Communiqué de presse AFC – Rapport parlementaire sur la politique familiale : mieux mais peut encore mieux faire

Le rapport sur  » L’adaptation de la politique familiale française aux défis du XXIème siècle «  a été remis hier à la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale par la députée Nathalie Elimas. Ce rapport, notant que la crise sanitaire est  » venue rappeler à tous la valeur de ce qu’était une famille « , propose de redonner à la politique familiale une portée ambitieuse.

Les Associations Familiales Catholiques saluent ce travail parlementaire qui est un signe encourageant pour refonder la politique familiale.  Il reconnaît en particulier que  » l’objectif de soutien à l’ensemble des femmes et des hommes qui décident d’avoir des enfants a été perdu de vue ces dernières années. Les réformes en sont connues, qu’il s’agisse de la diminution du plafond du quotient familial ou de la modulation des allocations familiales en fonction des ressources. « 


Parmi les propositions de ce rapport, le retour à l’universalité réelle des allocations fait partie des mesures défendues par les AFC. La mise sous conditions de ressources des allocations familiales en 2015, combattue alors par les AFC jusqu’au Conseil d’Etat, avait eu pour effet de renforcer la confusion entre la politique sociale et la politique familiale. 


Par ailleurs, le rapport propose de relever le plafond du quotient familial, de lutter contre la pauvreté dans les familles, de créer un congé parental plus court et mieux rémunéré, de faciliter la conciliation vie privée – vie professionnelle, d’améliorer les modes de garde des jeunes enfants, d’aider les familles à se loger, de maintenir les droits familiaux actuels dans le futur système de retraites, de lutter contre l’infécondité.


Les AFC se réjouissent que nombre des 40 propositions émises par le rapport, soient à la fois réalistes et opportunes pour les familles.


En revanche, elles déplorent les éléments idéologiques auquel ce rapport n’échappe pas, qu’il s’agisse de  » transformer en profondeur les mentalités  » en se servant de la politique familiale pour travailler à l’égalité entre les femmes et les hommes ou de développer un long plaidoyer en faveur de l’extension de l’accès à la PMA pour les couples de femmes et les femmes seules.


La politique familiale a besoin de mesures fortes pour relancer une natalité en baisse constante depuis 5 ans.  Les Français n’attendent pas qu’elle soit utilisée pour  » changer leurs mentalités  » mais pour soutenir les familles qui font le choix d’assumer la responsabilité de devenir parents.

Point sur le retour du projet de loi bioétique à l’Assemblée nationale

Les soubresauts de la vie politique reportent l’examen du projet de loi de bioéthique en séance à l’Assemblée Nationale au 20 juillet prochain. Son examen en commission, qui vient de s’achever, a défait les améliorations apportées en février par le Sénat et aggravé le texte issu de la première lecture à l’Assemblée avec l’introduction du dépistage des embryons aneuploïdes (anomalies du nombre de chromosomes, comme la trisomie) et de la GPA dans les couples de femmes (l’une donne un ovocyte, l’autre porte l’enfant) appelée technique de la « ROPA ». Les rares limites éthiques qui avaient été tenues ont toutes cédé devant la poussée des députés libertaires.

Le délai supplémentaire qui nous est laissé est essentiel pour recontacter votre ou vos députés, tout spécialement les abstentionnistes. Il est aussi providentiel pour assurer le plus grand envoi possible de cartes postales.

Votre AFC a dû recevoir un nombre de cartes correspondant à son nombre d’adhérents pour écrire aux députés de votre territoire avec un message clair et un dessin humoristique qui dénoncent l’incongruité de cette loi. Plus ils recevront de cartes, plus ils auront conscience de l’opposition de leurs propres électeurs.

Merci à chacun de vous associer à cette action simple, rapide et peu onéreuse.

« La défense des droits individuels a pris de telles proportions que la société en tant que telle est désormais sans défense contre les initiatives de quelques-uns. Il est temps, à l’Ouest, de défendre non pas tant les droits de l’homme que ses devoirs. »

Discours prononcé à Harvard le 8 juin 1978. Alexandre Soljenitsyne

Message d’Alliance Vita sur le projet de loi bioéthique

Chers amis,
Savez-vous que le gouvernement a décidé de profiter de la session extraordinaire du Parlement pour faire voter en catimini son projet de loi bioéthique ? 
Le remaniement ministériel n’a reporté cette intention que de quelques jours, pour son examen en séance d’ici fin juillet. 
En seconde lecture, la loi risque d’être encore plus aggravée car, la semaine dernière, la Commission spéciale de l’Assemblée nationale y a ajouté de graves transgressions. 
Alors que nous avons tous été choqués par le manque de moyens à disposition de nos soignants, ce projet de loi bioéthique prévoit à nouveau le remboursement par la sécurité sociale de la congélation des ovocytes et de la PMA, sans aucune raison médicale
Pire encore, les députés les plus transgressifs ont fait voter en commission : L’extension du tri des embryons, pour écarter les porteurs d’anomalies chromosomiques comme la trisomie 21. C’est une étape de plus dans l’eugénisme.
La légalisation de la ROPA (en clair, le « don » d’ovocyte dirigé d’une femme à une autre femme). Cette pratique résulte de la volonté de deux femmes de « bricoler » la procréation pour revendiquer d’être les « deux mères » de l’enfant.
Non content d’escamoter le père, ce procédé éclate la maternité entre la génitrice et la gestatrice et brouille la filiation des enfants ainsi conçus.
Enfin le gouvernement vient de soutenir la réintroduction de dispositions rejetées par les sénateurs, et  qui mettent gravement en danger le respect de la dignité humaine et les générations futures : la fabrication d’embryons chimères homme-animal et dembryons transgéniques.
Il souhaite même réintroduire le procédé du bébé médicament (un double tri des embryons en vue de faire naître un enfant sélectionné pour utiliser ses cellules à la naissance).
L’enfant n’est plus conçu pour lui-même, mais pour guérir un autre.
La crise sanitaire nous a rappelé que la vie  – toute la vie, de la conception à la fin de vie – mérite d’être protégée, en particulier aux âges où elle est plus vulnérable.

Comment le gouvernement et les députés peuvent-ils s’entêter comme s’il ne s’était rien passé ? Veut-on d’un monde de plus en plus artificiel, où l’on cède aux caprices  individualistes au mépris des lois de la nature, où la médecine et l’argent de la sécurité sociale sont détournés de leur mission, où d’évidence les vies des plus fragiles sont dévalorisées voire rejetées ?
C’est pourquoi nous demandons – pendant qu’il est encore temps – de stopper ce projet de loi.
Et c’est avec vous et grâce à vous seulement, que nous pouvons agir en urgence.
Nous avons besoin de votre soutien pour interpeller les parlementaires et utiliser tous les moyens possibles pour faire entendre notre voix.
Aidez-nous à agir 
Nous comptons sur vous : merci de nous aider à agir jusqu’au bout. 
Tugdual
                                                          Derville
Tugdual Derville
Délégué Général d’Alliance VITA