COMMUNIQUE DE PRESSE CNAFC : L’ASSEMBLEE NATIONALE ELIMINE LES VOIX DES SOIGNANTS ET DES ELIGIBLES.


Les députés ont adopté mardi 27 mai la proposition de loi légalisant l’euthanasie. Les AFC réagissent dans un nouveau communiqué de presse.

Ce mardi 27 mai, les députés ont acté un premier pas vers une rupture anthropologique majeure en adoptant en première lecture le texte de proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir qui permettrait de recourir à l’euthanasie et au suicide assisté à l’issue du processus législatif.

Les impacts constitutionnels d’un tel vote sont majeurs, notamment en ce que la proposition viole l’esprit de l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme et celui des articles 10 et 11 du préambule de la Constitution de 1946, assurant le droit à la vie et le devoir d’assistance de la société civile.

Le texte adopté ignore les demandes du corps médical et de la communauté des soignants de soins palliatifs qui n’ont eu de cesse de s’y opposer. La voix des plus fragiles n’a pas non plus été écoutée, puisqu’ ils demandent une aide à vivre sans souffrances, non à mourir, dès lors qu’ils reçoivent des
soins de qualité, comme c’est le cas dans les services de soins palliatifs.

Le texte adopté fait reposer la décision et la « liberté » de choix sur des malades dont le discernement et la capacité de décision sont évidemment troublés, altérés voire abolis par la maladie, l’anxiété ou la douleur. La fragilité des patients est sous-estimée et la protection que notre communauté humaine leur
doit est ignorée.

Notre société ne peut plus rester sourde aux demandes des plus vulnérables d’entre nous qui appellent notre présence, notre considération et des soins de qualité. L’aide à mourir est un déni de solidarité qui veut se draper de respectabilité.

Les AFC invitent les parlementaires de la chambre haute à exercer leur sagesse afin qu’ils se prononcent contre ce texte lors de l’examen en première lecture au Sénat à la rentrée 2025, et contre cette régression sociétale. Face à la douleur, offrir des soins palliatifs doit rester notre seule réponse.

L’Assemblée nationale élimine les voix des soignants et des éligibles


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.