COMMUNIQUE DE PRESSE DU 11 mars 2024: Les AFC s’opposeront par tous les moyens à l’aide à mourir annoncée par Emmanuel Macron.

Le président de la République a donné dimanche 10 mars, dans une interview à La Croix et à Libération, les contours du projet de loi « fin de vie » qui devrait être présenté dans peu de temps en Conseil des ministres.


Ce projet ouvre à la fois le suicide assisté et l’euthanasie pour des malades en fin de vie à court ou moyen terme, conscients et atteints de souffrances physiques ou psychiques réfractaires. L’administration de la mort est appelée « aide à mourir ». La décision serait prise par une équipe médicale à la demande du patient. Les soins palliatifs seraient renforcés et présentés fin mars dans une « stratégie décennale ».


Les Associations Familiales Catholiques constatent que toutes les propositions et les mises en garde des soignants de soins palliatifs sont restées lettre morte. Les professionnels de ce secteur, qui accompagnent au quotidien des dizaines de milliers de malades avec une connaissance fine des besoins et des attentes des patients en fin de vie, n’ont pas été écoutés.
Elles sont alarmées par le détournement du sens des mots : « loi de fraternité » pour mettre fin à la vie des grands malades et « aide à mourir » au lieu d’euthanasie et de suicide assisté alors que le président affirme que cette loi ne contient ni euthanasie, ni suicide assisté. Mais aussi l’emploi de l’expression « être accompagné » en lieu et place « d’être euthanasié ». Où est la fraternité alors que le système de santé et l’hôpital sont en crise
profonde ? Ils peinent à remplir leurs missions.

Les Français affirment, pour 51% d’entre eux, « avoir un accès « compliqué, long ou partiel » aux services de soins. Un Français sur 10 dit n’avoir accès à aucun médecin. (Sondage Elabe pour Les Echos, janvier 2023). Comment ne pas imaginer qu’il sera plus, simple, plus rapide et moins onéreux de recourir à la mort plutôt qu’aux soins jusqu’au bout ?


Les AFC sont particulièrement indignées de la possibilité, décrite par Emmanuel Macron, que le médicament létal puisse être administré par un proche de la personne malade. C’est introduire au sein même de la famille des conflits irréconciliables entre ceux des proches qui auront voulu accélérer la mort et ceux qui s’y seront opposés. Combien de souffrances cette loi apportera-t-elle aux familles déjà éprouvées par le décès ? Comment peut-on avoir imaginé une telle disposition autorisant les Français à se suicider les uns les autres ?


Un « cadre strict » serait proposé pour « ouvrir un possible », alors que nul ne peut ignorer que tous les cadres stricts inscrits dans la loi sont amenés à voler en éclat au fil du temps. (Voir le film « Les souffrances cachées de l‘euthanasie » disponible sur Youtube.)


On ne bafoue pas impunément la conscience d’une partie importante de la population sans entrainer des clivages et des oppositions majeurs particulièrement délétères alors que la société française est déjà sous forte tension.


Les Associations Familiales Catholiques appellent à une prise de conscience des enjeux liés à ce projet de loi, en particulier en regardant les dérives des pays qui y ont déjà recours, et à développer un modèle français fondé sur les soins palliatifs qui sont la seule vraie réponse aux souffrances en fin de vie.


Par ce Communiqué de Presse les AFC annoncent qu’elles s’opposeront par
tous les moyens possibles aux dérives annoncées.

Communique-de-Presse-Les-AFC-sopposent-a-laide-a-mourir.pdf (afc-france.org)

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CNAFC: IVG DANS LA CONSTITUTION, UN PAS DE PLUS VERS LA DECIVILISATION.

Le Congrès réuni à Versailles a voté lundi 4 mars l’inscription de « la liberté
garantie de la femme d’avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse »
dans la Constitution française.
Célébrée comme une victoire historique avec une forte majorité de 780
parlementaires sur 902 votants, des scènes de liesse parmi les congressistes, la
tour Eiffel mise en mode scintillement et affichant « mon corps, mon choix »,
ce texte n’a été contré que par les voix de 72 parlementaires.
Les AFC saluent le courage de ces 72 députés et sénateurs qui ont maintenu
leur opposition à cette constitutionnalisation malgré les pressions.
Le 24 mai dernier, le président de la République a comparé les violences en
cours dans la société à un « processus de décivilisation ».
Ce processus n’a pas seulement lieu dans la rue. Il se produit aussi dans les
lois injustes, a fortiori lorsqu’on les grave dans la Constitution.
L’ensauvagement de la société n’est pas uniquement le fait de
comportements individuels puisque la loi fondamentale de la société bafoue
désormais la dignité de la personne et de la vie humaine.
Cette « grande victoire » signe seulement l’impuissance de l’exécutif qui s’est
battu contre un ennemi imaginaire et se paye de mots en affirmant écrire
l’Histoire alors qu’il viole les droits de ceux qui sont « sans voix » et se refuse à
regarder les femmes en situation de détresse qui attendent d’être aidées et
soutenues.
La France croit être le « phare de l’humanité », comme l’a affirmé le premier
ministre, alors qu’elle participe à la mondialisation de l’indifférence envers les
familles et les femmes en difficultés en invisibilisant leurs demandes d’aide
psychologique, matérielle ou financière.
Le sort des plus fragiles, « quoi qu’il en coûte », ne devrait pas être soumis à
des manipulations politiques ou émotionnelles mais considéré avec gravité et
attention pour déployer des politiques dignes de la « fraternité » inscrite dans
notre devise républicaine.

Les cinq cadeaux que la famille apporte à la société (article Aleteia) – Pascale MORINIERE.

Lors de la soirée de clôture de l’Université de la Vie organisée par Alliance Vita, le 5 février dernier, Pascale Morinière, présidente des Associations Familiales Catholiques (AFC), a résumé en cinq points les bienfaits de la famille pour chaque être humain et pour la société : école de l’amour, accueil de la vie, humanisation, socialisation, solidarité.

Si le mouvement des no kids ou child free fait bien souvent les titres de la presse, il est loin de refléter l’opinion très majoritaire de nos concitoyens : dans un sondage du Parisien d’octobre dernier, 83% des Français interrogés plaçaient la famille en tête de leurs préoccupations, bien avant le travail, les loisirs ou l’argent… A rebours du courant malthusien des child free, les Français plébiscitent la famille. Le cœur de chaque Français bat d’abord pour sa famille ! 

La famille apporte à chaque être humain et à la société cinq présents qu’elle seule est capable de transmettre. Voici ces cinq présents :

La famille est un lieu de croissance humaine, elle est la première école de l’amour, là où on apprend, si on le veut bien, à se décentrer du « moi d’abord » qui nous encombre si souvent !

La famille offre la vie. Elle est le berceau de la vie humaine. La philosophe Hannah Arendt rappelait qu’à chaque génération, « le miracle qui sauve le monde, c’est la naissance d’hommes nouveaux ». C’est dans la famille que ce miracle s’accomplit.

La famille apporte aussi l’humanisation des nouveaux êtres humains, par l’amour, bien sûr, mais aussi par la transmission du langage sur les genoux de nos parents. Entrer dans le langage permet de se comprendre soi-même, ouvre à la relation avec autrui avec les mots et non par la violence et, enfin, permet de s’insérer dans une culture. 

La famille est encore la matrice, l’incubateur de la vie sociale : elle apprend à chacun à se situer dans des relations d’altérité et à sortir de la toute-puissance du petit enfant. Elle permet de découvrir par « l’irréductibilité du masculin au féminin », comme l’écrit Sylviane Agacinski, que  » je » ne suis pas le tout de l’humanité. De proche en proche, cette aptitude à la vie sociale tisse et consolide toute la société.

Enfin, la famille est le tout premier lieu de la solidarité. C’est le premier amortisseur social parce que c’est le lieu de l’amour « sans si, ni mais », l’amour inconditionnel, celui qui affirme : « Quoi qu’il arrive, je serai là pour toi ».

Dans une famille, il y a aussi des éclats de voix et des portes qui claquent, des familles blessées et des familles blessantes ! Bien sûr, mais à force de ne regarder que ce qui dysfonctionne, on en oublie de présenter les bienfaits des familles pour chacun et pour la cohésion de la société dans son ensemble : école de l’amour, accueil de la vie, humanisation, socialisation, solidarité. La famille ouvre l’avenir ! Quand les familles vont bien, c’est toute la société qui va mieux. La famille est la première agence de paix. Avant tout engagement pour une noble cause, commençons par prendre soin des nôtres : c’est la paix du monde qui à chaque fois en ressortira grandie.

Décryptage : qu’est-ce que le nouveau congé de naissance annoncé par l’Elysée ?

Un congé de naissance de 6 mois, mieux rémunéré a été annoncé par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier. Qu’en est-il réellement ?

De quoi s’agit-il ?

Le 22 janvier, l’Elysée a précisé le dispositif précédemment annoncé par le Président : il s’agirait de remplacer les congés parentaux jusqu’à 3 ans et rémunérés 428,71€ par mois, par un congé de 6 mois au total, qui inclurait les congés maternité ou paternité. La rémunération se ferait en fonction du salaire et n’excèderait pas 1800€ par mois.

L’Elysée précise que cette demande de congé de 6 mois correspond à la demande de 75% des parents.

Il ne s’agit en fait pas de 6 mois de congés mais de 3 mois et demi qui viennent s’ajouter aux 10 semaines (2 mois et demi) des congés maternité pour les deux premiers enfants. Pour les troisièmes enfants, le congé maternité étant de 18 semaines, il s’agit d’un congé de seulement 2 mois supplémentaires.

Une mesure impropre à relancer la politique familiale

Il ne s’agit pas d’un progrès mais d’une régression qui va permettre des économies substantielles sur le dos des familles. Selon les études de l’UNAF*, 86% des parents considèrent que le meilleur mode de garde à 6 mois, ce sont les parents. Ils ne sont évidemment pas 100% à estimer que leurs enfants sont prêts pour un mode de garde collectif à 6 mois et 1 jour !

D’après notre étude AFC-IFOP, les parents qui ont renoncé à avoir un enfant auraient, pour 48% d’entre eux, pris une décision différente s’ils avaient pu prendre un congé parental. Et pour plus de la moitié, ils auraient alors choisi un congé de 2 à 3 ans.  En 2021, 56% des enfants de moins de 3 ans étaient d’ailleurs gardés par leurs parents.

Les parents qui souhaitent passer du temps avec leur enfant ou qui n’ont pas de mode de garde n’auront plus que la possibilité de démissionner aux 6 mois de leur enfant. Sans parler de tous ceux qui renonceront à avoir un enfant faute de possibilité de s’arrêter.

Il y a de fortes chances que cette mesure aggrave la baisse de la natalité.  En fait de réarmement démographique, il s’agit d’un abandon en rase campagne.

Notre mouvement demande un rendez-vous des associations familiales avec l’Elysée, en urgence.

*Union Nationale des Associations Familiales

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CNAFC: NATALITE 2023 EN FRANCE: LA DEBÂCLE DEMOGRAPHIQUE.

L’INSEE vient de publier les chiffres du nombre total des naissances en France
pour l’année 2023. Il est né 48 000 enfants de moins qu’en 2022. En 2022 déjà,
il était né 100 000 enfants de moins qu’en 2012.


Notre natalité passe ainsi derrière celle de la Roumanie et de la République
Tchèque. Nous nous enfonçons bel et bien dans un “hiver démographique”.


L’enquête commandée par les AFC à l’IFOPi en juillet 2023 permet de mieux
connaître les causes du renoncement au désir d’enfant et de se défaire des
supputations.

Par exemple, si la crise climatique est invoquée, elle n’arrive
qu’en cinquième position dans le classement des raisons pour lesquelles les
parents renoncent à avoir le nombre d’enfants qu’ils désirent, alors que les
deux premières tiennent aux modes de garde, trop chers ou inexistants, et aux
problèmes d’emploi et de ressources financières.


L’UNAF vient de publier les nouveaux chiffres du désir d’enfant par foyer : 2,27
est le nombre d’enfant moyen souhaité dans l’ensemble de la population. Bien
au-dessus des 1,68 enfants par femme en 2023.


Les AFC soutiennent donc la proposition de l’UNAF d’un congé court de 6 mois
à 1 an, rémunéré à hauteur de 75% du salaire,
comme en Suède, ce qui
répondrait aux aspirations des parents et aux besoins des tout-petits et
désengorgerait les modes de gardes. Elles encouragent aussi la liberté pour
les pères ou les mères qui le souhaitent de prendre un congé jusqu’aux 2 ou
3 ans de l’enfant
, congé indemnisé à hauteur de 1100 € par mois.


Le décrochage du nombre des naissances annuelles atteste d’une tendance
inquiétante pour le modèle social français qui repose sur la solidarité
intergénérationnelle et doit interroger notre société sur les perspectives qu’elle
propose aux jeunes familles.
Les AFC attendent du nouveau gouvernement des mesures très fortes en
matière de politique familiale. Celle-ci n’est pas une dépense supplémentaire
mais un investissement déterminant pour l’avenir de notre pays.

Communique_de_presse_Chiffres_Natalite_annee-2023.pdf (afc-france.org)