Bioéthique : injustices pour tous !

e projet de loi Bioéthique qui va être examiné par le Sénat dès la rentrée de janvier ne concerne pas seulement quelques-uns. 

Il prépare de graves injustices, pour tous :

•Injustices pour les plus fragiles : avec la généralisation de l’eugénisme prénatal, les personnes atteintes de handicaps ou de maladies génétiques se sentent de plus en plus « de trop » car « si on avait su » elles ne seraient pas nées.

•Injustices pour les soignants : avec la PMA pour femmes célibataires, la médecine est détournée de sa mission qui est de soigner et guérir, et soumise à des intérêts individuels, comme si le médecin était un simple prestataire de service.

•Injustices pour les enfants : avec la PMA sans père, le rôle essentiel des hommes pour l’éducation, l’équilibre et l’épanouissement de leurs enfants, est purement et simplement nié.

•Injustices pour les femmes : avec la promotion de l’autoconservation ovocytaire et le risque d’engrenage vers le système des mères porteuses, la maternité est artificialisée, puis dévalorisée, considérée comme un marché.

•Injustices pour la dignité humaine : avec l’abandon des interdits fondamentaux de créer des embryons transgéniques et des embryons chimères (animal-humain), la loi joue avec la nature même de l’être humain.

Nous avons fait part aux sénateurs de nos demandes prioritaires lors d’une audition début décembre : stopper la dérégulation de l’accès aux techniques artificielles de procréation humaine, refuser tout « droit à l’enfant » sans père, enrayer l’instrumentalisation de l’embryon humain et l’intensification de la sélection anténatale. Certes, nous avons été écoutés, mais nous devons absolument être entendus pour éviter toute aggravation par amendements…

Ces injustices, nous nous y opposerons toujours : ce que nous voulons, c’est une bioéthique qui protège l’être humain.

Source Alliance Vita

Enfants, pension de réversion…Ce qui va changer concrètement pour les retraites des femmes

DÉCRYPTAGE – Dans la réforme présentée par Édouard Philippe, les règles vont fortement changer pour la prise en compte de la maternité dans le calcul de la retraite.

Édouard Philippe l’a martelé mercredi, les femmes seront «les grandes gagnantes» de la réforme des retraites. Cette affirmation, qui est depuis sur les lèvres de tout l’exécutif et de la majorité, ne semble pourtant pas si évidente que veut bien laisser l’entendre le premier ministre.

Au contraire les annonces faites n’ont pas dissipé les craintes que le système les pénalise davantage, estiment les nombreux détracteurs du futur régime universel. «Il n’y a pas un bonus femme», reconnaît au Figaro la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes, Marlène Schiappa. «Il y a en revanche toute une succession de mesures pour améliorer la situation des femmes. Nous avons travaillé méthodiquement en regardant ce qui cause des inégalités entre les pensions des hommes et des femmes et on est en train de lever, un par un, tous les points de blocage sur ce sujet», précise-t-elle. À lire aussi : À quoi va ressembler le futur régime universel de répartition par points

https://www.lefigaro.fr/retraite/a-quoi-va-ressembler-le-futur-regime-universel-de-repartition-par-points-20191211

Aujourd’hui, les pensions des hommes sont, en moyenne, 42% plus élevées que celles des femmes, et ce alors que les écarts de salaires sont «seulement» de l’ordre de 24%. Ainsi, en 2017, les hommes touchaient en moyenne 1933 euros brut de pension contre 1123 euros pour les femmes, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS).

Le premier argument avancé par l’exécutif pour améliorer cette situation repose dans la mise en place d’une pension minimale à hauteur de 1000 euros. Si cette mesure n’est pas expressément destinée à ces dernières, elle tendra toutefois à diminuer les inégalités de pension avec les hommes. «Aujourd’hui, 38% des femmes touchent moins de 1000 euros à l’âge de la retraite. Cette première mesure va leur permettre d’atteindre ces 1000 euros de pensions et ce dès 2022», explique Marlène Schiappa.   Toutefois, ce dispositif ne s’appliquera qu’à une condition près : il faudra pouvoir attester d’une carrière complète.

Or, et c’est bien là le problème, les femmes ont dans la plupart du temps des carrières hachées.

Mais la ministre précise que, désormais, les congés de proche aidant ouvriront des droits à la retraite et que le congé maternité sera compensé à 100%.

La disparition des 8 trimestres acquis par enfant

Autre changement majeur pour le calcul de la pension des femmes, les majorations de durée d’assurance (MDA) vont disparaître. Ce mécanisme permettait l’attribution de trimestres d’assurance sans condition d’interruption ou de réduction d’activité, pour chaque enfant dès le premier. Concrètement, la mère de famille recevait quatre trimestres dits «d’accouchement». Puis quatre autres trimestres – dits «d’éducation» – étaient à allouer à l’un des deux parents, selon le choix du couple, mais revenant par défaut à la mère. «Les trimestres avaient un double intérêt, ils pouvaient augmenter les pensions des femmes si elles allaient au bout de leur activité ou alors ils permettaient de terminer plus tôt. Ce que le nouveau système ne permettra plus de faire», explique au Figaro l’Union nationale des associations familiales (Unaf) qui précise que «dans 65% des cas, la MDA fait augmenter la pension des bénéficiaires et dans 20% des cas elle permet de partir plus tôt».

C’est pourquoi l’Unaf a demandé comment sera compensée la suppression des majorations des durées d’assurance pour que les familles ne soient pas pénalisées.

À lire aussi : Les coûts et les économies générés par la réforme des retraites demeurent très flous https://www.lefigaro.fr/social/les-couts-et-les-economies-generes-par-la-reforme-des-retraites-demeurent-tres-flous-20191212

Désormais, pour les femmes qui bénéficieront du régime universel, chaque naissance d’enfant donnera droit à une majoration de 5% des points acquis pour la retraite. Avant les quatre ans de chaque enfant, les couples devront choisir à qui revient cette bonification. Celle-ci pourra être allouée à la mère, au père ou bien être scindée en deux, chaque parent recevant 2,5% de bonification. Sans choix précisé, la mère de l’enfant obtiendra les droits par défaut. Mais il se pourrait, que dans l’intérêt commun de la famille, les couples décident de gonfler la pension du père, souvent plus élevée que celle des femmes. Il faudra donc choisir entre l’intérêt collectif de la famille et l’intérêt des individus. Face à cette critique, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes en appelle à la «responsabilité des couples». «L’État met en place des correctifs pour améliorer la situation des femmes à la retraite, c’est ensuite aux couples de faire leurs choix en soutien à l’autonomie financière des femmes, en ne revenant pas sur l’attribution d’office de la majoration pour les femmes. La situation des couples en 2020 n’est plus la même qu’en 1945, il y a désormais de nombreux divorces et remariages, des familles recomposées. C’est un point à prendre en compte», estime Marlène Schiappa. En cas de divorce, et si la majoration a été donnée toute ou partie au père, ce point pourrait être pris en compte dans le jugement de la séparation, à l’appréciation du juge.

Le cas des familles nombreuses

Le régime universel va également acter la disparition des majorations de pension pour les pères et mères de famille nombreuse. Ce dispositif permettait pour chaque parent, père comme mère, d’engranger un supplément de 10% du montant de leur pension pour le troisième enfant. Et cette majoration est plafonnée, même si le couple a plus de trois enfants.

Désormais, dans la réforme présentée par Édouard Philippe, au troisième enfant, une majoration de 2% supplémentaire sera appliquée aux assurés, en plus des 5% de bonification pour chaque enfant. «Le rebond de 2% pour le 3e enfant est une avancée par rapport au projet initial. Mais si la mère gagne moins, faire le choix d’une attribution à la mère pourra rendre les familles et les femmes perdantes», explique l’Unaf. «Un exemple: pour une famille de trois enfants dont la mère a une pension de 1000 euros et le père de 2000 euros. La bonification était de 10% chacun, soit 300 euros pour le couple. Avec le nouveau système, si la bonification est attribuée au père, la famille est gagnante avec 340 euros, s’ils partagent ils ont 260 euros, et si elle est attribuée à la mère, la famille n’a que 170 euros de bonification. Dans ces conditions, le choix en faveur des femmes n’est pas gagnant pour la famille. C’est pour cela que l’Unaf a demandé un partage.» Au-delà de trois enfants, la bonification reste à préciser dans le régime universel.

À lire aussi : Ces points de la réforme des retraites restés sans réponse https://www.lefigaro.fr/politique/ces-points-de-la-reforme-des-retraites-restes-sans-reponse-20191212

Enfin, les règles pour le calcul de la pension de réversion, perçue à 88% par les femmes à la disparition de leur conjoint, vont être harmonisées.

Le premier ministre a notamment promis que 70% du total des retraites perçues par le couple seraient «garantis» pour le conjoint restant. Mais par rapport aux règles actuelles, la pension ne pourra être perçue qu’à partir de 62 ans, contre 55 ans aujourd’hui dans certains régimes, et que si le couple était encore marié. Actuellement, la pension de réversion peut êtrepartagée au prorata de la durée de mariage entre la dernière épouse et les précédentes. Environ «84.000 femmes âgées de 55 à 62 ans» ne toucheront plus la pension de réversion estime Sophie Binet, dirigeante confédérale de la CGT.

Communiqué de presse AFC – Réforme des retraites : Familles de 3 enfants, le compte n’y est pas !

En précisant le projet gouvernemental de réforme des retraites, hier, au Conseil Economique, Social et Environnemental, le Premier Ministre a donné plusieurs signaux forts :

• Une meilleure considération pour les corps intermédiaires, négligés depuis le début du quinquennat ;

• La volonté de conserver un système de retraites par répartition, fondé sur la solidarité entre les générations ;

• Une attention marquée au rôle spécifique des mères et des familles dans l’équilibre de notre système de retraites.

Ainsi les Associations Familiales Catholiques se réjouissent que le gouvernement veuille  » donner confiance aux familles en aidant les femmes qui choisissent d’arrêter de travailler pour élever leurs enfants  » et reconnaisse  » que notre pays et notre système de retraites ont besoin des familles nombreuses « .

Au-delà des déclarations d’intention, les AFC constatent que les mesures annoncées apportent une amélioration par rapport au projet de M. Delevoye mais restreignent toujours les droits des familles de 3 enfants par rapport à la situation actuelle :

1) La Majoration de Durée d’Assurance (8 trimestres d’assurance par enfant élevé). Dans 65 % des cas, la MDA améliore le montant de la pension de la femme et, dans 20% des cas, elle permet aux femmes d’avancer leur départ en retraite. Les 10% de majoration (pour les père et mère ayant élevé 3 enfants ou plus) sont remplacés par 5% de majoration pour le père ou la mère par enfant élevé et 2% supplémentaire pour 3 enfants ou plus.

Les avantages sont les suivants pour un couple :

 S’il est difficile voire impossible de comparer la situation pour les familles de 1 ou 2 enfants, les familles de 3 enfants sont, elles, les perdantes de la réforme. Or, les familles de 3 enfants et plus ont déjà un niveau de vie inférieur de 26% aux familles de 1 ou 2 enfants. Rappelons aussi, que, seules les familles de plus de 2 enfants permettent le renouvellement des générations.

2) Par ailleurs, le Premier ministre s’est engagé au  » maintien du bénéfice de l’Assurance Vieillesse des Parents au Foyer (AVPF) pour les femmes qui arrêtent de travailler pour élever leurs enfants jusqu’à l’âge de six ans à partir du 3e enfant « . Actuellement, l’AVPF bénéfice particulièrement aux familles les plus modestes, jusqu’aux 20 ans de l’enfant. Cet âge doit être maintenu. Au-delà de ces aspects techniques, les Associations Familiales Catholiques rappellent qu’une Française sur deux souhaiterait un enfant de plus (Baromètre Eurostat), alors que notre pays est depuis de nombreuses années en dessous du seuil de renouvellement des générations.

Les AFC demandent qu’un soutien actif à la démographie soit mis en œuvre. Une démographie dynamique serait seule capable de sécuriser notre système de retraite par répartition. En effet, les enfants d’aujourd’hui sont les contributeurs des pensions de retraite de demain. C’est la raison pour laquelle il est juste que les familles qui choisissent de mettre au monde des enfants et ont, pour cette raison, des difficultés à abonder la retraite des mères, bénéficient de la reconnaissance de la nation par les  » droits familiaux « .

Une politique familiale pérenne, lisible et ambitieuse devrait être adossée à cette réforme des retraites pour permettre, en particulier, à chaque foyer de mettre au monde le nombre d’enfant souhaité. La question des retraites s’en trouverait durablement simplifiéeet sécurisée.

Communiqué de presse AFC – Téléthon 2019 : l’acheminement vers une bio-économie serait néfaste pour la société tout entière

Le Téléthon est, chaque année, une manifestation de générosité encourageante pour laquelle de très nombreux Français se mobilisent afin de lutter contre les maladies neuromusculaires telles que la myopathie.

Depuis 1987, les fonds récoltés ont, notamment, contribué à faire progresser la recherche génétique mais aussi à apporter de nombreuses aides aux familles et aux malades qui vivent, au quotidien, avec un lourd handicap évolutif.

Tout en saluant les progrès accomplis, les Associations Familiales Catholiques rappellent, cependant, l’importance de la transparence vis-à-vis des familles, des malades et des Français.

Elles tiennent à souligner que les enfants nés sains, présentés par l’AFM-Téléthon comme un  » espoir  » et comme  » la vie qui reprend le dessus « , sont en réalité issus d’un processus de sélection embryonnaire suite au diagnostic pré-implantatoire (DPI) et queleurs frères et sœurs embryons handicapés ont, eux, été éliminés.

Elles encouragent, en conséquence, les chercheurs à quitter cette voie eugéniste et à orienter leurs recherches exclusivement vers la guérison, notamment de la myopathie, par des thérapies géniques ou cellulaires, une chirurgie du gène, de médicaments, etc.

Les AFC réitèrent par ailleurs leur demande pour que les donateurs du Téléthon aient la possibilité de choisir les programmes de recherche qu’ils désirent soutenir, en toute connaissance de cause.

Préoccupées chaque année par la destination des dons du Téléthon, en particulier en raison de la masse des moyens financiers consacrés à la recherche sur les embryons, les AFC poursuivent inlassablement leurs actions dans le domaine éthique à l’heure où la question de la dignité de la personne humaine est au cœur de l’actualité.

Les Associations Familiales Catholiques sont convaincues que l’acheminement vers une bio-économie serait néfaste pour la société tout entière.