Demander, proposer et aides : nombreuses sont les familles qui se rendent régulièrement des petits ou grands services. Attention toutefois à ne pas s’épuiser.
« Dans 95 % des cas, tout se passe bien », affirme Atanase Périfan, témoin au quotidien de la générosité de particuliers et de familles qui se viennent en aide, dans le cadre de ses initiatives Voisins solidaire et L’heure Civique. « Mais il arrive que certains se sentent dépassés par les services dans lesquels ils se sont engagés, ou quand ils ont donné de leur temps et de leur énergie et qu’ils ne sentent aucune reconnaissance. » même si ces désillusions font partie du « risque de la relation à l’autre », un certain discerne ment s’impose donc, pour le bien de celui qui rend service comme de celui qui en bénéficie.
Avant tout, « il faut s’assurer que la personne est prête à se faire aider », recommande Hélène Despaigne, co-fondatrice de marraine & Vous, association qui met en relation des familles et des mères célibataires pour un accompagnement amical. Attention à ne jamais adopter une posture de sauveur :
« c’est elle-même qui va se sauver en reprenant confiance en elle, grâce à notre écoute ».
La relation d’aide est ajustée quand les personnes se mettent à l’écoute les unes des autres, estime aussi Bertrand Hartmann, fondateur de l’association Parents-Vacances, via laquelle des propriétaires prêtent leur résidence secondaire à des familles défavorisées : « Ils n’ont pas toujours les mêmes caractéristiques ou les mêmes codes, alors il est important de prendre ce temps de l’écoute ». Le responsable associatif appelle aussi à la clarté : « Pour éviter les déceptions, chacun doit être précis quant à ses attentes ».
Pour les particuliers qui s’entraident, il est sage de commencer par de menus services, conseille quant à lui Atanase Périfan, ce qui permettra peu à peu de « savoir jusqu’où on est prêt à aller ». Et quand la situation d’une famille requiert des compétences particulières, il est bon de ne pas rester seul : « il faut avoir l’humilité de ne pas vouloir tout faire. Nous avons tous des ressources complémentaires ». dans certains cas, l’aide précieuse que l’on peut apporter est de servir de relais avec les travailleurs sociaux.