Les papas pousse-pousse


Deux mamans discutent :

– Dans ta famille aussi, c’est le père qui fait la conduite à l’école du matin ?

– Oui, et je m’en réjouis tous les jours – enfin presque – car il faut reconnaître les exceptions : les réunions qui démarrent trop tôt, les chantiers qui imposent des trajets différents, les déplacements en région, etc. Mais ça valorise tous les possibles de nos vies.

– Oh, on sait très bien ! Il y a beaucoup de souris dans le métro ! Mon fils m’a rapporté l’anecdote suivante : « Sur un quai bondé du métro s’engouffraient des tonnes de travailleurs stressés tels des harengs essorés, lorsqu’a débarqué un jeune quadra à grandes foulées suivi de 4 petits canetons en cirés jaunes coiffés de cartables géants. Il criait joyeusement à sa couvée : « poussez, poussez, poussez ! » tel un bon rugbyman. Et le tout s’est retrouvé collé à la barre comme les moules à leur rocher savourant ardemment la fierté d’avoir réussi l’exploit quotidien : rester en banc et entrer ensemble dans la même rame ! »

– N’empêche, j’aimerais être une petite souris pour voir comment ils s’en tirent ! Ils ne font pas comme nous !

– Transformer les contraintes quotidiennes en jeu, c’est un sacré challenge ! Les hommes ne sont pas dépourvus de cet humour et cette créativité ! Mais personne ne reste à quai ?

– Non, pas que je sache. C’est un autre talent masculin : une confiance absolue dans les capacités des enfants à se débrouiller !

– Mais les plus petits ?

– Le petit dernier, caché sous son cartable et à moitié broyé par la foule ? Il s’est exclamé tout rempli de joie, « c’est comme un câlin géant ! »

– Belle leçon d’amour viril pour notre humanité compressée !

Béatrice, département du Vaucluse (84)

source site web CNAFC 12/11/19


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