Comment montrons-nous à nos enfants que nous les aimons ?


Les premiers mots qu’on adresse à l’enfant, les paroles douces qui le concernent, sont aussi importants que les caresses. Elles l’intègrent au monde des humains et l’aident à bâtir sa personnalité à venir.

Communément, aimer quelqu’un, c’est lui donner une place particulière dans sa vie. De fait, il faut de l’amour pour se construire : les enfants privés d’affection grandissent moins que les autres.

Il y a dans l’amour d’une femme pour son enfant quelque chose de sublime : son inconditionnalité ; quelque chose de ridicule : son aveuglement ; et quelque chose d’ignoble : le fait qu’il ne concerne que son enfant et non les autres. Une mère est « intéressée » par son enfant. Mieux vaut qu’elle le sache, et sache épurer son amour de sa part de narcissisme, de volonté, de pouvoir, de captation.

Le père peut être l’agent de cette conversion car l’amour paternel est beaucoup plus sage : le rapport du père à l’enfant est empreint d’une certaine distance, d’une lucidité, d’une modération, d’un respect qui ne sont pas moins indispensables à l’enfant que le fol amour maternel.

Mais attention : dans la relation parents-enfants, il est certes important que l’enfant sente qu’il compte pour ses parents, mais il ne doit pas sentir qu’il est leur « chose » sous prétexte qu’il était, au départ, totalement dépendant d’eux !

La grande question, ce n’est pas d’aimer nos enfants, parce qu’à de rares exceptions près, tous les parents aiment leurs enfants, mais la difficulté, c’est de montrer à nos enfants que nous les aimons.

Dans chaque enfant se trouve un «réservoir émotionnel» qui ne demande qu’à être rempli d’affection.

Comment remplir son réservoir affectif, et ainsi le sécuriser par notre amour ? D’après Ross Campbell, c’est en essayant d’apprendre sa langue maternelle émotionnelle, et en veillant à lui parler ce langage qui est le sien.

Il existe ainsi cinq langages de l’amour: les paroles valorisantes, les moments de qualité, les cadeaux, les services rendus, le toucher physique. Quel que soit son langage, l’enfant doit percevoir l’amour de ses parents comme inconditionnel, c’est-à-dire au-dessus de toute autre considération. Cela ne signifie pas que nous apprécions toujours sa façon de se conduire ou de répondre, mais que nous l’aimons, lui, cet enfant, comme un trésor unique, au-delà de son aspect, de son potentiel, de son éventuel handicap, et sans préjuger de sa conduite. Parce que du petit enfant qui pleure de manière inexpliquée, jusqu’à l’adolescent qui nous provoque, qui fait des fugues, se met à fumer des joints ou à faire des tas de bêtises, jusqu’à l’adulte qui se montre désagréable ou provocateur, derrière tout cela, il y a toujours la même question : est-ce que tu m’aimes ?

Soyons clairs : on n’aime pas ses enfants de la même manière. Et heureusement ! L’essentiel est que chacun soit reconnu comme unique. Une mère de famille nombreuse à qui on demandait comment elle avait pu diviser l’amour entre ses enfants, répondit : « Je n’ai rien divisé, j’ai multiplié l’amour ».

Source  : site web CNAFC 12/02/19


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