour objectif d’aboutir à une indifférenciation des sexes et des sexualités. Elle veut abolir toute norme sexuelle pour instituer une multiplicité d’identités sexuelles et de formes de sexualité qui doivent toutes être reconnues comme un enrichissement de la diversité. Pour la théorie du genre, notre identité n’est plus définie par notre sexe biologique, mais par nos désirs, notre ressenti, qui peuvent varier.

Ainsi, les nouveaux manuels de SVT de 2nde pour la rentrée 2019 expliquent aux élèves : « L’identité sexuelle, c’est le fait de se sentir un homme, une femme, ni l’un ni l’autre ou les deux » (manuel Hatier), ou encore que « L’identité, c’est le fait de se sentir homme ou femme », en ajustant le curseur entre les deux (manuel Nathan).Une lycéenne a récemment envoyé un mail aux professeurs et à ses camarades de classe pour leur dire que dorénavant, elle n’était plus une fille mais un garçon, et qu’ils étaient priés de l’appeler non plus Marine mais Marin. Une élève en a été bouleversée, les autres trouvent cela normal. Le formatage des esprits des jeunes par la culture, en premier lieu internet et les séries télévisées, fonctionne parfaitement.

Manuel Nathan SVT 2nd p 235 rentrée 2019

En sciences, et tout spécialement en sciences sociales, les théories fumeuses ont été légion au cours des siècles.

Pourquoi celle-ci serait-elle particulièrement néfaste?

La théorie du genre est une idéologie qui détruit la famille, en fragilisant les liens entre l’homme et la femme, puisque les différences de l’autre sexe sont vues non plus comme un enrichissement mais comme des stéréotypes à abattre. Alors que le couple a besoin de soutien pour bâtir une vie de famille stable en apprivoisant la différence sexuelle, ce qui nécessite un effort constant, cette théorie incite l’homme et la femme à être finalement indépendants, à ne plus avoir besoin l’un de l’autre. Montrant l’autre sexe comme une menace potentielle pour son épanouissement personnel et incitant à une exploration sexuelle de ses désirs, elle alimente l’infidélité conjugale et les divorces, privant ainsi de plus en plus d’enfants de la complémentarité d’un père et d’une mère si essentielle à leur bon développement. En détruisant toutes les normes sexuelles et sexuées, elle atomise la société en fabriquant des individus sexualisés, incapables de relations durables et saines, instables psychologiquement, qui sont en souffrance car finalement dans une grande solitude. En lui faisant miroiter une liberté qui est un leurre, celle de se libérer de ce corps qu’il n’a pas choisi pour assouvir ses désirs, la théorie du genre empêche l’homme de s’accomplir. Car en réalité, le corps révèle l’homme.

En critiquant la théorie du genre, ne risque-t-on pas de”biologiser” les relations hommes-femmes, comme disent les tenants dela théorie?

N’est-il pas vrai qu’une partie des différences entre hommes et femmes relève de la culture? La plupart des différences généralement constatées entre les hommes et les femmes – les fameux stéréotypes sexués que les militants du genre veulent éliminer – sont le résultat d’un accomplissement de la nature par la culture, sans qu’on puisse faire la part entre l’une et l’autre. La masculinité et la féminité sont tout à la fois innées, les gènes XY ou XX agissant en tout point du corps, et acquises, car la masculinité et la féminité se développeront plus ou moins en fonction de l’apprentissage. En cela, elles sont comparables à des aptitudes sportives ou musicales : les dons naturels et l’apprentissage concourent à leur pleine réalisation. Nous sommes nature et culture, sans pouvoir dissocier l’une de l’autre. C’est la culture, qui résulte d’une action des hommes et se développe sur la matrice de la différence sexuelle, qui permet de faire advenir le sens de la nature, qui permet que la nature s’accomplisse : le culturel vient développer le potentiel naturel. Par exemple, si les mères choisissent majoritairement un congé parental et non les pères, ce n’est pas parce que ces derniers les forcent à le faire, ou parce qu’elles ont un salaire moindre du fait de choix de métiers sous-payés (social, soin, enseignement),ou encore parce qu’elles n’ont que ce modèle sous les yeux, mais parce qu’elles ont le désir naturel de s’occuper de leur enfant qu’elles ont porté en elles. De plus en plus, les neuro-sciences mettent en évidence des différences entre les cerveaux masculins et féminins dès la naissance, et expliquent l’impact des différences hormonales entre les hommes et les femmes sur leurs comportements. Bien entendu, certains stéréotypes sont uniquement culturels (cheveux courts pour les hommes, robe pour la femme…). Pour autant, ils ne sont pas nécessairement sans valeur. Quand bien même ils le seraient, ce n’est pas au politique de forcer des évolutions pour les faire disparaître. Ainsi par exemple, en 2018, dans le cadre du concours annuel d’écriture d’un livre non sexiste organisé à l’école par les éditions Talents hauts, avec le soutien de l’Education nationale, des enfants de CP-CE1 ont écrit un livre intitulé Les jupes c’est pour tout le monde, qui relate l’histoire d’un garçon qui veut mettre des jupes et qui entraîne tous les garçons de l’école à adopter cette nouvelle tenue. Une telle table rase par l’école des distinctions sexuées de notre culture n’estrien moins qu’un endoctrinement de nos enfants pour tenter d’effacer la différence sexuelle. Elle est inacceptable. La lutte contre les stéréotypes sexués, qui empêche les enfants et les jeunes de vivre sainement leur sexualité, et la sexualisation précoce sont menées avec force depuis 2012 dans tous les domaines de la société : à l’école, dans la littérature et les dessins animés pour la jeunesse, à l’université, dans les politiques publiques, les publicités, les médias, les films…

Comment ?

Par une uniformisation des comportements des hommes et des femmes, des garçons et des filles, une inversion des stéréotypes sexués (parexemple un livre pour les enfants mettant en scène une princesse qui combat le dragon pour aller délivrer son prince prisonnier), une visibilité de plus en plus grande donnée aux styles de vie LGBT, la banalisation de la pornographie et une éducation à la sexualité à l’école dont le but depuis 2016 est uniquement la recherche de plaisir, avec l’un ou l’autre sexe. « Il s’agit d’ouvrir le champ des possibles en termes de comportements et de désirs pour les générations futures », telle est la préconisation du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes dans son rapport relatif à l’éducation à la sexualité.

Communiqué de presse AFC – Gleeden : pour la justice, l’infidélité ne nuit pas à la société…

Aujourd’hui [vendredi 17 mai], la justice a débouté les Associations Familiales Catholiques de leur procès en appel contre Gleeden, site spécialisé dans les rencontres extra-conjugales, en jugeant que :

– seuls les époux peuvent se prévaloir d’un manquement à l’obligation de fidélité ;

– l’infidélité ne serait pas illicite dès lors qu’elle peut être consentie ou excusée par l’infidélité de l’autre époux,

– la CNAFC ne démontrerait pas ” en quoi l’infidélité, qui n’est pas un agissement illicite, (…) constituerait un comportement violent, illicite, ou antisocial ” ;

– dès lors, il ne serait alors pas non plus illicite d’en faire la promotion commerciale.

Les AFC rappellent qu’il existe pour les couples de multiples formes d’union (Pacs, union libre, mariage…).

Personne n’a l’obligation de se marier.

Pourquoi faire le choix du mariage pour transgresser délibérément cet engagement ? A partir du moment où deux personnes choisissent de s’unir librement par le mariage, il est normal que la loi prohibe l’incitation à la violation de cet engagement qu’elle reconnait structurant pour la famille et la société.

Qu’est ce qu’un comportement ” antisocial ” si ce n’est un comportement qui va à l’encontre des règles que la société s’est elle-même fixées ?

De fait, les AFC entendent interroger la société tout entière sur cette question, qui n’est pas d’abord celle de l’infidélité, mais bien celle du commerce de l’infidélité, de la promotion de la duplicité.

Comment un maire qui, tous les jours, rappelle l’article 212 du code civil aux nouveaux époux (” Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance. “), peut-il tolérer qu’à la sortie de la mairie,une affiche publicitaire les incite à le transgresser ?

Derrière la légèreté apparente du commerce de Gleeden, il y a des drames humains, personnels et familiaux, et un commerce sur lequel chacun doit s’interroger.

Les dégâts causés par l’infidélité sur les couples, le bien-être des enfants, le lien social et la stablilité de la société ne sont plus à prouver.

Il n’est pas acceptable de les sacrifier à des intérêts strictement mercantiles. On ne peut se résoudre à ce que les exigences du commerce l’emportent sur la protection de la famille et de la société tout entière.

C’est pourquoi les AFC se réservent la possibilité de se pourvoir en cassation.

Info conso AFC : Faire mesurer les champs magnétiques chez soi

Une inquiétude à propos des « ondes », très rarement justifiée, trouble certaines familles.

Il est toutefois facile de les renseigner avec les sites de l’Agence Nationale des Fréquences https://www.anfr.fr/accueil/

et Cartoradio  https://www.cartoradio.fr/index.html#/

En passant par les mairies ou les associations ayant l’agrément santé (dont les AFC), toute personne peut demander à l’ANFR que soit gratuitement mesuré le niveau des champs magnétiques chez lui. Mais ces tâches administratives sont lourdes pour une association ; il est pourtant très important d’aider à réduire l’inquiétude des familles par des mesures scientifiquement objectives.

Les AFC ont donc à jouer un rôle local d’information et de conseil pour les familles, afin d’orienter les demandeurs vers les mairies.

A l’évidence, les mairies sont les intermédiaires les mieux placés, à cause des horaires, parce que les maires sont les premiers intéressés, coincés qu’ils sont entre citoyens « demandeurs d’antennes » et « opposés aux antennes ».

Un Bulletin Conso détaillé a été mis sur l’intranet de la CNAFC. http://www.afc-france.org/intranet/connexion

Communiqué de Presse FAFCE : Reconstruire l’Europe à partir de la Famille – Résolution du Conseil de Présidence de la FAFCE

Nous publions ci-dessous la Résolution du Conseil de Présidence de la FAFCE, réuni hier.

Mdina, Malte, 15 mai 2019, Journée Internationale de la Famille

Les élections européennes sont une occasion unique pour toutes les familles de faire entendre leur voix et d’affirmer que la famille est le point de départ pour reconstruire les relations et la société en Europe. Pour cette raison, la FAFCE a lancé la campagne « Vote for the Family », avec un manifeste nommé « Stronger Families for Flourishing Societies » (« Des familles fortes pour une société florissante ») qui a été proposé à tous les candidats pour les élections européennes. Les noms des signataires sont publiés à partir d’aujourd’hui sur http://voteforfamily2019.eu/jpsearch.

Rappelant sa résolution du Conseil d’Administration pour un printemps démographique (Vienne, 13 avril 2018), demandant de mettre la famille au centre des politiques nationales pour que l’hiver démographique puisse devenir un printemps démographique et façonne le futur de l’Europe;

Rappelant sa Déclaration de son 20ème anniversaire – les familles sont le trésor de l’Europe et la pierre angulaire du futur (Rome, 31 mai 2017), appelant les Gouvernements des Etats Européens à promouvoir et à créer des politiques familiales au niveau national et à promouvoir des politiques européennes pro-famille,tout en respectant le principe de subsidiarité ;

Considérant que les familles doivent avoir une conscience toujours plus vive d’être les «protagonistes» de ce qu’on appelle «la politique familiale» et assumer la responsabilité de transformer la société (Exhortation Apostolique Familiaris Consortio, 22 novembre 1981) ;

Considérant que le « capital famille » est appelé à imprégner les relations économiques, sociales et politiques du continent européen (Discours du Pape François à la FAFCE, 1er juin 2017) ;

Considérant la déclaration des évêques de la COMECE en vue des élections européennes de 2019 (12 février 2019), déclarant que les problèmes de démographie doivent redevenir un sujet central. La question concerne la natalité aussi bien que le vieillissement ;

Notre Conseil de Présidence, réuni à Malte, un des rares pays européens qui continue à protéger la dignité humaine des enfants à naitre, invite avec espoir toutes les familles d’Europe :

1. A vérifier les noms des candidats qui ont signé le manifeste de la FAFCE et qui se sont engagés à reconnaitre systématiquement le rôle fondamental de la famille comme unité de base de la société et son importance dans le développement de l’enfant.

2. De faire entendre leur voix durant les élections européennes à venir et de voter dans leur pays respectif en conformité avec leur conscience.

3. De prendre leur responsabilité pour devenir des acteurs de la politique familiale locale, en s’investissant dans des associations familiales et en sensibilisant au sujet du printemps démographique à tous les niveaux.

4. A être protagoniste de politiques familiales innovantes, en considérant la famille comme le noyau qui donne vie à tous les autres secteurs de la société (éducation, économie et emploi).

5. A contribuer au débat public européen, en rappelant que la seule société capable d’assurer un avenir est celle qui respecte la dignité humaine de la personne et de la famille, celle qui prend soin des pauvres et de l’environnement.

Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) Square de Meeus, 19 B-1050 Bruxelles BELGIQUE info@fafce.org

Info conso AFC : Signalez à la FAFC et sur le site dédié des anomalies constatées en tant que consommateur…

Comme vous le savez peut-être, les AFC ont un agrément « association de consommateurs ».

La DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence Consommation et Répression des Fraudes), qui subventionne le travail du département consommation des AFC, demande de transmettre une information concernant une nouvelle formule de signalement d’anomalies que les consommateurs, dont vous faites partie en tant que familles adhérentes, pourraient constater.

Il s’agit de signaler ces anomalies sur le site

https://signalement.beta.gouv.fr/

Par exemple :

• L’absence d’une étiquette de prix.

• Dates de péremption dépassées.

• Une information insuffisante sur les garanties.

• Les pub « attrape nigaud » (promotions indisponibles).

• Etc…

Rhône-Alpes est  la 3ème région de France à démarrer ce signalement d’anomalies, qui sera étendu à toute la France ultérieurement.

Merci d’informer la FAFC du Rhône de vos signalements sur le site dédié de la DGCCRF.