Communiqué de presse | Conseil de Présidence de la FAFCE: La famille est le coeur de la relance post-pandémie

Résolution du Conseil de Présidence de la FAFCEBruxelles, le 12 novembre 2020 

La FAFCE a tenu mardi son Conseil de Présidence biannuel, rassemblant des représentants d’associations membres de toute l’Europe.

Partageant la même préoccupation pour l’avenir de l’Europe après la pandémie, les membres de la FAFCE ont adopté une résolution sur « La famille est le cœur de la reprise post-pandémique« , réitérant leur appel à adopter « un nouveau paradigme pour mettre la famille et les associations familiales au centre des politiques de long-terme en Europe« . Le Président de la FAFCE, Vincenzo Bassi, a déclaré que « cette résolution pourrait être un Manifeste de ce temps. Nous poursuivrons notre travail pour convaincre les institutions européennes et les gouvernements nationaux de la nécessité d’utiliser le plan de relance et le budget de l’UE pour des politiques démographiques et familiales« .

De fait, cette résolution ne pouvait pas tomber à un meilleur moment, puisque plus tôt dans la journée le Conseil de l’UE venait tout juste de trouver un accord avec le Parlement européen sur le prochain budget à long terme de l’UE et l’instrument de relance « Next Generation EU ».

La résolution du Conseil de Présidence souligne que « les politiques d’urgence sont cruciales pour éviter l’appauvrissement des familles et constituent la juste reconnaissance de leur engagement durant la pandémie« . De même, les membres de la FAFCE ont spécifiquement appelé « tous les États membres de l’Union européenne à d’urgence inclure des politiques démographiques et familiales dans le fonds de relance de l’UE afin de garantir un avenir durable pour l’Europe« .

Vincenzo Bassi a déclaré : « Par cette résolution, nous souhaitons également adresser un message aux institutions européennes, au moment même où celles-ci annoncent leur accord sur le budget de l’UE et sur le « Next Generation UE » : nous souhaitons que ces fonds soient utilisés comme un investissement pour une Europe résiliente. Cela signifie investir dans des politiques démographiques pour assurer un équilibre intergénérationnel. Sinon il s’agira d’une dette supplémentaire sur les épaules de nos enfants. Nous devons investir pour la prochaine génération, et non à ses dépens. Il est temps de donner confiance aux familles et de reconnaître leur rôle fondamental pour nos communautés« .

Lors de ce Conseil de Présidence, qui s’est déroulé en ligne en raison des restrictions sanitaires dans plusieurs pays européens, la Fédération a eu le plaisir d’échanger sur ses activités et d’accueillir deux nouveaux membres observateurs, le Human Dignity Center (Hongrie) et la Life Network Foundation (Malte).

Tribune collective: «Congé parental: rendons aux familles leur liberté»

FIGAROVOX/TRIBUNE – Les signataires de cette tribune collective – parmi lesquels figurent François-Xavier Bellamy, Xavier Breton, Julien Aubert, Annie Genevard ou encore Philippe Gosselin – dénoncent les nouvelles menaces qui pèsent sur le congé parental et s’unissent pour réclamer plus de liberté pour les familles.

Nous, élus locaux en charge d’organiser l’accueil des enfants de deux mois et demi à trois ans ; nous, parlementaires qui aurons à nous prononcer par un vote, sommes consternés. Le 28 septembre dernier, le secrétaire d’État en charge de l’Enfance et des Familles, Adrien Taquet, annonce sur les réseaux sociaux qu’il va proposer une nouvelle réforme du congé parental qui sera raccourci à 9 mois.

Depuis 2012, lorsque sous la présidence de François Hollande, le congé parental a été raboté, nous ne cessons de répéter que le rôle du politique n’est pas d’imposer aux parents les modalités du congé parental mais de s’adapter aux besoins des familles. Encore faudrait-il que les ministres les écoutent!À lire aussi : «La hiérarchie de l’Éducation nationale a besoin d’un électrochoc»

En obligeant le père et la mère à se partager le congé parental, la réforme menée par Najat Vallaud-Belkacem a privé les parents de leur liberté de choix et d’organisation. On sait maintenant que 80 % d’entre eux ont dû mettre fin au congé parental alors qu’ils sont nombreux à nous dire «Je voudrais bien rester auprès de mon enfant mais je ne peux plus».

L’engagement était d’ouvrir 250 000 places d’accueil pour aider les parents à retourner sur le marché du travail. Or, seules 60 000 places ont été créées. Cette réalité n’a rien d’étonnant quand on sait que l’État dépense en moyenne 17 000 euros par an par enfant gardé en crèche. Rappelons que le coût du congé parental est quant à lui de 4 700 euros par an par famille!Pour qui sait être à l’écoute des parents (…) il apparaît évident que c’est une nouvelle atteinte aux libertés 

La pénurie de places en crèches et de solutions alternatives va s’aggraver si ce projet voit le jour. La nouvelle formule cherche certes à revaloriser financièrement ce congé à hauteur de 75% du salaire. Mais c’est passer à côté de ce qui fait le cœur du congé parental: prendre du temps avec et pour son enfant sur une durée que certains parents peuvent souhaiter plus longue, quitte à percevoir moins.

Pour qui sait être à l’écoute des parents, dans la vraie vie de tous les jours, et pas depuis un compte Facebook, il apparaît évident que c’est une nouvelle atteinte aux libertés: arrêtez de vous immiscer sans cesse dans la vie des familles!