COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CNAFC: Réaction des AFC suite à la publication du projet de programme d’éducation à la sexualité.


Après lecture du projet de programme d’éducation à la sexualité mis en ligne
par le Conseil Supérieur des programmes, la Confédération Nationale des 280
Associations Familiales Catholiques entend réagir fortement. Nous saluons la volonté de combattre l’exposition des enfants et des jeunes à la pornographie, de développer l’éducation aux réseaux sociaux, d’éduquer à l’intimité et à la pudeur et d’encourager au respect mutuel.


En revanche, ce projet de programme cherche à transmettre une pensée et un
comportement uniques, en lien étroit avec la culture dominante, sans respect
pour la liberté de conscience des familles.
On y retrouve ainsi le primat envahissant de l’émotion pour encourager les
choix et le discernement des enfants et des jeunes et la lutte contre les soi
disant « stéréotypes de genre » de la maternelle à la terminale, rappelant les
exercices des ABCD de l’égalité promus en 2014 par Najat Vallaud Belkacem.
Nous regrettons que les parties scientifiques sur la procréation, la grossesse et
la naissance, pourtant essentielles pour répondre aux questions des enfants
sur leur origine, soient très peu développées. Les deux dernières, grossesse et
naissance, n’étant abordées qu’en maternelle.


Nous ne pouvons accepter l’absence de référence aux parents, remplacés par
des « adultes de confiance », de même niveau que l’école, l’environnement
médical ou sportif. Le projet promeut une banalisation des structures
familiales jusqu’aux « enfants placés en foyer ». Les familles unies sont
qualifiées de « familles hétéroparentales ». Dans cette indifférenciation, on
oublie que les 2/3 des enfants mineurs vivent dans des familles avec leur père
et leur mère et on semble ignorer les souffrances profondes engendrées par
les ruptures familiales.


Les AFC demandent :

  • A remplacer la notion « d’adultes de confiance » par une référence aux
    parents premiers et principaux éducateurs de leurs enfants, même s’ils
    ne sont pas les seuls. Rappelons que la Convention Internationale des
    Droits de l’Enfant, ratifiée par la France stipule que les enfants ont le
    droit d’être élevés en priorité par leurs parents (Art 7). – – – –
  • A supprimer les très nombreuses références au genre, aux rôles, à la
    lutte contre les stéréotypes de genre. L’Education nationale n’a pas
    reçu la mission de rééduquer les familles à travers leurs enfants. La
    très forte résistance des parents, il y a 10 ans, aux ABCD de l’égalité
    aurait dû encourager le Conseil supérieur des programmes à la prudence en la matière.
  • De rappeler que si toutes les structures familiales ont droit au respect,
    l’apprentissage de la résolution des conflits -en particulier à l’école- est
    un élément important pour l’unité familiale qui est la réalité de vie de
    2/3 des jeune mineurs.
  • De développer la partie scientifique sur la procréation, la grossesse et
    la naissance non seulement dans le but de prévenir les grossesses mais
    pour que les jeunes connaissent les processus du tout début de la vie.
  • Enfin, si l’expression des émotions est une dimension essentielle du
    bien-être, rappeler que les émotions ont une dimension informative,
    qu’elles peuvent être trompeuses et qu’au-delà, l’enfant puis le jeune
    doit être éduqué à développer sa capacité à juger et décider grâce à sa
    raison et sa volonté.

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