LES SEPT DEFIS QUE LEON XIV LANCE AUX COUPLES. (ARTICLE ALETEIA, Mathilde de ROBIEN 3 juin 2025).

Lors de la messe de clôture du Jubilé des familles le 1er juin, le pape Léon XIV s’est adressé aux couples, « le cœur plein de reconnaissance et d’espérance ». Dans les pas de ses prédécesseurs, il a valorisé le lien conjugal et exhorté les couples à cultiver un « amour total, fidèle, fécond ».

Pape depuis le 8 mai, Léon XIV n’avait pas encore eu l’occasion de s’adresser spécifiquement aux couples. Il avait simplement souligné, dans son discours aux membres du corps diplomatique le 16 mai, que la famille était « fondée sur l’union stable entre un homme et une femme ». Le Jubilé des Familles, premier évènement jubilaire auquel il a participé directement dans un cadre liturgique, lui a permis de développer et de partager avec les catholiques du monde entier sa vision du couple et de la famille. Pour le pape augustinien, la famille constitue « un signe de paix pour tous, dans la société et dans le monde ». « C’est dans les familles que se construit l’avenir des peuples », a-t-il affirmé.

Un enjeu de taille qui dépend de la relation entre un homme et une femme, appelés à manifester l’amour de Dieu. « Le monde d’aujourd’hui a besoin de l’alliance conjugale pour connaître et accueillir l’amour de Dieu », a assuré le Pape. Mais l’homme étant imparfait, l’alliance conjugale ne va pas de soi ! C’est pourquoi Léon XIV a distillé tout au long de son homélie des défis adressés aux couples, en vue d’atteindre cet « amour total, fidèle, fécond », reflet de l’amour de Dieu pour les hommes.

1- être « un », à l’image des couples saints

En digne fils de saint Augustin, Léon XIV prône l’unité. L’unité entre tous les hommes, mais aussi dans le couple, dans la mesure où Dieu peut s’identifier dans ce qui demeure uni, à travers une communion d’amour dont lui-même est la source. Et cette union conjugale n’est pas impossible. Léon XIV en veut pour preuve ces couples de saints qui ont été canonisés « non pas séparément, mais ensemble, en tant que couples mariés ». Louis et Zélie MartinLuigi et Maria Beltrame Quattrocchiles époux Ulma… « En désignant comme témoins exemplaires des époux, l’Église nous dit que le monde d’aujourd’hui a besoin de l’alliance conjugale pour connaître et accueillir l’amour de Dieu », a-t-il souligné.

2 – pardonner

Alliance conjugale ne signifie pas absence de conflits. En revanche, elle s’atteint et s’entretient grâce au pardon et à la réconciliation. Et c’est encore la force de l’amour de Dieu qui vient soutenir les couples, une force qui « unifie et réconcilie », permettant ainsi de surmonter « les forces qui désagrègent les relations et les sociétés ». C’est à travers le pardon et la réconciliation que le couple peut devenir « un signe de paix pour tous, dans la société et dans le monde ».

3 – porter du fruit

Citant l’encyclique de Paul VI Humanae vitae – restée dans la mémoire collective pour le refus de la contraception, mais qui est avant tout une réflexion sur la valeur du mariage et de l’amour conjugal – Léon XIV a rappelé que « le mariage n’est pas un idéal, mais la norme du véritable amour entre l’homme et la femme : un amour total, fidèle, fécond ». « Tout en vous transformant en une seule chair, cet amour vous rend capables, à l’image de Dieu, de donner la vie », a souligné le Pape.

4 – faire preuve de cohérence dans l’éducation

Léon XIV s’est adressé aussi aux époux en tant que parents, et a glissé quelques conseils d’éducation, à commencer par la cohérence : « Je vous encourage à être, pour vos enfants, des exemples de cohérence, en vous comportant comme vous voulez qu’ils se comportent ». Manière de parler, de traiter son prochain, de demander pardon, d’utiliser son téléphone… Les situations où les adultes manquent parfois de cohérence ne manquent pas ! Le nouveau pape invite enfin les parents à éduquer leurs enfants « à la liberté par l’obéissance », et à rechercher « toujours en eux le bien et les moyens de le faire grandir ».

5 – Remercier pour le don de la vie

Léon XIV encourage à remercier pour le don de la vie. La vie que l’on transmet mais aussi la vie reçue de ses parents. « Soyez reconnaissants envers vos parents : dire « merci » pour le don de la vie et pour tout ce qui nous est donné chaque jour avec elle, c’est la première manière d’honorer son père et sa mère », a-t-il souligné.

6 – Transmettre la foi

Un défi qui est loin d’être évident : transmettre la foi à ses enfants. Pour Léon XIV, la famille est un lieu privilégié pour rencontrer le Christ. Charge aux parents de créer les conditions pour que cette rencontre puisse avoir lieu dans le cœur de leurs enfants. Si cela s’avère difficile, un premier pas consiste à prier pour eux. La prière des parents pour leurs enfants est souvent sous-estimée. Les grands-parents ont aussi un rôle à jouer pour éveiller la foi de leurs petits-enfants, car il arrive qu’elle « saute » une génération. « Dans la famille, la foi se transmet avec la vie, de génération en génération : elle est partagée comme la nourriture sur la table et les affections du cœur », a comparé le Pape.

7 – croire en la vie éternelle

Dernier défi lancé par Léon XIV, qui résonne tout particulièrement en cette année jubilaire dédiée à l’espérance : croire en la vie éternelle et à la communion des saints. Une douce consolation pour les familles en deuil. « Un jour, nous serons tous unum« , rappelle le Pape, qui avait déjà, lors du Regina Caeli le 11 mai, eu une pensée pour les « mamans déjà au Ciel ». « Une seule chose dans l’unique Sauveur, étreints par l’amour éternel de Dieu. Non seulement nous, mais aussi nos pères et nos mères, nos grands-mères et nos grands-pères, nos frères, nos sœurs et nos enfants qui nous ont déjà précédés dans la lumière de sa Pâque éternelle ».

COMMUNIQUE DE PRESSE CNAFC : L’ASSEMBLEE NATIONALE ELIMINE LES VOIX DES SOIGNANTS ET DES ELIGIBLES.

Les députés ont adopté mardi 27 mai la proposition de loi légalisant l’euthanasie. Les AFC réagissent dans un nouveau communiqué de presse.

Ce mardi 27 mai, les députés ont acté un premier pas vers une rupture anthropologique majeure en adoptant en première lecture le texte de proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir qui permettrait de recourir à l’euthanasie et au suicide assisté à l’issue du processus législatif.

Les impacts constitutionnels d’un tel vote sont majeurs, notamment en ce que la proposition viole l’esprit de l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme et celui des articles 10 et 11 du préambule de la Constitution de 1946, assurant le droit à la vie et le devoir d’assistance de la société civile.

Le texte adopté ignore les demandes du corps médical et de la communauté des soignants de soins palliatifs qui n’ont eu de cesse de s’y opposer. La voix des plus fragiles n’a pas non plus été écoutée, puisqu’ ils demandent une aide à vivre sans souffrances, non à mourir, dès lors qu’ils reçoivent des
soins de qualité, comme c’est le cas dans les services de soins palliatifs.

Le texte adopté fait reposer la décision et la « liberté » de choix sur des malades dont le discernement et la capacité de décision sont évidemment troublés, altérés voire abolis par la maladie, l’anxiété ou la douleur. La fragilité des patients est sous-estimée et la protection que notre communauté humaine leur
doit est ignorée.

Notre société ne peut plus rester sourde aux demandes des plus vulnérables d’entre nous qui appellent notre présence, notre considération et des soins de qualité. L’aide à mourir est un déni de solidarité qui veut se draper de respectabilité.

Les AFC invitent les parlementaires de la chambre haute à exercer leur sagesse afin qu’ils se prononcent contre ce texte lors de l’examen en première lecture au Sénat à la rentrée 2025, et contre cette régression sociétale. Face à la douleur, offrir des soins palliatifs doit rester notre seule réponse.

L’Assemblée nationale élimine les voix des soignants et des éligibles

COMMUNIQUE DE PRESSE CNAFC : FIN DE VIE : « LES DEPUTES OUVRENT UNE PORTE DONT ILS SERONT RESPONSABLES ».

Une intervention de Pascale Morinière à écouter sur RCF 

RCF : Comme de nombreuses autres personnes, vous avez alerté à plusieurs reprises à propos de la loi fin de vie. Que se passe-t-il aujourd’hui ?

P.M. : Les deux propositions de loi, celle sur les « soins palliatifs » et celle sur « le droit à l’aide à mourir » seront votées cet après-midi à l’Assemblée lors d’un vote solennel. Le « vote solennel » est un scrutin annoncé à l’avance avec un formalisme accru, ce qui lui donne davantage de retentissement. Il s’agit de la première lecture de l’Assemblée. Le texte va ensuite suivre le processus de la navette parlementaire avec un examen au Sénat à la rentrée.

Ces deux textes viennent d’être discutés dans l’hémicycle au cours des 2 dernières semaines. Les députés, généralement du centre et de la gauche, sont restés imperméables à toutes les demandes d’amendements permettant de limiter les abus ou les dérives.

RCF : Que voulez-vous dire ? Les conditions d’accès seront strictes !

Oui, c’est ce que nous écrivent un certain nombre d’élus, rassurés par les 5 conditions d’accès : la volonté libre, l’âge de plus de 18 ans, la résidence sur le territoire français, une affection grave et incurable en phase avancée ou terminale, des souffrances physiques ou psychiques réfractaires ou insupportables.

Mais on sait que les pays étrangers qui ont légiféré avec des conditions strictes les voient rapidement dériver avec le cadre : la Belgique euthanasie désormais les mineurs ou des malades dépressifs, aux Pays Bas il peut s’agir de malades âgés souffrant de polypathologies, au Canada, l’aide à mourir concerne également des gens en précarité faute d’accès aux soins. Il faut oser rappeler que la tradition de la gauche n’est pas le libéralisme libertaire mais l’attention aux plus démunis de la société !

RCF : Ces députés peuvent aussi penser qu’ils ne sont pas indéfiniment responsables de ce qui se passera après eux !

P.M. : C’est la position de Mme Firmin le Bodo. Mais « gouverner c’est prévoir » ! Quand on lève un interdit structurant comme l’interdit de donner la mort, on est responsable des suites qui seront données ! Les députés sont responsables de la porte qu’ils ouvrent aujourd’hui et seront donc aussi responsables des dérives que d’autres voteront plus tard. Ils ne peuvent se contenter de se rassurer parce que « les garde-fous sont solides et que le sujet est consensuel dans leur parti », comme l’un d’eux nous l’écrit ! Certains élus devraient travailler davantage !

ARTICLE CNAFC – LOI FIN DE VIE : L’EXAMEN SE POURSUIT A L’ASSEMBLEE.

L’examen dans l’hémicycle de la proposition de loi fin de vie se poursuit. Dans la dernière semaine avant le vote solennel du texte, les députés continuent à amender le texte. Le point avec Pascale Morinière, interviewée par RCF.

Une interview de Dr Pascale Morinière, présidente de la Confédération nationale des AF à retrouver sur RCF.

RCF : La proposition de loi Falorni sur la fin de vie est en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Où en est-on ?

P.M.  : L’examen du texte sur les soins palliatifs s’est achevé vendredi soir. Les députés ont ensuite entamé l’examen de celui sur « le droit à l’aide à mourir » qui va se poursuivre toute cette semaine.

Les députés ont commencé l’examen des 2600 amendements. Ils ont voté samedi soir l’article 2 qui valide la création d’un « droit à l’aide à mourir » et lève l’interdit de donner la mort.

Lundi, hier, la discussion s’est poursuivie sur les conditions d’accès à l’aide à mourir.

RCF : Quelles sont ces conditions ?

P.M. : Il faut être majeur, Français ou habitant en France de façon stable, être apte à manifester sa volonté. Cela s’adresserait à des malades souffrant d’une affection grave et incurable, dont le pronostic vital est engagé, en phase avancée ou terminale. Ces malades endurant une souffrance physique ou psychologique liée à cette affection et réfractaire aux traitements ou insupportable.

Autrement dit, de nombreuses pathologies sont concernées dès le diagnostic. Le critère de souffrance psychologique, tout à fait subjectif, ouvre à de nombreuses situations. Beaucoup de maladies engagent le pronostic vital mais, bien soignées, n’empêchent pas de vivre pendant des années, parfois des dizaines d’années. C’est le cas de l’insuffisance rénale compensée par la dialyse, du diabète insulino dépendant, de nombreux cancers…

RCF : Vous voulez dire que le cadre ne concerne pas seulement des exceptions en toute fin de vie ?

P.M. : Bien sûr que non ! Cela concerne aussi tous les malades du cœur, les maladies neurodégénératives, les maladies endocriniennes, un très grand nombre de maladies infectieuses etc… qui entrent dans les critères d’accès parce qu’elles engagent le pronostic vital.

Chacun a dans ses proches des parents ou des amis qui seraient « éligibles » à l’aide à mourir. Ce ne sont pas des cas extrêmes et exceptionnels.

Dès la discussion de ce texte, on constate que dès lors que l’interdit de donner la mort est levé, il n’y a plus de critère sûr et définitif. Les glissements s’enchainent sur une pente glissante que nul ne parvient plus à arrêter comme les pays étrangers, Pays Bas, Belgique, Canada nous le montrent.

J’encourage vivement les auditeurs à écrire à leur député pour faire part de leurs inquiétudes sur cette loi avec le site Ensemble pour la vie.

ARTICLE CNAFC – FIN DE VIE : QUELLE SOCIETE VOULONS-NOUS ?

Les AFC lancent une grande campagne de sensibilisation alors que le projet de loi fin est examiné à l’Assemblée nationale.

À l’approche de l’examen du projet de loi sur la fin de vie à l’Assemblée nationale, les Associations Familiales Catholiques (AFC) ont lancé une campagne nationale de sensibilisation à destination des parlementaires et du grand public. Leur objectif : alerter sur les conséquences de la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.

Placée sous la question « Quelle société voulons-nous ? », cette campagne invite à une réflexion collective sur les choix de société que suppose cette évolution législative.

Les AFC ont conçu une série de visuels illustrant des situations de souffrance vécues, présentées sous deux angles : celui d’une prise en charge fondée sur les soins palliatifs, et celui d’un traitement selon des législations favorables à l’euthanasie ou au suicide assisté. Ces mises en scène s’appuient sur des faits réels survenus dans des pays ayant déjà légalisé ces pratiques.

Fin de vie : quelle société voulons-nous ?

Par cette initiative, les AFC entendent souligner les dérives possibles d’un tel cadre juridique, qu’ils estiment potentiellement néfastes pour les patients, les familles et le système de santé dans son ensemble.

Les cinq visuels de la campagne ont été adressés par courrier à l’ensemble des parlementaires. En parallèle, ils sont également diffusés sur les réseaux sociaux afin de sensibiliser le grand public.

Contre l’euthanasie, les AFC agissent !

  • Les souffrances cachées de l’euthanasie : un documentaire inédit a été tourné par les AFC auprès de personnels soignants en Belgique
  • Ensemble pour la Vie : c’est le site lancé par les AFC qui permet d’écrire aux parlementaires sur le sujet de la fin de vie
  • Campagnes de sensibilisation et rencontres avec les parlementaires

Déjà en 2024 :

  • Les AFC ont rencontré la sénatrice Christine Bonfanti-Dossat, afin de présenter le documentaire au Sénat
  • En mai 2024, la mairie de Paris annule son affichage faisant la promotion de l’euthanasie suite au référé liberté initié par les AFC
  • En 2024, Les AFC ont soutenu le tractage organisé par Faim2Vie, l’association des conventionnels opposés à toutes formes d’euthanasie
  • La Confédération nationale a envoyé les livrets La fin de vie en question aux députés pour qu’ils se posent les bonnes questions au moment des débats dans l’hémicycle.
  • Une lettre signée par 44 médecins a été envoyée au Conseil national de l’Ordre des médecins, pour lui demander une position ferme sur l’aide à mourir.

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