ACTUALITE DE LA FIN DE VIE

Débuts des débats parlementaires,

dernière étape du processus concernant la mort provoquée.

Lundi prochain, l’Assemblée nationale ouvre les débats parlementaires sur le projet de loi visant à légaliser le suicide assisté et l’exception d’euthanasie en France. 70 parlementaires réunis en commission spéciale vont amender le texte issu du Conseil des ministres pendant une semaine, avant de le soumettre à l’ensemble de leurs pairs lundi 27 mai.

Un texte déséquilibré

Il est loin le temps où le gouvernement se targuait d’un texte « équilibré » en trois parties pour révolutionner les soins palliatifs, renforcer les droits des malades et légaliser ce qu’il appelle « l’aide à mourir ». Le texte compte 4 articles sur la notion informe des « soins d’accompagnement » pour 17 articles détaillant le dispositif de la mort provoquée. Un déséquilibre notoire qui manifeste l’absence de volonté politique pour développer les soins palliatifs mais aussi l’instrumentalisation de cette thématique pour mieux faire passer le droit de mort à la demande.

Un calendrier à marche forcée au service de contingences politiques

Serait-ce un hasard de calendrier que cette 1ère lecture du projet de loi à l’Assemblée nationale se déroule en parallèle des élections européennes ? A n’en pas douter il s’agit d’un opportunisme électoral à peine dissimulé. Preuve en est, l’ingérence du gouvernement dans le calendrier prévisionnel du Parlement qui avait prévu le 27 mai une semaine dédiée à l’Assemblée nationale. Une inversion commandée de cette semaine avec celle du gouvernement a suffit pour tenir les 15 jours de débat juste avant les élections et un vote solennel le 11 juin.

Près d’un an de travail parlementaire à venir

Le 13 mai la représentation nationale ouvre une longue période de travail parlementaire. Près d’un an de discussion. Dans cette course folle à l’amendement, qui reste assez opaque pour les citoyens non-initiés, il est nécessaire d’être bien informé, endurant, et d’user des moyens mis à disposition pour sensibiliser étape après étape son député puis son sénateur.  

  • Pour remplir cette objectif, Gènéthique, site d’information bioéthique, suit pour vous tous les débats. RDV sur twitter pour suivre les débats en live. RDV sur la rubrique « Fin de vie parlons-en » pour lire les comptes rendus, et abonnez-vous à la chaîne WhatsApp créée pour l’occasion pour ne rien rater !
  • Si vous ne l’avez pas encore fait, interpellez votre député pour cette 1ère lecture. Il est essentiel qu’ils sachent que les citoyens ne veulent pas de cette « aide à mourir » qui tue les autres et la société. Il est essentiel d’encourager ceux qui vont se battre courageusement contre cette mesure suicidaire.  

L’équipe Tout mais pas Ça ! 
de la fondation Jérôme Lejeune

Pour une Europe qui protège la vie et la dignité humaine !

Après l’inscription de la liberté d’avorter dans la Constitution française le 4 mars 2024, Emmanuel Macron a renouvelé sa demande d’inscrire l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Le 11 avril dernier, le Parlement Européen a voté une résolution en ce sens. Ce vote est symbolique car la résolution n’est pas pour l’instant contraignante. Elle nécessiterait le soutien des 27 États membres pour être incluse dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Néanmoins cette résolution ouvre une nouvelle brèche et seuls deux députés français présents s’y sont opposés, Mathilde Androuët et Nicolas Bay.

Aucune loi ne devrait pouvoir briser le destin d’une vie humaine innocente, de sa conception à son dernier souffle ! Chaque vie mérite une protection infaillible en toute circonstance.

Dans ce contexte, la Marche pour la Vie, membre de la Fédération One Of Us*, invite à signer et relayer largement son Appel, lancé pour défendre les valeurs qui sont particulièrement menacées à l’échelle européenne.

*One of Us est une fédération de cinquante ONG en Europe, dont la Marche pour la Vie, qui poursuit résolument la mission de protéger la vie et la dignité humaine.https://oneofus.eu/fr/

ARTICLE CNAFC. La fidélité, une exigence naturelle et mystique. Quel regard la doctrine sociale de l’Eglise porte-t-elle sur la fidélité dans le couple, cette exigence à la fois naturelle et mystique ?

Une seule chair

Dans le mariage, « l’homme et la femme “ne sont plus deux mais une seule chair” et sont appelés à grandir sans cesse dans leur communion à travers la fidélité quotidienne  à la promesse du don mutuel total que comporte le mariage », affirme saint Jean-Paul II dans Familiaris Consortio (§19).

Si l’Église appelle chacun des époux à cette « donation personnelle totale jusqu’en sa dimension temporelle », c’est parce que Dieu est amour, et « vit en lui-même un mystère de communion personnelle d’amour ». « En créant l’humanité de l’homme et de la femme à son image et en la conservant continuellement dans l’être, Dieu inscrit en elle la vocation, et donc la capacité et la responsabilité  correspondantes, à l’amour et à la communion » (§11).

Le mariage chrétien répond donc  à « une exigence profondément humaine », celle de « la complémentarité naturelle qui existe entre l’homme et la femme ». Mais « dans le Christ Seigneur, Dieu prend cette exigence, il la confirme, la purifie et l’élève, la menant à sa perfection par le sacrement de mariage » (§19).

Préparation au mariage : le regard du Pape François

Il est donc important que la préparation au mariage réponde à ces deux exigences, naturelle et surnaturelle. C’est ce à quoi invite le pape François dans l’exhortation post-synodale Amoris Laetitia : « La pastorale pré-matrimoniale et la pastorale matrimoniale  doivent être avant tout une pastorale du lien, par laquelle sont apportés des éléments qui aident tant à faire mûrir l’amour qu’à surpasser les moments durs. Ces apports ne sont pas uniquement des convictions doctrinales, et ne peuvent même pas être réduits aux précieuses ressources spirituelles que l’Église offre toujours, mais ils doivent aussi être  des parcours pratiques, des conseils bien concrets, des tactiques issues de l’expérience,
des orientations psychologiques. » (§211)

Couples dans la souffrance

Mais l’Église n’oublie pas les couples traversés par la souffrance : « Un engagement  pastoral faisant plus encore appel à la générosité, à l’intelligence et à la prudence » leur est dû, affirme Familiaris Consortio (§77), qui dresse une longue liste des épreuves qui les menacent : « les familles de ceux qui sont astreints à de longues absences ; les familles des prisonniers, des réfugiés et des exilés ; celles qui n’ont pas de maison ; celles qui ne comportent que l’un des parents ; les familles qui ont des enfants handicapés ou drogués ; celles qui souffrent de discrimination ; les familles divisées, celles qui sont composées d’époux encore mineurs ; les personnes âgées, plus d’une fois contraintes à vivre dans la solitude et sans moyens de subsistance. »

Le texte voit aussi dans l’épreuve l’occasion pour les pasteurs de « comprendre et faire vivre les aspects élevés de la spiritualité du  mariage et de la famille, qui trouvent leur inspiration dans la valeur de la croix et de la résurrection du Christ, source de sanctification et de profonde joie dans la vie quotidienne, dans la perspective des grandes réalités eschatologiques de la vie éternelle. »

« Dans toutes ces situations », invite saint Jean-Paul II, « on n’omettra jamais la prière, source de  lumière et de force en même temps qu’aliment de l’espérance chrétienne. »

Les services des AFC pour les couples

Aux AFC, nous savons bien que quand les couples sont stables et unis, en plus de leur famille, c’est toute la société qui en bénéficie. C’est pourquoi elles agissent pour le couple de multiples façons.

Aimer en Vérité est un cycle de visioconférences en ligne, au rythme de 3 soirées par an, avec un intervenant. avec des supports pour la communication dans le couple, des conférences et podcasts ou encore des articles à destination des couples. Le thème de l’année 2024 est la fidélité.

Dîner en amoureux est un support de communication pour les couples.

Enfin, de nombreux podcasts et articles sont disponibles sur notre site.

LA CHRONIQUE DES AFC : Emission présentée par Pascale Morinière sur RCF.

Chaque semaine, Pascale Morinière, des Associations familiales catholiques (AFC), réagit à l’actualité qui concerne la vie des familles: La chronique des AFC | RCF

PROTECTION DES MINEURS CONTRE LA PORNOGRAPHIE : des progrès en cours. (Article CNAFC)

Le 10 avril 2024, une loi « de sécurisation numérique » a été votée, prévoyant notamment des contrôles renforcés pour limiter l’accès des mineurs aux sites pornographiques.

2,3 millions de mineurs fréquentent les sites pornographiques en France

La fréquentation des sites pornographiques par les mineurs est un véritable fléau. Le rapport de l’ARCOM (Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle) sur « la fréquentation des sites « adultes » par les mineurs » relève qu’ils sont 2,3 millions à fréquenter ces sites en France et que dès 12 ans la moitié des garçons s’y rendent en moyenne une fois par mois. Avant leurs 15 ans, 70% des garçons et 53% des filles ont vu des fims pornographiques.

Jusqu’ici, une loi votée en 2020 (Amendement Lemercier-Décret application 2021) prévoyait le blocage obligatoire de sites X aux mineurs à charge de leurs propriétaires. Dans ce cadre, l’ARCOM avait été saisie par des associations au sujet de sites ne contrôlant pas l’accès des mineurs (c’est le cas général) et, après mise en demeure, avait porté l’affaire devant le tribunal judiciaire de Paris. Le tribunal avait proposé une simple médiation et la situation n’avait pas été réglée.

Une nouvelle loi dite « de sécurisation numérique »

Votée le 10 avril 2024, elle prévoit que l’ARCOM devra établir un référentiel fixant les exigences techniques minimales auxquelles auront à se conformer les systèmes de vérification d’âge minimum des sites pornographiques. Ce référentiel devra être publié dans les deux mois suivant la promulgation de la loi.

Pour permettre aux sites de se mettre en conformité avec la législation, il est envisagé que ceux-ci puissent, pendant six mois, être accessibles sur présentation d’une carte bancaire valide disposant d’un système d’authentification forte pouvant être effectuée par un tiers indépendant

Ensuite, une identification plus poussée sera prévue avec la présentation d’un document d’identité ou d’un système de reconnaissance faciale. En effet, les jeunes de 16 ans peuvent disposer d’une carte bancaire. Un système de protection des données devra garantir l’anonymat.

Cette loi de sécurisation d’internet permettra en outre à l’ARCOM d’ordonner directement le blocage et le déréférencement des sites pornographiques qui n’empêchent pas les mineurs d’accéder à leur contenu après mise en demeure. Cela est un progrès notable car il fallait auparavant passer par une décision de justice, ce qui prenait du temps avec un résultat aléatoire, comme indiqué ci-dessus.

Des mesures contraignantes pour les sites concernés

Ces mesures visent les sites français et extraeuropéens mais pourront concerner aussi les sites implantés dans des pays de l’Union Européenne après saisie préalable des autorités du pays concerné.

En outre, les hébergeurs devront retirer dans les 24 heures les contenus pédopornographiques qui leur sont signalés par la police et la gendarmerie, sous peine d’un an de prison et 250 000 euros d’amende, voire plus en cas de manquement habituel.

L’efficacité de ces mesures dépendra cependant d’une part de la célérité et de l’opérationnalité des procédures que mettra en place l’ARCOM pour contrôler l’âge des personnes qui se connectent à ces sites (jusqu’ici, il appartenait aux sites concernés de prendre les dispositions adéquates) et d’autre part de la possibilité effective de bloquer les sites situés dans les pays de l’Union européenne après saisie des gouvernements concernés.

On peut cependant espérer arriver enfin à interdire l’accès de ces sites aux personnes mineures ! Restons vigilants ! Ce qui ne veut pas dire que ces sites soient recommandables pour les personnes majeures ! Les films dits « pour adultes » sont intrinsèquement pervers quel que soit l’âge !