Communiqué de presse AFC – PMA : les Français refusent les dérives éthiques que le gouvernement veut imposer à tout prix. 02/10/19

Un sondage IFOP,

https://oxi90.com/OSZEPXF15/AFC-IFOP-SONDAGE-RESULTATS-20191002.pdf

pour les Associations Familiales Catholiques révèle l’ampleur de l’opposition des Français à la « révolution de la filiation » imposée par le gouvernement dans le cadre des réformes sociétales menées sous couvert de la révision des lois de bioéthique.

À de nombreuses reprises, les AFC ont exprimé leur inquiétude sur les dérives éthiques du projet de loi bioéthique en cours de discussion à l’Assemblée Nationale. Elles ont également dénoncé le simulacre de débat que le gouvernement a organisé pour tenter d’imposer cette « loi de tous les dangers » (cf propos tenus par Emmanuel Macron lui-même).

Les AFC rendent aujourd’hui publics les résultats d’un sondage exclusif commandé à l’IFOP sur certains articles que le gouvernement préfèrerait passer sous silence. Des sondages généraux sur l’ouverture de droits supplémentaires au couples homosexuels existent. Mais aucun n’avait sondé plus précisément les Français sur des conséquences concrètes d’une nouvelle loi sur la PMA.

Au nom du  » progrès « , le gouvernement n’hésite pas à abattre des digues éthiques que la France avait toujours, jusque-là, eu à cœur de préserver, au nom de la dignité de la personne humaine et de la protection de l’intérêt supérieur de l’enfant. Ces résultats confirment s’il était besoin que :

– les Français disent non à l’effacement total du père dans la procréation et la filiation,

les Français disent non aux expériences scientifiques sur les embryons.

Ce débat sur la « révolution de la filiation », encore une fois, ne prend pas assez en compte l’avis des Français, malgré les promesses de consensus et de débat apaisé exprimées par Emmanuel Macron.

1/Les Français sont quasiment unanimes (83%) pour réaffirmer « le droit pour chaque enfant d’avoir un père ». Jean-Louis Touraine, rapporteur du projet de loi, lors des débats en Commission, avait posé comme conviction centrale qu’ « Il n’y a pas de droit de l’enfant à avoir un père et heureusement ! ». Il a même dit souhaiter au plus vite l’ouverture à la GPA dans les années à venir, ce qui achèverait définitivement son projet d’une « PMA sans sexe pour tous« . Or cet effacement total de la figure du père, qu’elle soit biologique, sociale ou même symbolique, les Français n’en veulent pas ! Même dans le camp de la majorité, les électeurs d’Emmanuel Macron sont 80% à rappeler leur attachement à ce principe fondateur de la filiation.

2/ Une immense majorité de Français (91%) estime préférable que les enfants ne soient pas élevés par une femme seule, rejetant ainsi, et de manière massive, la création délibérée de familles monoparentales par l’accès à l’AMP des femmes seules.

3/Une très large majorité de Français (65%) estime que c’est une mauvaise chose d’autoriser des entreprises privées à se lancer sur le marché de la collecte et de la conservation des ovocytes au lieu de réserver ces actes à des organismes publics. C’est un jugement que partagent aussi 62% des électeurs d’Emmanuel Macron.

Par ailleurs, et malgré leurs demandes réitérées, les AFC n’ont toujours pas eu de réponse de la part du gouvernement sur la manière avec laquelle il entend éviter les dérives de la conservation des ovocytes sans raison médicale : Comment garantir aux femmes que l’autoconservation des ovocytes ne va pas déboucher sur des pressions de leurs employeurs ? Comment garantir que la pénurie de gamètes ne va pas se traduire par une marchandisation du corps humain et le développement d’un marché international ? Comment éviter le développement à moyen terme d’un business florissant de la procréation ?

4/82% des Français ne sont pas favorables (et 57% pas du tout favorables) à ce que les chercheurs soient autorisés à créer des  » embryons animaux chimériques « , c’est-à-dire des embryons d’animaux sur lesquels sont greffées des cellules humaines.

5/Enfin, plus d’un Français sur deux (54%) estiment que les Français n’ont pas été suffisamment écoutés et leur avis pris en compte par rapport à ce projet de loi. Nous sommes loin des conditions d’un consensus, ni de celui d’un débat apaisé.

Les AFC dénoncent une fois encore un « GRAND BRICOLAGE » qui ne prend pas en compte les conséquences sociales d’un tel changement et qui modifie en profondeur la filiation sans aucun principe de précaution. La majorité a joué un simulacre de débat : – en niant les résultats des Etats généraux de la Bioéthique, – en balayant les réserves de l’Académie de Médecine, – en persévérant à prendre pour référence des études que tous les experts, dont le CCNE, ont jugé inexploitables en raison de leurs biais méthodologiques et de leur manque de recul, – en arguant du principe de l’égalité entre les couples homosexuels et les couples hétérosexuels, alors que le Conseil d’Etat avait rappelé dans un arrêt du 28 septembre 2018 qu’exclure les couples de femmes de la PMA ne pouvait être jugé discriminatoire,

Avec la publication de ce sondage exclusif, les AFC entendent à nouveau dénoncer avec force la méthode de pseudo-concertation du gouvernement et expriment leurs vives inquiétudes sur les conséquences néfastes multiples de ce projet de loi.

Elles appellent à une Marche avec le collectif d’associations « Marchons enfants » le 6 octobre prochain pour faire entendre la voix des familles, celle des enfants à naître et pour continuer son travail de « lanceur d’alerte » sur cette loi. Les AFC rappellent le caractère profondément pacifique et respectueux de leur démarche.

Elles demandent instamment au gouvernement de renoncer à ce projet de loi et de promouvoir une politique engagée pour l’écologie humaine et familiale. La famille est en effet un écosystème fragile, cellule de base de la société, et il importe de le protéger.

Les Associations Familiales Catholiques sont, depuis 1905, un cadre d’engagement et d’entraide offert à tous ceux qui veulent agir dans la société au service de la famille, à la lumière de l’enseignement de l’Eglise catholique. Les AFC représentent 30 000 familles adhérentes, réparties dans près de 300 AFC locales et ont pour but de valoriser la famille, proposer des services aux familles et être force de proposition permanente auprès des acteurs économiques, sociaux et politiques, pourque le choix de la famille et l’accueil de l’enfant soient facilités.

A propos du vote des lois…petit rappel qui ne doit pas nous décourager concernant le projet bioéthique…

Tout projet de loi passe en 1ere lecture à l’Assemblée Nationale (AN), avec deux passages, 1 par article et par amendement, puis 1 sur le texte complet, puis 1e lecture au Sénat, puis 2e lecture à l’AN, puis 2e lecture au Sénat, puis, en général, commission mixte paritaire (avec des parlementaires des deux assemblées).

En ce qui concerne le Projet de loi (PJL) bioéthique, le vote (dit « solennel ») de 1ere lecture aura lieu à l’AN le 15 octobre. A partir du 16 octobre, le Sénat va d’abord mettre en place une commission spéciale. Les débats en séance publiques au Sénat sont – pour le moment – annoncés pour début janvier. Naturellement, nous n’avons pas le calendrier pour la suite.

En tout cas, Agnès Buzyn a dit que son objectif est le vote du PJL bioéthique d’ici l’été 2020.

Autrement dit, *nous ne sommes qu’au tout début d’un long processus*.

N’hésitez donc pas à dire et répéter que rien n’est joué, rien n’est fait, bien au contraire !

En outre, il s’agit d’un choix idéologique, politique. Or, en politique, rien n’est jamais joué d’avance, rien n’est inéluctable, bien au contraire !

Il suffit d’ailleurs de penser à la dernière présidentielle pour le constater !

J’ajoute que, par conséquent, même après le vote du 15 octobre à l’AN – dont les médias ne manqueront pas de se faire à nouveau l’écho et sur lequel Marlène Schiappa dira encore « on l’a dit, on le fait » (la 1e proposition étant aussi fausse que la 2e !) – cela ne sera encore qu’un simple début.

Communiqué de presse AFC 24/09/19 – Bioéthique : de nouvelles voix s’élèvent. Le Gouvernement restera-t-il sourd ?

       La discussion du projet de loi relatif à la bioéthique débute aujourd’hui dans l’hémicycle et se poursuivra jusqu’au 9 octobre. Pendant les longs mois d’Etats Généraux de la bioéthique et d’auditions, le débat a semblé comme anesthésié par un Gouvernement et une majorité parlementaire aveugles aux limites que nous devons ensemble nécessairement poser à l’absolutisme de la technique et à la volonté toute puissante des individus. Après le Grand Rabbin de France à l’Assemblée nationale, le 29 août, la Conférence des Evêques de France au Collège des Bernardins, le 16 septembre, c’est au tour de l’Académie Nationale de Médecine de souligner « une rupture volontaire d’égalité entre les enfants » et d’alerter : « la conception délibérée d’un enfant privé de père constitue une rupture anthropologique majeure qui n’est pas sans risques pour le développement psychologique et l’épanouissement de l’enfant ».

L’Union Nationale des Associations Familiales demandait, quant à elle, hier aux parlementaires de rétablir le lien entre accouchement et filiation.

Dans La Croix du 23 septembre, douze hauts fonctionnaires pour qui « aucun débat réel n’a été possible » appelaient le gouvernement à retirer le projet de loi bioéthique.

Les Associations Familiales Catholiques ont dénoncé avec force les conséquences néfastes multiples de ce projet de loi bricolé et injuste pour la société tout entière. Il n’appartient pas à un projet de loi relatif à la bioéthique de s’occuper du « sociétal » et de révolutionner la filiation. Elles redisent avec gravité que, mieux qu’un débat apaisé, elles souhaitent un débat éclairé sur les ruptures majeures qui vont être débattues.

Loi bioéthique, tout est encore possible…

Chers amis,

Le projet de loi bioéthique a été adopté en commission à l’Assemblée nationale samedi dernier.

Malgré les États généraux du CCNE, malgré nos auditions devant le CCNE, au Ministère de la Santé, au Ministère de la Justice et devant la commission de bioéthique de l’Assemblée Nationale, malgré les rencontres des AFC locales avec les députés, nous n’avons pas été entendus.

Ce projet de loi, s’il était voté, bouleverserait les cadres de l’éthique, et cela, dans de nombreux domaines : filiation, procréation, recherche sur l’embryon

L’examen du projet à l’Assemblée Nationale commencera mardi prochain, il durera plusieurs jours.

L’opinion publique peut encore basculer !

Alors que certains parlementaires restent sourds à nos alertes, nos arguments commencent à porter auprès du public, devenu plus à l’écoute et mieux informé sur ce sujet, comme le montrent les derniers chiffres du journal Le Monde* (forte baisse du soutien à l’ouverture de la PMA). Hier soir, au Collège des Bernardins, Mgr Éric de Moulins Beaufort, président de la Conférence des Evêques de France, nous a encouragés à faire entendre notre voix pour montrer aux Français et aux députés combien cette loi est injuste et dangereuse.

Votre mobilisation le 6 octobre est essentielle !

Des trains et des cars sont déjà réservés aux quatre coins de la France.

Pour organiser cette manifestation, pour mener à bien nos actions, je dois encore réunir 20 000 €.

Avec un don de 50 €, 100 €, ou selon vos moyens, vous pouvez m’y aider.

http://www.afc-france.org/nous-rejoindre/actions/faire-un-don

Car j’ai besoin de vous ! Soyez assurés de mon engagement.

Je compte sur vous !

Dr Pascale Morinière,

Présidente des Associations Familiales Catholiques

P.S. : * « Les sympathisants Les Républicains (LR), qui étaient encore l’an dernier 62 % à soutenir l’ouverture de la PMA aux femmes seules ne sont plus que 32 % à y être favorables. De même, la part de ceux qui étaient pour l’ouverture de la PMA aux couples de femmes a été quasiment divisée par deux, passant de 46 % à 24 %. Plus de trois quarts des LR sont opposés à la GPA (78 %, en hausse de huit points). Peut être l’argumentaire politique consistant à présenter la PMA comme la porte ouverte à la GPA a-t-il porté ? »