Les parents, premiers et principaux éducateurs de leurs enfants ?

La Doctrine sociale de l’Église nous enseigne que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, mais pas les seuls.

Pourquoi ?

  • Tout enfant naît dans une famille et est issu, qu’on le veuille ou non, d’un père et d’une mère.  C’est dans la famille qu’il fait l’expérience d’être aimé et découvre la vie en société : parler, marcher, jouer, nouer des relations avec ses proches, découvrir le monde…
  • Pour les chrétiens, la famille est aussi l’« Église domestique », lieu de la première catéchèse, de l’apprentissage de la prière, des vertus chrétiennes et lieu de témoignage pour le monde.

Qu’est-ce que cela implique ?

C’est aux parents de décider du type d’éducation qu’ils veulent pour leurs enfants. Ils sont les plus aptes à voir ce qui est bon pour eux. C’est la raison pour laquelle le droit des parents à choisir le type d’enseignement qu’ils estiment le meilleur pour leurs enfants est reconnu par des conventions internationales, et que les AFC militent pour que soit maintenue leur liberté de choisir le parcours scolaire le plus adapté à leurs enfants, qu’il s’agisse de l’école publique, de l’école privée sous contrat ou hors contrat ou de l’enseignement à domicile. Il en est de même pour les activités extrascolaires. Si les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, ils ne sauraient être les seuls. Ils ne peuvent répondre à tous les besoins de leurs enfants à mesure que ceux-ci grandissent. Ils doivent partager leur mission éducative avec divers partenaires : famille proche, parrains, marraines, école, associations de loisirs et d’éducation, paroisse et mouvements religieux…

Mais cela n’est qu’une délégation de leur mission éducative et il leur appartient toujours de choisir les partenaires qui leur paraissent les plus adaptés à leur situation. Ils pourront éventuellement créer les institutions éducatives qu’ils jugent nécessaires et rester vigilants sur les réponses apportées par ces personnes et ces institutions à leurs attentes éducatives et au bien de chaque enfant. Ils sont à la meilleure place pour en décider en dernier ressort.

La famille est un bien unique pour chaque personne, même s’il n’y a pas de famille ni d’éducation parfaite. Elle doit être le lieu de l’amour inconditionnel des parents pour leurs enfants, quel que soit leur cheminement, parfois difficile et inattendu, voire décevant.

Cet amour inconditionnel ne doit pas empêcher de poser des limites et de faire preuve d’autorité et d’exigence, en considérant toujours le bien supérieur de l’enfant et en gardant un regard de bienveillance et d’espérance.

N’ayons pas peur d’être parents : nous avons en nous les ressources naturelles et surnaturelles pour exercer cette mission au-delà de nos limites. N’hésitons pas à nous faire conseiller en ce domaine et à échanger entre familles sur ces questions. Les AFC, et les Chantiers-Éducation en particulier, peuvent y contribuer.