COMMUNIQUE DE PRESSE CNAFC: PROGRAMME EVARS: LES AFC DENONCENT UN PROGRAMME SOURCE DE CONFLITS POTENTIELS ENTRE LES PARENTS ET LES ECOLES.

Les AFC ont appris l’évolution du programme d’EVARS suite à sa discussion et son vote jeudi 30 janvier au sein du Conseil Supérieur de l’Education.


L’information préalable des parents sur les contenus et les dates d’intervention, qui avait pourtant été réintroduite par rapport à la version de décembre, est à nouveau supprimée. L’Ecole s’arroge donc le droit, sur un sujet particulièrement intime, de passer outre toute information des familles. Le projet de programme apporte pourtant des éléments nouveaux et intéressants :

L’éducation à l’intimité et au respect,
La prévention de la pornographie et la prostitution des mineurs,
La prévention du harcèlement en ligne,
L’utilisation de la littérature pour aider à la réflexion.


Néanmoins, les AFC prennent acte du fait que le bon sens, la connaissance élémentaire de la croissance psycho-affective des enfants, le respect de la liberté de conscience et de la primauté éducative des parents n’ont pas été pris en compte par les concepteurs de ce texte. Il nie et indifférencie toujours la place particulière des parents, qui sont considérés comme des adultes de confiance comme les autres, Il considère les émotions comme un absolu. Il y manque toujours une éducation au discernement fondée sur la raison et l’apprentissage de l’exercice de la liberté et non sur les ressentis. Cette éducation permet
seule de créer les conditions d’un vrai consentement. Enfin, il maintient des enseignements portant sur le genre, qui qui ne peuvent que semer le trouble sans aider à la construction de la personne ni permettre une parole de sens à propos de l’altérité homme femme.
Les familles attendent que l’Ecole remplisse ses missions élémentaires avant de dispenser une éducation comportementaliste aux élèves.

Les AFC demandent à la Ministre de l’Education nationale de ne pas publier un
tel programme susceptible d’être source de conflits entre les parents et les
écoles.

ARTICLE CNAFC : QUEL USAGE DES ECRANS POUR NOTRE FAMILLE CETTE ANNEE ?

La rentrée c’est le moment de trouver de nouvelles organisations, de remettre en route les bonnes habitudes alors pourquoi ne pas en profiter pour aller regarder du côté de l’usage de nos téléphones et des réseaux sociaux dans notre famille ? Un bon conseil de famille et nous voilà partis pour faire un pas de côté et aller scruter nos usages et leurs répercussions sur chacun des membres de notre famille. Les AFC, à la suite du travail des Chantiers-Éducation sur cette question, vous proposent quelques pistes de réflexion pour avancer.

Un outil qui sort de l’ordinaire

Ce smartphone avec toutes ses applications n’est pas un outil ordinaire. Prenons par exemple votre vélo. Vous vous en servez uniquement quand vous en avez besoin. Le reste du temps, il ne vient pas vous chercher à grands renfort de notifications, couleurs alléchantes et changeantes, contenus toujours plus adaptés à vos souhaits…Le smartphone remplace bon nombre d’objets : réveil, appareil photo, podomètre, agenda, journaux, livres, lecteur de musique, etc…Et c’est bien là la différence.

Smartphones et applications sont conçus pour venir vous chercher même quand nous n’en avons pas besoin. Ils sont mêmes conçus pour pirater notre cerveau et se servir de ses failles. Rien de grave en soi mais il est utile d’en avoir conscience et d’apprendre à réguler nos usages en fonction des caractéristiques particulières de ces outils.

Nous, parents, avons appris sur le tas avec de multiples erreurs d’appréciation : combien de partages hasardeux sur les réseaux sociaux, d’utilisation excessive qui se met en travers de la relation avec nos proches.

Quelques pistes pour améliorer notre usage du portable

On peut, avant d’en donner un à notre enfant, se rappeler combien il est difficile de lutter contre le temps passé mais aussi la multitude de risques potentiels. L’âge moyen actuel d’accès au smartphone en France est de 9 ans ¾, un âge bien trop jeune compte tenu des risques ! Nos enfants sont les rois de la combine quand il s’agit de contourner les contrôles parentaux.

A quoi servira ce portable ? Est-ce qu’il s’agit juste de pouvoir le joindre et dans ce cas un « 9 touches » pourrait suffire ou bien d’avoir accès à d’autres applications ?

Une start-up vient de lancer « The phone », un téléphone qui permet d’avoir uniquement les options basiques sans accès à internet mais avec l’apparence d’un véritable smartphone, permettant ainsi d’apprendre les bases de l’outil sans ses travers. Ce portable si attirant, on peut le rendre moins attirant en modifiant les paramètres et en le passant en mode « noir et blanc », notre œil est tout de suite moins capté.

Nous avons interrogé plusieurs familles afin qu’elles nous partagent les règles mises en place chez elles. Chez Florence et Philippe les portables sont dans une caisse dans l’entrée pendant les repas, dès lors qu’une activité est proposée à l’ensemble de la famille. Toute la famille doit aussi déposer son portable pour la nuit, pas de portable dans les chambres ! L’achat d’un réveil classique a permis à chacun de se lever sans avoir besoin de la sonnerie de son smartphone. Chez Soline, maman solo, le smartphone est déposé dans l’entrée dès qu’elle rentre afin d’être complètement disponible pour sa fille, sans interférence possible. Elle ne le reprend qu’une fois sa fille couchée. Pour Myriam et Guillaume, effort est fait de regarder son smartphone le plus tard possible le matin et de désinstaller au maximum les applications inutiles. Ils ont aussi décidé de ne regarder leurs réseaux sociaux que sur l’ordinateur familial et de supprimer sur chaque application les notifications pour ne pas être tentés.

Accompagner notre enfant sur les réseaux sociaux

Avoir un smartphone, c’est la possibilité d’accéder aux réseaux sociaux. Attention, contrairement à l’usage constaté chez nos jeunes, ils sont interdits aux moins de 13 ans. Une manière simple de résister est donc de transmettre la loi et de la faire respecter auprès de nos enfants. Avant cet âge, leurs données personnelles ne peuvent être monnayées par les réseaux.

Rappelons nous aussi que si ces réseaux sont gratuits c’est bien parce que nous y laissons un nombre considérable d’informations : sites consultés, temps passé, vidéos regardées ou au contraire évitées, etc. Toute notre vie sur les réseaux fait l’objet d’analyses de données pour être revendues ensuite.

Cependant, les réseaux sociaux font partie de leur vie, de leur univers. Leur vie y est tout aussi « réelle » que la vie physique. Il faut avouer aussi que si les réseaux sociaux présentent de nombreux risques (sédentarité, mauvaises rencontres, contenus à risque, harcèlement, addiction, troubles de la santé mentale, pédocriminalité, piratage, usurpation d’identité…) ils présentent également des chances incroyables de contacter des experts dans des domaines pointus, de monter des projets, de garder des liens, de devenir autonome, d’exercer son esprit critique, de s’engager, d’avoir accès au savoir. Ce sont aussi des lieux d’échange, de solidarité, de réflexion, de soutien.

Avant que notre enfant aille sur les réseaux, posons-nous quelques questions simples : à quoi lui seront utiles ces réseaux (organisation d’activités, possibilité de rester en lien avec ses amis, ses cousins, la famille, de trouver du soutien…) ? De quelle manière allez-vous ensemble paramétrer son compte ? Est-il conscient que tout ce que l’on publie (même auprès d’un cercle restreint et choisi) est donc public ? Mettons en place un mot de passe fort pour que son compte ne puisse être piraté.

Quelles règles mettons-nous en place dans la famille pour qu’il puisse y aller avec confiance ? De quoi avons -nous besoin chacun pour que tout se passe au mieux ? Est-ce que la maturité ou les caractéristiques personnelles de notre enfant nous permettent d’envisager sereinement l’utilisation des réseaux sociaux ? Questionnons-le sur la frontière qu’il met entre vie public et vie privée, qu’est- il prêt à publier et que s’interdit-il de publier.

Est-ce que l’accès au réseau social ne peut pas se faire sur notre smartphone dans un premier temps ? Il aurait ainsi le temps d’avoir une « conduite accompagnée » pour apprendre les règles de bases de la vie sur les réseaux sociaux.

Quelle posture parentale adopter pour les accompagner ?

Raconte-moi, explique-moi, qu’est-ce que tu fais avec ce réseau, comment-est-ce que cela fonctionne ? En posant un regard authentiquement curieux et bienveillant sur notre enfant et ses réseaux sociaux, on peut se tenir informé des évolutions. C’est le monde dans lequel ils sont amenés à évoluer, rien ne sert de dénigrer en bloc si l’on veut pouvoir échanger avec eux.

Ils ont à en apprendre et comprendre les codes. Si nous ne sommes pas toujours les plus compétents en la matière, nous pouvons en revanche leur permettre la prise de recul, les aider à acquérir des points de repères, à faire preuve d’esprit critique et avoir généré un bon espace de dialogue en cas de problème.

Proposer une vie « physique » pour équilibrer la vie virtuelle

Nos enfants (et nous) sommes vissés sur nos écrans. Que pourrions-nous mettre en place cette année pour équilibrer les usages, remettre du contact physique dans nos vies ?

Chez Wilfried, ce sont les enfants eux-mêmes qui ont proposé à toute la famille de regarder précisément le temps passé sur les écrans et de télécharger l’application Screenzen pour rendre moins facile l’accès aux applications. Dans la famille de Lou et Matthieu, on a choisi de faire des propositions ancrées dans le réel : scoutisme, jeux de société, lecture, sorties culturelles, activités avec des amis, chant, cuisine, discussions à bâtons rompus. Chez Cécile, le dimanche a été décrété sans écran pour tout le monde. Chez Caroline, on encourage vivement les rencontres avec les amis que ce soit chez eux ou à l’extérieur en se retrouvant dans un parc, en allant les uns chez les autres pour partager véritablement leurs joies, leurs craintes, leurs peines, leurs réflexions, leurs projets. Enfin chez Bruno et Karine, l’accent a été mis sur la nature et le sport : vélo, randonnée, escalade, excursions, tout est bon pour mettre le nez dehors. L’habitude d’aller sur les réseaux sociaux ne se supprime pas, elle se remplace.

Des réseaux pour rester présents et attentifs aux autres

Si le monde des réseaux sociaux n’est pas le monde des bisounours, on peut apprendre à y évoluer en visant le bien, le beau, le vrai. Tout d’abord en évitant les écueils et les risques liés à l’usage des réseaux par leur connaissance et leur conscience. Sur les réseaux on peut aussi tisser des relations, pratiquer une culture de rencontre vers l’autre qui promeut la paix et l’amitié. On peut aussi y développer l’écoute, ingrédient indispensable à la communication et condition d’un vrai dialogue.

Nos jeunes peuvent également prendre conscience du rôle du silence et de l’espace pour penser lentement, de manière ciblée. Le silence est une denrée précieuse pour la concentration et le discernement.

Ils peuvent enfin passer des réactions rapides, commentaires impulsifs à des opportunités de dialogue, d’attention, de compassion. Cultivons leur capacité à être à la fois sur les réseaux et dans la plénitude de la vie humaine et sociale. Les deux sont complémentaires. Le web social ne remplace pas une rencontre en chair et en os. S’ils restent connectés avec leurs amis, leur famille c’est pour pouvoir ensuite se rencontrer, se réunir à table, se regarder dans les yeux.

En guise de conclusion

Nous parents, comme nos enfants, sommes victimes de cette fameuse « technoférence » qui nous rend indisponibles pour nos proches dès lors que le téléphone est sur la table, dans notre main. Nos enfants nous voient faire et apprennent de nos usages. Tout n’est pas perdu cependant, les générations qui arrivent sont certes énormément sur leur portable mais commencent aussi à être plus prudentes, plus attentives à ce qu’elles diffusent sur les réseaux. De plus en plus vont même jusqu’à remiser leur smartphone pour opter pour un téléphone portable basique. Il est aussi utile de rappeler que les problèmes révélés par l’usage du smartphone et des réseaux sociaux ne sont souvent que le révélateur de problèmes qui existaient auparavant chez le jeune.

Alors, encourageons-nous à limiter les écrans et privilégions la relation en famille, et avec les autres !

Pour aller plus loin

Gabrielle Sebire est mère de famille nombreuse, enseignante et consultante dans le domaine éducatif.
Elle est formée sur le sujet du HPI et ses impacts sur le quotidien de l’enfant, de la fratrie, de la famille, ainsi qu’à l’école. Gabrielle est également co-fondatrice de Happy HP Family, pour aider parents et enfants à faire du haut potentiel un atout pour s’épanouir.

Gabrielle Sebire est également l’auteur, pour les AFC de la brochure 12 questions à se poser sur les réseaux sociaux, parue en septembre 2023 aux éditions Téqui. La brochure est en vente sur notre boutique en ligne au prix de 6€.

COMMUNIQUE DE PRESSE CNAFC : Les AFC dénoncent : « Le transgenrisme met en jeu la santé de nos enfants ».

Suite à l’article du Figaro faisant « fuiter » un document de travail de la HAS
puis à la « mise au point » de la HAS ce vendredi 13 décembre, les AFC
demeurent extrêmement inquiètes quant à ces prémices de mesures qui ne
vont absolument pas dans le sens de la protection des mineurs.


Les Associations Familiales Catholiques condamnent fermement les
propositions de la Haute Autorité de Santé concernant les parcours de
transition des personnes éprouvant une dysphorie de genre.
Il n’est pas acceptable que des mineurs de 16 ans puissent accéder à ces
transitions de genre alors que leurs parents s’y opposent, ni que ceux-ci
puissent voir mis en cause leurs droits et leur autorité de parents dans un tel
cas.


La mise en œuvre de parcours de transition de genre n’est pas anodine, elle a
des caractères irréversibles et met en jeu la santé des personnes concernées.
Il serait paradoxal que la France s’engage dans cette voie alors qu’un certain
nombre de pays pionniers en la matière comme la Suède, la Norvège, le
Danemark, la Finlande et le Royaume-Uni, font maintenant machine arrière en
réduisant fortement l’accès aux traitements hormonaux pour les mineurs.


Les Associations Familiales Catholiques demandent aux pouvoirs publics non
seulement de ne pas encourager la transition de genre des mineurs, mais de
ne pas permettre l’accès aux traitements hormonaux ou chirurgicaux avant la
majorité comme la proposition de loi votée le 29 mai dernier au Sénat en
première lecture y invite.


Les AFC encouragent les parents à accueillir ce type de demande sans y céder
en privilégiant une écoute attentive et un accompagnement psychologique de
leur enfant. Ce sont également les recommandations de l’Académie de
médecine dans son avis du 25 février 2022.


Les transitions médicalisées (bloqueurs de puberté et hormonothérapies
croisées) sont en partie irréversibles et ne restent pas sans conséquences
pour la santé. Il est nécessaire de consulter des spécialistes compétents et
objectifs qui ne soient pas soumis à des lobbys influents. Tel n’a pas été le cas
du groupe d’experts de la Haute Autorité de Santé qui a réuni en grande
majorité des militants transactivistes, des professionnels adeptes de ces
revendications et des personnes transexuelles, au mépris de l’affichage
d’indépendance de cette instance.


Les AFC demandent que la France rejoigne la prudence des pays nordiques et
du Royaume Uni afin de mieux protéger les jeunes mineurs de décisions qui
impacteraient définitivement leur santé, leur sexualité et leur fécondité.

WEBSERIE REALISE PAR LES AFC – LE COURS DE LA VIE DE 8 A 20 ANS.

8-11 ans : Lucas et Léa

Lucas et Léa, le cours de la vie est une web-série pédagogique EARS (éducation affective, relationnelle et sexuelle) de 7 courtes vidéos en accès libre sur internet, destinée aux enfants de 8 à 11 ans et à leurs parents.

Dans l’esprit des « cours en ligne », ces vidéos cherchent à répondre aux questions des enfants sur tous les thèmes qui touchent à la transmission de la vie, à l’amour, à la puberté et à la sexualité. Les parents y trouveront les mots du dialogue et de l’accompagnement de leurs enfants.

Les 7 thèmes sont traités sous forme de vidéos vivantes et humoristiques au sein d’une famille avec Papa, Maman, Léa et Lucas.

Elles sont en ligne sur la chaîne Youtube « Le cours de la vie ».

Elles ont été conçues par des éducateurs à la vie, conseillère conjugale et familiale, technicien d’intervention sociale et familiale et médecin des Associations Familiales Catholiques et avec la participation du CLER Amour et Famille.

12-15 ans : Hugo et Lucie

A la suite de la première série, « Lucas et Léa, le cours de la vie », destinée aux parents et à leurs enfants de 7 à 11 ans, les AFC ont travaillé à l’élaboration d’une deuxième web-série à destination des 12-15 ans.

L’objectif de cette web-série est d’inciter au dialogue parents-adolescents, faire réfléchir les ados et aider les parents à mieux comprendre leurs enfants durant cette période délicate.

Sans prétendre à l’exhaustivité, la web-série traite avec humour des ressorts profonds de cette tranche d’âge, de la révolution affective qui accompagne les changements pubertaires et de ce que les adolescents éprouvent, parfois douloureusement : la solitude, le rôle de la bande, la curiosité, le besoin de se comprendre et de comprendre l’autre, le désir d’autonomie, la quête d’un idéal…

Les thèmes sont traités par 2 youtubeurs, Hugo et Lucie, en 7 vidéos.

Elles ont été conçues par des éducateurs à la vie, conseillère conjugale et familiale, technicien d’intervention sociale et familiale et médecin des Associations Familiales Catholiques et avec la participation du CLER Amour et Famille et de TeenSTAR.
Comme l’année dernière, un groupe d’étudiant de l’IRCOM a apporté son savoir-faire dans la réalisation des vidéos.

Voir les épisodes

16-20 ans : Manon, Alex et les autres

A la suite des deux premières web-séries, « Lucas et Léa – Le cours de la vie 1 », pour les parents et leurs enfants de 7 à 11 ans, puis « Hugo et Lucie – Le cours de la vie 2 » destinée aux collégiens, les AFC, en partenariat avec le Cler Amour et famille, TeenSTAR et les Scouts Unitaires de France lancent une troisième saison pour parler d’amour et de sexualité aux jeunes de 16 à 20 ans.

A travers 7 vidéos, cette web série s’adresse aux jeunes confrontés à des interrogations au cours de cette période particulière au cours de laquelle ils doutent de pouvoir rencontrer un jour celui ou celle qui pourrait combler leur désir d’aimer et d’être aimé.

Elle sera utile aux parents et aux éducateurs pour comprendre et dialoguer avec les jeunes.

Manon, Alex et leurs potes, étudiants, sont amoureux, vivent des échecs, attendent, se sentent seuls, désirent, espèrent….

Conçue par des éducateurs à la vie, des conseillères conjugales et familiales, un médecin, cette web-série veut offrir des repères positifs aux jeunes pour les accompagner dans leur construction affective et relationnelle.

Voir les épisodes

ARTICLE ALETEIA: “CHERUBINS”, une app providentielle pour raconter des histoires aux enfants (Ana Ashkova 16/12/2024).

Mariant harmonieusement tradition et nouvelles technologies, Chérubins une app de podcast pour enfants, raconte les récits bibliques et des vies de saints à travers un format innovant qui captive les enfants et leurs parents par sa narration immersive, des effets sonores réalistes et des interprétations vivantes. Réjouissant.

Près de huit parents sur dix déclarent utiliser le livre audio pour éduquer, cultiver, stimuler et développer leur enfant, selon le leader français du podcast jeunesse Unique Heritage Media. Isabelle fait partie de ces parents. « Le soir avant le coucher, le matin pendant le petit déjeuner et bien sûr dans la voiture, j’adore faire écouter les livres et les contes audios à mes enfants. Ils en consomment par dizaines », explique-t-elle à Aleteia. Alors quand elle a entendu parler de Chérubins, une nouvelle plateforme de podcasts pour enfants, elle n’a pas résisté à l’envie de la tester. Depuis, elle la recommande à son entourage. « Tu connais Chérubins ? Tu devrais tester, c’est canon ! », conseille-t-elle à une amie maman, à la sortie des classes. Lancée le 1er décembre dernier, l’app, disponible sur App Store et Google Play, s’adresse aux enfants à partir de 5 ans. Et l’engouement a été rapide pour un produit qui se démarque nettement par sa modernité et la qualité de ses contenus. En moins de 72 heures, Chérubins a été téléchargé plus de 1.000 fois et 1.500 comptes ont été créés.

« Ça change des autres histoires cathos à écouter où on entend une seule personne qui lit un texte du début à la fin, décrit Priscilla, une autre mère de famille qui a adopté Chérubins en quelques jours. Il y a de la musique, un véritable jeu d’acteurs avec des voix différentes, des petits bruits des ailes d’oiseaux, de la rue, des pas… On dirait qu’on écoute un dessin animé ». Un enthousiasme partagé par des spécialistes comme Wandrille de Mullenheim, ingénieur du son chez Recordatio : « Les récits sont réalistes et dynamiques. La bande-son est très bien réalisée avec des bruitages variés et recherchés, en cohérence avec les dialogues. On se sent immergé dans l’histoire. C’est très différent de ce qu’on peut trouver dans des contenus pour enfants où la musique est souvent basique, l’intonation moins travaillée et l’histoire est un peu niaise ». Apporter un vent de fraîcheur et de qualité aux enfants comme aux parents, c’est justement ce que cherchaient Thibault Quettier et Thibaut Despierres, les créateurs de Chérubins. Deux compères qui ont fait leurs armes dans le monde du spectacle, notamment avec le théâtre de Saint Jean Révélateur.

Des belles histoires qui parlent à toute la famille 

Après une étude de marché réalisée en 2023, ils ont conclu que « dans les histoires chrétiennes audios il y avait un certain niveau à rattraper sur le côté immersif (le bruitage), la musique qui accompagne les histoires et la diversité des personnages interprétés avec des voix différentes, détaille Thibaut Despierres. Toutes ces choses existent ailleurs comme sur France Inter ou chez Lunii mais quasiment pas dans le milieu chrétien”. Les deux hommes ont alors écrit et enregistré leur premier conte, sur saint Martin de Tours. Et pour affiner leur offre, ils ont diffusé auprès de 150 familles quelques épisodes tests. Les premiers retours les ont convaincus de s’atteler à l’écriture d’autres histoires.

Thibault Quettier, la quarantaine, et Thibaut Despierres, 26 ans, s’y connaissent en mise en scène. Ils ont tout les deux été formés au théâtre. Mais les deux associés de Chérubins se sont aussi entourés d’auteurs professionnels et chrétiens pour leur beau projet. Ainsi, chaque histoire est écrite par un seul auteur qui s’engage à respecter la charte de Chérubins : des histoires riches en vocabulaire, captivantes sur le plan narratif et porteuses d’un message inspirant. « Et bien sûr, il faut qu’il y ait un intérêt narratif qui pourrait tenir l’auditeur sur près de deux heures », précise Thibaut Despierres, qui a notamment participé à la création du spectacle immersif « Les Chroniques de la Bastille Saint Loup », à Saint-Jean-de-Braye. Chaque histoire est découpée en plusieurs épisodes, qui durent chacun entre quinze et vingt minutes. « Une longueur parfaite, estime Isabelle. Personne ne râle quand l’épisode est terminé car il a une vraie fin ».

Notre métier est de raconter des histoires qui ont un potentiel : faire grandir l’enfant avec toutes les valeurs mises en avant par ces récits comme la charité, le courage ou encore l’humilité.

Si les parents ne tarissent pas d’éloges à l’égard de l’application, les enfants ne sont pas en reste. Zacharie écoute les aventures de saint Martin avec joie et retient parfaitement le récit qu’il n’hésite pas à partager avec sa maman pourtant assise à ses côtés. « Tu entends maman, Martin va devenir un soldat romain ! Il aura une épée… », s’exclame le petit garçon de 4 ans. Son père est tout aussi excité par le récit, qui ne manque pas d’humour, parfois perceptible que par les parents.

De son côté, Marie, mère de deux enfants âgés de 4 ans et 9 ans, est impressionnée par le vocabulaire « riche et élevé » employé par les narrateurs. « Les comédiens parlent suffisamment lentement pour que l’enfant puisse suivre et les voix des comédiens sont agréables à écouter. Mes enfants sont captivés ! », remarque-t-elle, ajoutant que les petites précisions historiques expliquées par le narrateur aux enfants sont un véritable bonus. Connus pour certains comme Sébastien Duchange, qui se produit actuellement dans Misérables au Théâtre du Châtelet à Paris, tous les comédiens qui racontent des histoires dans Chérubins sont des professionnels spécialisés en voix off. « Et ils sont chrétiens », s’empresse d’assurer Thibaut Despierres, ravi de recevoir tous les jours des avis positifs de la part des parents.

Un véritable engagement éducatif

Autre principe que revendique la plateforme : la confiance qui garantit aux parents la tranquillité d’esprit en offrant un terrain sûr pour leurs enfants, exempts de contenu inapproprié ou contraire à leurs valeurs. « Notre métier est de raconter des histoires qui ont un potentiel : faire grandir l’enfant avec toutes les valeurs mises en avant par ces récits comme la charité, le courage ou encore l’humilité, sans oublier la paix qui est à la clé de l’histoire de sainte Rita. Des valeurs universelles qui peuvent aider les enfants à se construire et faire face aux défis de la vie », affirme Thibaut Despierres, persuadé qu’une histoire bien racontée permet aux enfants de mieux s’identifier aux personnages. « Un saint n’est pas un super-héros parfait sans défauts mais une personne normale qui a réussi à dépasser sa fragilité d’homme », ajoute-t-il.

Bien que l’offre se veuille intéressante, Emmanuelle hésite encore à se lancer. « Le contenu est top, ça donne envie mais le prix me freine un peu », reconnaît-elle. Comptez 14,99 euros pour un crédit, l’équivalent d’une longue histoire, et 85 euros par an pour un abonnement. Pourtant les fondateurs assurent n’avoir en rien innové le modèle économique qui existe déjà par ailleurs notamment chez Audible ou dans les conteuses à histoires. « Un crédit correspond une histoire composée de plusieurs épisodes, se défend Thibaut Despierres. Une fois accessible, elle le reste à vie, même si on se désabonne ». Pour obtenir un crédit, il faut soit s’abonner à l’année, soit au mois (8,50 euros). Chaque mois un crédit est débloqué, ce qui donne droit à une histoire complète composée de six épisodes. Pour celles et ceux qui ne souhaitent pas s’engager, il est possible d’acheter tout simplement les crédits et même les offrir en carte-cadeau. Une dernière option qui ravit Véronique, 65 ans : « J’aime faire des cadeaux chrétiens à mes petits-enfants. Et celui-ci sera parfait pour Noël ».

Quatre histoires sont déjà disponibles sur l’application, saint Martin de Tours, sainte Rita, Jonas mais aussi Ces gens-là, qui met en lumière, dans chaque épisode, une personne extraordinaire dont les actions continuent de résonner aujourd’hui. Les créateurs promettent de sortir une grande histoire par mois et espèrent accélérer le rythme par la suite. Saint NicolasLéonie Martin, Esther, Charles de Foucauld et Carlos Acutis sont prévus ces prochaines semaines. Si ces premières séries se concentrent sur trois grandes thématiques : les Vies Saintes, les Épopées de l’Ancien Testament et les Témoins de l’Histoire, les fondateurs promettent d’enrichir leur catalogue avec des épisodes historiques pour mettre en lumière des événements marquants de l’Église, ainsi que des fictions inspirées de l’histoire chrétienne, comme le développement du monachisme ou la construction des cathédrales. À cela s’ajouteront des contes et légendes traditionnels, porteurs de valeurs chrétiennes.