Fédération du Rhône


La fédération des AFC du Rhône (ou FAFC du Rhône) regroupe les 5 AFC locales du département.

Elle fête en 2017 ses 50 ans d’existence !

C’est le 5 janvier 1967 que 21 personnes se sont retrouvées pour lancer l’Association Familiale Catholique du Rhône dont le siège fut établi 20, rue Bellecordière  à Lyon.
Déclarée en préfecture le 22 juin1967, elle est publiée au Journal Officiel le 25 juillet 1967.
Elle cotisa aussitôt  à l’UDAF et L’UNAF.
Les sections locales démarrèrent à partir de 1987.
En 1989, l’association comptait environ 1000 adhérents et tint une Assemblée Générale Extraordinaire en vue de constituer la Fédération des AFC du Rhône le 15 novembre. Ayant toujours  à  cœur l’Enseignement Social de l’Eglise et l’engagement dans la cité, son but était d’orienter, animer et coordonner les associations fédérées.
Celles-ci en 1993 au nombre de 8( Lyon-Rive-Gauche, Croix –Rousse, Saint-Jean-Marie Vianney, Ouest-Lyonnais, Presqu’Ile,  Est- Lyonnais, Beaujolais –Val-de –Saône) sont en 2017 au nombre de 5 (Presqu’Ile -Croix-Rousse, Lyon-Rive-Gauche, Saint-Jean-Marie-Vianney, Saint-Iréné et Villefranche).
Suite à la reconnaissance d’Utilité publique de la Confédération des AFC par la Conseil d’Etat le 14 décembre 2004, la Fédération du Rhône modifia ses statuts le 18 octobre 2005 afin de se mettre en conformité et ainsi être habilitée à recevoir dons et legs.
En 1977, le siège de la Fédération s’installa au 15, rue Sala, puis en 1982 au 4, rue des remparts d’Ainay , local dont elle est propriétaire depuis 2013. Des permanences purent y être assurées (et le sont encore)  grâce à des bénévoles et des salariés.
Différentes activités ont jalonné toutes ces années :
Des pèlerinages à Rome en 1984, Reims en 1996, à Notre-Dame –du- Laus,  Ars, la Salette ; l’’accueil de Jean-Paul II en 1986 à Lyon ; la rencontre Famille Chrétienne ;
Les messes mensuelles ; des conférences, des spectacles ( le spectacle de marionnettes à Fourvière, les frères Martineau..), la Quête pour la Vie ; les cercles de lecture pour les enfants ;
Les manifestations pour l’école libre en 1984, la défense des  allocation familiales sans oublier celles contre le mariage pour tous en 2013 et 2014.
Un journal d’information fut édité dès 1994 et les 2 premiers Chantiers-Education virent le jour en 1998 pour être aujourd’hui au nombre de 29.
Nous ne saurons remercier suffisamment tous les présidents qui se sont succédés au service de la fédération, particulièrement monsieur Brunet-Lecomte de 1970 à 1990, messieurs Rimaud, Richard, Grandjean, de Lestrange , mesdames d’Augustin , Castaing, Manchon, de Dinechin et Girard et nos conseillers religieux, le père Babolat , le père Campion.

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Interview fin 2012 de M. Brunet Lecomte, fondateur des AFC à Lyon

Vous avez fondé les AFC à Lyon. Pourquoi ?

C’est assez mystérieux… Les catholiques de droite, les Tradis n’avaient pas de support. J’ai rencontré un responsable AFC qui m’a dit : « il faut faire quelque chose à Lyon ». Pendant plusieurs années, on a simplement lancé des cycles de conférences (Hibon etc.) qui ont eu un certain succès. On louait la salle Ste Thérèse à Lyon qui peut contenir plusieurs centaines de personnes et la salle était généralement bien remplie. Cela a permis de constituer un vivier de gens intéressés, mais il n’y avait pas encore d’association à ce moment là.

Tout a commencé en 1955. Le point de départ fut ces 4 ou 5 conférences de chaque année portant sur des questions politiques ou religieuses. Devant leur succès, on a décidé de constituer une association. Un certain nombre de gens sont venus nous aider et on a eu la chance de trouver ce local. On rencontrait assez souvent Marthe Robin et le Père Finet. Toutes les fois qu’on organisait une conférence, on en parlait au Père Finet. On était très soutenus. On a lancé les AFC après cette série de conférences; c’était en 1967, je crois.

Marthe Robin a dit que les AFC étaient une œuvre de Dieu. Elle ne disait pas cela pour me faire plaisir. Elle était convaincue en elle-même que c’était quelque chose qui était voulu par Dieu. Cela nous a beaucoup marqués surtout quand on connaissait la vie de Marthe Robin, et je la voyais souvent. J’ai eu de sa part des informations importantes. Et je suis persuadé qu’elle est pour beaucoup dans le groupement qui s’est fait autour de nous à ce moment là, d’autant plus qu’on avait des équipes de gens qu’on connaissait bien.

Et puis, peu de temps après, on a rencontré le Père Philippe au grand dynamisme spirituel qui nous a bien aidés. C’était très important. On a été à la Salette, à Ars, au Puy, toute une série de pèlerinages qui a renforcé et constitué notre groupe.

On avait la chance de bénéficier d’un personnage comme le Père Philippe. Il avait une faculté de parole extraordinaire. Le Père Finet fut aussi notre aumônier. C’était assez remarquable !

Quelles ont été les grandes heures des AFC ?

Il y a eu le formidable pèlerinage à Rome en 1980 avec Henri de Courville, le père de Guy, personnage extraordinaire. Nous étions très liés et on a organisé ce 1er pèlerinage des familles dans la Ville Eternelle qui a été un énorme succès. On a rempli la salle Paul VI, à Rome ! On a mis en place 3 trains : un qui partait de Paris, un qui partait de Marseille et le 3ème qui partait de Lyon. Henri de Courville, un ancien militaire, était un organisateur hors pair, et le Père Philippe était de la partie ainsi qu’un autre Père de St Jean, le Père Philippe-Marie.

A ce moment là, Marthe Robin vivait encore. Je me rappelle qu’elle est morte (en 1981) le jour où on a fait un pèlerinage à Fourvière; on remplissait Fourvière !

Une autre grande réunion a eu lieu au palais des Congrès sur le thème de la femme dans la vie familiale. Etaient présents le Père Chénier (?), un évêque de Rome chargé des questions familiales et le Père Yannick Bonnet. Même Raymond Barre y a assisté…et il s’est endormi pendant une conférence !

Pendant combien de temps avez-vous été le président des AFC ?

Vingt ans, non pas parce que je voulais rester président mais parce que je ne trouvais personne qui veuille reprendre tout en ayant vécu cette période… Et on voyait souvent le cardinal (Gerlier). On a eu immédiatement une opposition d’un certain nombre de clercs. Le cardinal disait que ce n’était pas la peine de faire une association. Le cardinal Barbarin nous est davantage proche. Je crois savoir que ses parents étaient aux AFC. Cela aide ! On a été très liés aussi avec le cardinal Decourtray.

A Lyon, on a eu beaucoup de mal avec Golias. Il y a toujours eu une opposition contre le mouvement.

On organisait chaque mois une messe des AFC, en semaine, dans des paroisses différentes. Cela a contribué à nous faire connaître. On allait voir le curé; on lui expliquait et on lui demandait une messe. Et cela a duré un certain temps.

On a toujours eu une attitude qui m’a paru tout à fait nécessaire : c’est de faire connaissance avec toutes les autres associations qui, de près ou de loin, s’intéressaient à la famille, « Magnificat », par exemple, ce sont des gens très dévoués, et puis on avait pris contact aussi avec les équipes Notre Dame, les APEL, le Phare, le Clerc etc.

Il faut se faire connaître, personnellement, et expliquer les choses.

Une autre idée qui nous a toujours préoccupés était de faire des réunions ou des conférences avec d’autres mouvements. On a fait, une année, une conférence au Palais des Congrès qui a très bien marché avec les équipes Notre Dame et l’Emmanuel. On avait rempli la salle et fait venir un évêque pour montrer qu’on défendait la famille ! Les gens qu’on faisait venir étaient à l’inverse de la mentalité générale lyonnaise… Ce n’est pas normal de faire venir des gens de Paris alors qu’à Lyon, il y a suffisamment d’intellectuels…

Cela a été une initiative qui nous a été favorable parce qu’elle nous a fait connaître mais, en même temps, qui s’est opposée, non pas directement, ni volontairement, à la mentalité « progressiste » qui était majoritaire à Lyon.