TRANSMISSION DE LA FOI: une affaire de confiance et de temps

Nous aimerions tant que nos enfants aient la foi, mais comment la leur transmettre ?

Vaste sujet que celui de la transmission de la foi, tant les parents se retrouvent souvent sur un fil, entre la responsabilité de favoriser la rencontre de leurs enfants avec dieu et celle de reconnaître leur liberté dans ce domaine. Pour commencer, nous pouvons témoigner de ce qui nous fait vivre, nous rend heureux, dire notre foi personnelle, oser parler de notre rencontre intime avec dieu mais aussi de nos doutes. Pour accompagner nos enfants sur ce chemin, il est important de prier devant eux, avec eux, d’aller à la messe ensemble, de leur faire apprécier la richesse d’une vie intérieure. La Bible regorge d’histoires passionnantes : n’hésitons pas à leur raconter, pourquoi pas au moment de les coucher ? Les rites sont précieux et construisent nos enfants, y compris dans la foi. Le quotidien nous fournit aussi de multiples occasions de transmettre notre foi. Nous pouvons leur faire découvrir et apprécier la beauté de la création quand nous nous promenons, en nous émerveillant avec eux d’un beau paysage ou d’un
moment agréable.

Prier devant eux, avec eux

Être chrétien, c’est servir ses frères : si nous témoignons de la joie que nous ressentons, nous inviterons ainsi nos enfants à se tourner vers l’autre, à rendre service, à être disponibles, à s’engager et à être de beaux témoins dans le monde de l’amour du Christ. C’est aussi en passant du temps avec nos enfants que nous pourrons leur témoigner de l’amour inconditionnel que nous avons pour eux, à l’image de celui du christ pour nous. Nous pouvons leur parler simplement, sincèrement de la confiance que nous avons en dieu, en la vie et en l’avenir dans les joies comme dans les épreuves. Car la transmission de la foi passe aussi par l’exemple.

Un certain abandon

Que cela devienne difficile ou non, nous ne sommes pas seuls, nous avons des relais sur lesquels nous pouvons nous appuyer : parrains, marraines, grands-parents, amis, aumônerie, camps, etc. En cette période de vacances, beaucoup de rencontres, d’échanges, de témoignages sont propices à de beaux cheminements. Nous devons aussi reconnaître à nos enfants leur liberté dans la foi, à l’image de dieu qui nous laisse toujours libres. Au-delà de notre témoignage et de nos échanges avec eux, la transmission de la foi passe aussi par un certain abandon : lâchons ce qui ne nous appartient pas, remettons nos enfants à dieu sans nous mettre à sa place et ayons confiance.

Transmission de la foi : une affaire de confiance et de temps (afc-france.org)

LE MONDE DES RESEAUX SOCIAUX ET LES JEUNES

La confédération nationale des AFC a publié chez Téqui éditions « 12 questions à se poser sur les réseaux sociaux« , une brochure éducative à destination des parents. Elle est disponible dès à présent en librairie ou sur la boutique en ligne des AFC.

Destiné aux parents, pour les aider à mieux connaitre les différents réseaux sociaux, leurs atouts et leurs risques respectifs, pour accompagner et éduquer les jeunes à les utiliser de manière modérée, respectueuse des autres et de soi-même.

Les réseaux sociaux ont fait irruption dans nos vies avec la généralisation de l’accès à Internet sur nos téléphones portables.

La plupart des parents les ont vus arriver dans leur quotidien, dans celui de leurs adolescents, puis de leurs enfants. Ils n’ont pas grandi, enfants, avec ce mode de communication et n’ont pas reçu de repères éducatifs sur ces questions.

Les réseaux sociaux sont donc un nouveau champ éducatif à investir. Il ne s’agit pas de laisser faire ou de tout interdire mais, ce qui est plus exigeant, d’accompagner nos enfants et d’en faire aussi un lieu de progrès personnel. C’est pourquoi nous avons à mieux connaître les différents réseaux sociaux, leurs atouts et leurs risques. Nous avons aussi à éduquer nos enfants afin qu’ils apprennent à les utiliser de manière réfléchie, respectueuse des autres et d’eux-mêmes et, mieux encore, enrichissante.

Le téléphone portable que nous offrons à nos enfants et qui, par les réseaux sociaux, leur permet des relations qui nous échappent nécessite de faire preuve d’autorité jusqu’à ce que ceux-ci deviennent des adultes dans le monde numérique. Il ne s’agit pas d’autoritarisme mais d’une juste autorité au sens étymologique d’augmenter ou de faire croître. Nos choix ou nos repères peuvent différer des familles de notre entourage : nous chercherons à discerner et mettre en œuvre ce qui est bon pour nos jeunes, pour aujourd’hui et demain, afin qu’ils grandissent et s’épanouissent dans ce monde tout en gardant leur liberté.

12 questions à se poser sur les réseaux sociaux
Téqui éditions
6 € – disponible en librairie, aux éditions Téqui, ou sur la boutique en ligne des AFC.

Adolescents : savoir qui je suis pour choisir où je vais

Les adolescents passent de la construction de leur personnalité à des choix essentiels pour leur avenir. Comment les aider à traverser ces étapes ?

Qui sont-elles ?

Frédérique Guerre est formatrice au sein de l’atelier des parents et de l’IEDH. Elle intervient auprès d’adolescents et de leurs parents, et donne des conférences dans différents lieux.

Lucie Chavanne est cofondatrice des Formidables, organisme qui accompagne les jeunes par différents parcours dès le collège pour les aider à gagner en confiance et à éclairer leurs choix d’avenir.

Comment les jeunes que vous rencontrez se projettent-ils dans l’avenir ?

Lucie Chavanne – Nous constatons qu’ils se projettent assez peu, tard, et surtout sur des métiers un peu « valise », inspirés de ce qu’ils voient autour d’eux, dans leur famille ou sur les réseaux sociaux. Jusqu’au début du lycée, ils sortent peu des chemins connus. Nous rencontrons aussi beaucoup de doutes, de questions, parfois de l’angoisse, et il est rare de voir un élève, même en Première ou Terminale, qui soit capable de citer trois qualités pour se décrire, ou de décrire ce qu’il aime faire et ce qui le motive dans la vie. Ce stress vient aussi du fait qu’on s’y prend trop tard, c’est pourquoi nous avons décidé de proposer nos parcours de connaissance de soi dès le collège. Non pas pour les questionner tout de suite sur leur métier, mais pour les accompagner dans la découverte d’eux-mêmes.

Frédérique Guerre – Je remarque aussi que les ados sont perdus. Ils sont dans un moment instable où le regard qu’ils portent sur eux-mêmes fluctue beaucoup. D’où l’importance de montrer que l’on croit en eux. une étude menée à Harvard [voir zoom p8] a montré les effets bénéfiques de la confiance qu’on place en eux. Quant à l’orientation, je trouve qu’ils subissent parfois une sorte de pression. On leur demande très tôt ce qu’ils veulent faire, or c’est difficile pour eux qui ne savent justement pas bien qui ils sont. Ils peuvent même parfois donner une réponse simplement pour être tranquilles. Pour moi l’orientation est vraiment quelque chose qui se mûrit, qui demande de prendre du temps, de s’observer soi-même et les autres, de se renseigner.

Collégiens, lycéens… Quelles sont les spécificités de chaque âge dans la construction de la personnalité ?

L. C. – Cette question est difficile parce qu’on tombe vite dans la caricature, mais il y a quand même de grandes étapes : au début du collège, on reste dans la fin de l’enfance. Selon les neurosciences, l’ado est alors en surproduction de matière grise, ouvert et curieux, et ses apprentissages sont très rapides. Le rôle modèle du parent et le lien de confiance avec lui sont préservés. En 4e-3e, on rentre dans une phase de montagnes russes émotionnelles difficile à gérer pour l’ado et pour ses parents. La confiance en soi est mise à mal. c’est à ce moment de la construction de la personnalité que nous intervenons avec Les Formidables : notre approche est fondée sur le fait que personne n’a les mêmes talents que les autres, qu’on en a tous et qu’ils sont tous beaux. cela permet aussi la découverte de l’altérité : ce n’est pas parce qu’on est différent qu’on ne peut pas entrer en relation, et on a besoin les uns des autres parce qu’on n’a pas les mêmes talents. Vient ensuite le lycée : ça s’apaise un peu. c’est là que nous entrons dans le vif du sujet de l’orientation ; comment ce que j’ai découvert sur mes talents et mes forces va éclairer mes choix d’avenir ?

F. G. – Je vous rejoins quant à la vulnérabilité des ados. À cet âge, ne sachant pas qui ils sont, ils préfèrent être le clone d’un autre pour cacher leur vulnérabilité. Pour les parents, aider son enfant à développer sa personnalité commence très tôt : tout au long de l’enfance, ils remplissent une valise de toutes les valeurs qu’ils veulent lui transmettre. Le petit les prend d’abord comme repères, pour faire plaisir à ses parents et parce qu’il n’a pas d’autres modèles. L’adolescent, lui, va tout envoyer bouler. Puis il va faire ses propres choix et discerner ce qu’il veut garder, afin de refaire sa propre valise, qui fera de lui un adulte autonome avec ses objets à lui. Il s’affirme d’abord en se différenciant de ses parents, puis en devenant une copie conforme des autres ados avant de s’en démarquer petit à petit.

Quelles sont les différentes facettes de la connaissance de soi ?

L. C. – Je pourrais donner trois ingrédients. D’abord, la découverte par le jeune de sa singularité. il s’agit de l’aider à repérer ce qu’il sait faire avec facilité, ce qui lui donne de l’énergie, etc. deuxièmement, l’importance du regard bienveillant de l’autre. Nos parcours impliquent les parents ou les camarades de classe : quand ils décrivent à l’ado ce qu’ils ont observé de lui et racontent des moments où ils l’ont vu utiliser ses talents, cela confirme ses forces et l’aide à croire en lui. c’est ce regard qui ancre la connaissance de soi. le jeune n’est pas seul devant son ordinateur ou son téléphone à répondre à des questionnaires de personnalité parfois très aléatoires. Le troisième ingrédient, c’est l’action : c’est beau de connaître ses talents, mais l’important c’est de savoir ce qu’on en fait. On appelle ça l’activation des talents. L’adolescence est vraiment l’âge de la prise de risque et de la créativité, il est bon de les encourager à tester, à faire des stages, des expériences. On gagne en confiance en soi parce qu’on se voit utiliser ses talents.

F. G. – Parents ou éducateurs, nous sommes des révélateurs des talents des jeunes que nous accompagnons. et notre regard aidera d’autant mieux le jeune si on lui décrit ce qu’on voit de lui, lui permettant de trouver lui-même sa propre valeur. lui dire qu’il est courageux ne va servir à rien : si demain un camarade lui dit le contraire, il ne saura plus qui croire. Alors que si on décrit ce qu’il a fait, il va se dire lui-même : « je suis courageux ». Notre critique doit être constructive et non pas évaluative. c’est à lui de prendre conscience de ses atouts. il est important, aussi, de le laisser exprimer ses opinions : expliquer ce à quoi il croit va l’aider à se connaître. d’ailleurs, ces échanges nous font grandir nous aussi !
L’adolescence est une deuxième naissance pour nos ados, mais aussi pour nous.

Entre intrusion et désengagement, comment accompagner ses enfants tout en les laissant libres pour leurs choix d’avenir quand on est parents d’ados ?

F.G. – l’adolescence est vraiment une question de dosage : certains auront besoin de plus de soutien et les autres de plus de liberté. les parents non plus ne sont pas les mêmes. J’ai des souvenirs de rencontres de parents en période d’orientation, certains ne savent même pas quels vœux ont choisis leurs enfants, tandis que d’autres ne lâchent pas les leurs, essayant de les convaincre de s’inscrire à telle ou telle formation ! Je crois que l’équilibre passe par le fait de montrer au jeune qu’on est présent s’il en a besoin et qu’on cherche à le soutenir, mais que c’est lui qui choisira à la fin.

L.C. – votre question parle de la confiance : si je suis dans l’intrusion, c’est certainement que je n’ai pas confiance dans la capacité de mon ado à se débrouiller seul et à faire ses choix ; à l’inverse, si je suis dans le désengagement, c’est que je ne me fais pas suffisamment confiance pour reprendre la situation en main avec bienveillance et pour l’accompagner. La confiance, c’est la capacité à vivre des expériences tout en acceptant de naviguer dans l’inconnu. En tant que parent, cela veut dire accepter que notre enfant soit dans l’incertain, qu’il connaisse des revirements, et rester serein malgré tout. car ce n’est pas à lui de nous rassurer, mais plutôt à nous, parents, de lui donner confiance ! Dans cette période de choix, faire intervenir un tiers dans le binôme parent-ado est souvent pertinent.

F.G. – Absolument, car le parent, du fait de son lien affectif, peut parfois vouloir que son enfant répare ce qu’il n’a pas pu faire lui-même. On croit souvent connaître notre enfant mais on a un prisme. c’est intéressant de le voir agir avec d’autres, de l’observer dans ses différents engagements. D’où l’importance, aussi, de garder sa porte ouverte pour que ses amis viennent à la maison et nous le révèlent d’une manière différente.

Comment réagir quand nos enfants sont en difficulté ou qu’on n’est pas d’accord avec leurs choix ?

F.G. – En tant que parents, on veut le meilleur pour son enfant : on choisit pour lui la meilleure école, les meilleures activités, on se projette pour lui dans un avenir heureux par une voie qu’on imagine. Et puis cet enfant peut choisir quelque chose de complètement différent. Il faut alors faire le deuil de cet enfant rêvé. Ce qui est important c’est de garder le lien avec lui. J’aime cette image où chacun se tient sur une montagne : il s’agit d’essayer de rejoindre le jeune sur sa montagne afin d’observer son point de vue et d’essayer de le comprendre, sans le juger. Par cette rencontre, on va l’interroger sur ses motivations, mais on va aussi l’aider à cheminer et à explorer en profondeur ses raisons d’agir. Cela demande de faire preuve d’ouverture et d’accepter qu’il puisse se tromper. Et s’il fait un choix qui ne nous semble pas pertinent, je crois quand même que notre devoir de parents, après avoir souligné les raisons de notre inquiétude, est de le soutenir une fois qu’il est posé. De l’aider à trouver les moyens pour que, peut-être, cela fonctionne. Et le soutenir à nouveau si cela n’aboutit pas.

L.C. – Quand on n’est pas d’accord avec le choix de son enfant, il est intéressant de se demander pourquoi : « qu’est-ce que cela dit de moi, de mes peurs, de mes filtres ? » Ensuite, se poser les mêmes questions pour son enfant : « Pourquoi a-t-il tellement envie de faire cela ? Qu’est-ce que cela montre de ses motivations, de ce qu’il aime faire ? » Passer par ces interrogations est très important. dans un deuxième temps, l’idéal est d’adopter une posture de partenaire, d’équipier, et de creuser la piste ensemble. Beaucoup de parents cherchent à faire rencontrer à leur enfant des personnes qui exercent ce métier : cela peut aider à sortir de l’image d’Épinal et à se confronter à la réalité. Le parent, quand il connaît bien son enfant et les environnements propices pour qu’il déploie ses ailes, peut aussi l’aider à se poser les bonnes questions pour savoir si cette voie lui correspond bien ou non. Enfin, même si c’est difficile en tant que parents, il faut accepter que le jeune puisse se tromper : la vie est longue, on peut faire des allers-retours. Dans l’échec, on apprend et on développe aussi plein de compétences. Si on arrive à garder un peu de sérénité, c’est génial !

Zoom

Une expérience prouve l’importance d’un regard bienveillant

Une expérience menée à San Francisco a prouvé que les résultats des élèves étaient d’autant meilleurs que leurs enseignants plaçaient leurs espoirs en eux. En septembre, les chercheurs ont fait passer des tests de Q.I. à tous les enfants, gardant les résultats pour eux. Ils ont sélectionné au hasard cinq enfants par classe, qu’ils ont présentés comme « prometteurs » à leurs enseignants. À la fin de l’année scolaire, les chercheurs ont refait passer un test de Q.I. à tous les élèves pour comparer les résultats des élèves dits normaux et ceux des élèves désignés comme prometteurs. Ces derniers ont en moyenne beaucoup plus progressé que les autres. Ces résultats sont particulièrement vrais pour les classes de CP et de CE1, pour lesquelles on peut penser que les attentes des enseignants jouent un grand rôle.

ARTICLE : La transidentité dans l’Éducation

La Congrégation romaine pour L’Éducation Catholique et le Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique en France ont publié deux documents forts documentés et opportuns concernant la question du genre dans l’éducation et notamment celle de la transidentité à laquelle parents et éducateurs sont de plus en plus confrontés :

« Homme et Femme , Il les créa »

Dans son document intitulé « Homme et Femme, Il les créa », la Congrégation pour l’Éducation Catholique appelle à écouter, raisonner et proposer. Ce document rappelle les positions de l’Église, fondées sur l’Écriture et la science, qui mettent en évidence la différenciation et l’altérité entre l’Homme et la Femme. Il insiste sur la nécessité d’affirmer l’égale dignité de l’homme et de la femme ainsi que d’éduquer les enfants au respect de chaque personne sans oublier l’importance de l’affirmation de valeurs propres de la féminité et de la maternité, trop souvent dévalorisées. L’idéologie du genre conduit à un éloignement de la nature. L’Homme possède une nature qu’il doit respecter et qu’il ne peut manipuler à volonté. La famille est le lieu naturel de la communion entre l’homme et la femme et la famille se doit d’être reconnue comme le lieu pédagogique primordial pour la formation de l’enfant. Est réaffirmé le droit fondamental de l’enfant de grandir dans une famille avec un père et une mère. Les parents ont le droit et le devoir de prendre en charge l’éducation totale de leurs enfants, y compris quant à leur éducation à l’identité sexuelle et à l’affectivité. L’école a un rôle subsidiaire à celui des parents et l’école catholique se doit de reconstruire l’alliance éducative entre la famille, l’école et la société, notamment par un accompagnement attentif de toutes les situations individuelles et en refusant les attitudes discriminantes. Est réaffirmé le principe que toutes les personnes qui prennent part à l’acte éducatif ne peuvent agir qu’au nom des parents et avec leur consentement et qu’en matière d’éducation affective et sexuelle, il ne saurait y avoir une pensée unique imposée à tous.

5 fiches sur les « questions relatives à l’identité de genre »

Le Secrétariat Général pour l’Enseignement Catholique et le Conseil pour l’Enseignement Catholique de la Conférence des Evêques de France proposent un ensemble de cinq fiches pour les responsables de l’Enseignement Catholique sur les « questions relatives à l’identité de genre ». Ces documents rappellent ce que recouvrent ces théories du genre qui conduisent à voir la personne comme indépendante de son corps. Ils appellent les éducateurs à la prudence. L’identité sexuelle est à la fois innée et acquise par le développement de la personne. Il est ici aussi rappelé que l’école catholique intervient de façon subsidiaire à celle de la famille et vise à une éducation intégrale de la personne dans le respect inconditionnel de sa dignité. Les principes de l’anthropologie chrétienne sur la sexualité et la différenciation homme-femme sont rappelés. La construction de l’identité est fondée sur l’altérité et le corps doit être reçu comme un don. Cette éducation à la différenciation sexuelle doit être la base de l’Education Affective, Relationnelle et Sexuelle. Face aux demandes de changement d’identité, les éducateurs sont invités à la prudence, en référence notamment à l’avis de l’Académie de Médecine du 25 février 2022 mettant en garde contre les transitions de genre. Il est préconisé de mettre en place un accompagnement des parents et des enfants en demande transition, d’être très prudents quant à la mise en œuvre de traitement médical avec manipulation des hormones et d’être vigilants sur les questionnements des enfants et l’influence des réseaux sociaux. Il est conseillé d’accompagner ces situations dans la durée, en lien avec les parents et avec une attention aux question des autres élèves et à l’ensemble de la communauté éducative. L’enfant est un être en devenir et il faut toujours garder la possibilité de réversibilité pour ceux qui seraient tentés par un changement d’identité. Sur le plan juridique, il convient de veiller à l’intérêt de l’enfant et de lutter contre le harcèlement. La loi s’oppose aux discriminations et à la violence transphobe. Le refus d’inscription ou le renvoi d’un élève en raison de son changement de genre pourrait constituer un délit pénal. Cependant, s’il n’y a pas eu de changement à l’état civil de l’élève, la circulaire « Blanquer » ne s’applique pas à l’enseignement privé. Il faut refuser la mise en place de mesures actant la « transition » d’un élève mineur en cas d’absence d’accord exprès des deux titulaires de l’autorité parentale. Dans tous les cas, inviter l’élève et les parents à la prudence et à la réflexion.

Deux leçons

Quelles leçons pouvons-nous tirer en tant que parents de ces prises de position de l’Église et de l’Enseignement Catholique ?

Ces textes sont courageux et se démarquent des positions complaisantes trop souvent adoptées par les pouvoirs publics. D’aucuns auraient souhaité une attitude encore plus ferme mais il faut considérer la nécessaire prudence face à des risques de condamnation pénale suite à des lois stigmatisant toute forme de discrimination ou de tentative de dissuasion vis-à-vis du changement d’identité sexuelle. Faut-il exposer nos écoles catholiques à un risque contentieux dans une contexte défavorable ? Ces documents donnent une base pour demander une Education Affective et Sexuelle de qualité dans l’enseignement catholique et réaffirmer le rôle primordial des parents en ce domaine. Proposer un accompagnement des enfants et jeunes qui se posent des questions quant à leur identité sexuelle et un suivi de leur environnement est par ailleurs une attitude plus évangélique que de recourir à l’exclusion, même si cela est moins confortable. Il est important de souligner que la circulaire dite « Blanquer » sur la transidentité ne s’applique pas aux écoles privées.

En tant que militants au service de la famille, cela doit nous encourager dans nos interventions auprès des élus et institutions à rappeler le rôle primordial des parents dans l’éducation et à demander que cessent les interventions de minorités activistes au titre des EARS. Il faut, comme l’indique le document de la Congrégation pour l’Education Catholique, demander que l’on cesse en ce domaine d’imposer une » pensée unique » à contenu idéologique.

Sur le plan éducatif

Les parents doivent veiller personnellement à l’éducation affective et sexuelle de leurs enfants et se faire aider si besoin par des personnes et des structures partageant leur vision de ces questions et rappeler aux structures scolaires leurs attentes en ce domaine.

Un dialogue permanent avec nos enfants pour répondre à leurs questions et à ce qui peut les choquer est essentiel. Les choses étant ce qu’elles sont, le contexte des questions de genre et d’orientation sexuelles est installé pour longtemps dans la société et nos enfants y seront confrontés tôt ou tard, quoi que nous fassions. Il faut les y préparer.

Une vigilance sur la fréquentation des réseaux sociaux et de sites pornographique est également indispensable.

Pour ceux qui sont confrontés à des enfants ou des jeunes qui ont des interrogations sur leur identité sexuelle, la plus grande prudence s’impose. Ni changement d’état civil, ni changement d’appellation, ni soins médicaux « de transition » ne peuvent intervenir sans l’accord des deux parents et ils sont de fait les seuls à pouvoir s’y opposer. Il faut dans la mesure du possible, freiner toute transition avant la majorité, sachant que la personnalité d’un jeune se construit sur des années et évolue. Les transitions médicalisées sont largement irréversibles et dangereuses pour la santé. Il est nécessaire dans ce domaine se faire conseiller par de spécialistes compétents et objectifs. Les maitres-mots sont la prudence et la patience dans une attitude bienveillante mais ferme pour retarder le plus possible le démarrage d’ un processus de transition, même en ce qui concerne le changement de prénom qui fait entrer dans un engrenage dans lequel 90% persisteront.

A noter que plusieurs pays dont la Suède et la Grande Bretagne plus « avancés » que la France en ce domaine font marche arrière et interdisent désormais les prescriptions hormonales aux mineurs. La transidentité dans l’Éducation (afc-france.org)

ARTICLE : Fin des tarifs réglementés du gaz naturel

Le 1er juillet 2023, les clients ayant souscrit un contrat au tarif réglementé de vente (TRV) de gaz naturel et qui n’auraient pas encore changé de fournisseur à cette date, vont être automatiquement transférés vers une offre de fourniture de marché libre, proposée par leur fournisseur actuel (ENGIE, ou Entreprises Locales de Distribution).

Cette mesure résulte de l’application de la loi énergie-climat du 8 novembre 2019 prévoyant la fin des TRV du gaz naturel au 30 juin 2023. Engie, notamment, basculera donc ceux de ses clients qui ne se seront pas manifestés, vers une offre « passerelle » qui permettra de continuer à les servir sans coupure de fourniture. Actuellement, il apparaît que ce tarif est 5% plus cher que le tarif le plus bas de ce fournisseur. Ne pas faire de choix c’est donc choisir implicitement cette offre.

Le Médiateur National de l’Énergie délivre les informations et conseils que les familles ont intérêt à connaître. Il propose notamment un comparateur neutre et indépendant qui permet, en fonction de description d’un cas personnel, de distinguer l’offre la meilleure et la mieux adaptée.

Pour vous aider à trouver l’offre la moins chère, vous pouvez donc consulter le comparateur du Médiateur National de l’Énergie Comparateur officiel du médiateur national de l’énergie . Pour mémoire, il existe deux types d’offres de marché : celles à prix fixe pendant une durée déterminée et celles à prix variable, généralement indexées sur les marchés de gros.