Les papas pousse-pousse

Deux mamans discutent :

– Dans ta famille aussi, c’est le père qui fait la conduite à l’école du matin ?

– Oui, et je m’en réjouis tous les jours – enfin presque – car il faut reconnaître les exceptions : les réunions qui démarrent trop tôt, les chantiers qui imposent des trajets différents, les déplacements en région, etc. Mais ça valorise tous les possibles de nos vies.

– Oh, on sait très bien ! Il y a beaucoup de souris dans le métro ! Mon fils m’a rapporté l’anecdote suivante : « Sur un quai bondé du métro s’engouffraient des tonnes de travailleurs stressés tels des harengs essorés, lorsqu’a débarqué un jeune quadra à grandes foulées suivi de 4 petits canetons en cirés jaunes coiffés de cartables géants. Il criait joyeusement à sa couvée : « poussez, poussez, poussez ! » tel un bon rugbyman. Et le tout s’est retrouvé collé à la barre comme les moules à leur rocher savourant ardemment la fierté d’avoir réussi l’exploit quotidien : rester en banc et entrer ensemble dans la même rame ! »

– N’empêche, j’aimerais être une petite souris pour voir comment ils s’en tirent ! Ils ne font pas comme nous !

– Transformer les contraintes quotidiennes en jeu, c’est un sacré challenge ! Les hommes ne sont pas dépourvus de cet humour et cette créativité ! Mais personne ne reste à quai ?

– Non, pas que je sache. C’est un autre talent masculin : une confiance absolue dans les capacités des enfants à se débrouiller !

– Mais les plus petits ?

– Le petit dernier, caché sous son cartable et à moitié broyé par la foule ? Il s’est exclamé tout rempli de joie, « c’est comme un câlin géant ! »

– Belle leçon d’amour viril pour notre humanité compressée !

Béatrice, département du Vaucluse (84)

source site web CNAFC 12/11/19

Info Conso AFC – Webserie Arte « Dopamine » : Qu’est-ce qui nous pousse à surutiliser les applis ?

Arte lance une Websérie pour comprendre les addictions aux applis sur smartphone. Cette web-série dévoile de manière décalée comment nos applications préférées nous rendent accros. Portant le nom de cette molécule, la Dopamine, responsable de la motivation, du désir et de l’addiction, la série s’appuie sur l’analyse de 8 applications (Facebook, Instagram, Snapchat ou encore Candy Crush) pour nous expliquer les mécaniques génératrices d’addiction utilisées par les ingénieurs qui les conçoivent. La série apporte également un décryptage de ce qu’on appelle l’économie de l’attention qui est au cœur de l’économie numérique aujourd’hui. « Tu es accro à tes applis ? Tous les matins après Twitter, tu checkes tes flammes sur Tinder. Pas de métro sans YouTube ou Candy Crush. Instagram est irrésistible, Facebook addictif, t’es accro à Snapchat… et tu pètes les plombs quand t’as plus de batterie pour Uber. T’inquiète pas c’est normal. Toutes ces applis sont conçues pour te rendre complètement addict en activant dans ton cerveau la molécule responsable du plaisir, de la motivation et de l’addiction… la dopamine !  »

L’avis des AFC : Il faut dénoncer la méthode qui consiste à provoquer des mécanismes de récompenses et d’addiction avec la dopamine. Mais tout le comportement du cerveau ne se résume pas à un médiateur chimique et l’addiction n’est pas uniquement le fait de ces entreprises qui l’exploitent.

Personne ne peut être enfermé dans ce mécanisme biologique, la liberté de l’homme dépasse ces méthodes !

Dopamine Une websérie documentaire de Léo Favier Coproduction : ARTE France, Les Bons Clients, Réseau Canopé (France, 2019, 8 x 6’30’’)

Retrouvez ici les fiches argumentaires pour répondre aux questions que pose le projet de loi bioéthique, notamment sur la PMA sans père

Avec ces fiches, vous pourrez répondre à  :

  • « tout le monde a droit à un enfant ! Si c’est possible, pourquoi les femmes célibataires n’auraient pas le droit d’avoir des enfants ? »
  • « Les gens qui sont contre cette loi sont homophobes »
  • « Ce n’est pas possible de créer des embryons animaux-humains ! »
  • « Beaucoup d’enfants ne connaissent pas leur père et ils s’en portent bien »
  • « Tant mieux si on peut sélectionner des enfants qui n’ont pas de maladies »
  • « La loi est passée, cela ne sert plus à rien ! »
  • « Cette loi n’enlève rien à personne, mais elle ouvre de nouveaux droits pour les femmes »
  • « la recherche sur l’embryon permet de trouver de nouveaux traitements pour les maladies »

Cliquez sur ce lien :

https://oxi90.com/OSZEPXF15/Fiches%20argumentaires.pdf

Lettre d’opposition à la PMA pour toutes envoyée par un adhérent à tous les députés du Rhône

Le 11 novembre 2019

Monsieur le député,

Nous vous écrivons au sujet de la loi de bioéthique qui consacre « la PMA pour toutes ». L’objectif de ce courrier est de vous témoigner de notre profonde inquiétude et de vous interpeller sur la responsabilité morale qui est la votre.

Nous retenons deux arguments forts à l’encontre de cette loi.

Tout d’abord pouvez-vous nous dire pour quelle maladie souhaitez-vous que la prise en charge soit déremboursée? En effet les moyens de la sécurité sociale étant limités, pour permettre aux personnes de satisfaire leur désir d’enfant, aussi légitime soit-il, il faudra bien financer «la PMA pour toutes» au détriment de l’assistance médicale aux personnes fragilisées par la maladie ou le handicap. Nous pouvons aussi imaginer de réduire encore le nombre de lits aux urgences et ailleurs ou de pressuriser un peu plus le corps médical et paramédical. Nous passons donc d’un système de solidarité à l’attention des personnes en situation de fragilité (maladie, handicap), à un système qui finance des techniques au service de désirs individuels indépendamment de tout problème de santé. Par contre, nous ne sommes pas dupes que la cause homosexuelle est instrumentalisée pour justifier la consécration de ce juteux marché de la procréation qui sera en outre financé par nos impôts. Vous savez aussi que ce mode de financement par la collectivité tente de masquer, au nom d’une fausse solidarité, l’épineux problème de la marchandisation du corps humain.

Nous ne croyons pas davantage au fait que cette loi réponde à un besoin sociétal important, piloté par une opinion de plus en plus favorable. En effet, l’opinion générale est souvent sans discernement, versatile et arbitraire, qui plus est, manipulée par le martelage médiatique et l’artifice des sondages. Nous pensons, monsieur le député que vous avez une responsabilité très lourde qui dépasse le cadre de cette loi. Voter favorablement pour cette loi, c’est valider un eugénisme qui n’en porte pas encore le nom. Le père de la première PMA, Jacques Testard, explique bien que toute PMA passe par une sélection embryonnaire. Toute acte de sélection est donc une forme d’eugénisme. Voulons-nous d’un monde tel que le film « bienvenue à Gattaca » ? Certes le diagnostic pré-implantatoire systématique a été retiré pour le moment de la loi. Mais pouvons-nous penser une seconde que les personnes qui devront utiliser des gamètes le feront sans aucun critère de sélection ? Croyez-vous que les personnes qui ont accès à ces techniques n’utiliseront pas tous les recours possibles pour avoir préférentiellement un enfant de tel sexe, de tel couleur de peau etc ? Les industriels de la procréation savent très bien les profits qu’ils peuvent tirer de ces techniques de sélection. Ils n’attendent que votre vote pour faire sauter les lois qui les empêchent d’atteindre leurs objectifs marchands. Donc si vous votez en faveur de cette loi, vous vous engagez en faveur de l’eugénisme, quelques soient les critères de « bonne conscience » invoqués par les défenseurs du projet de loi.

Nous avons certes tous une part de responsabilité dans ce paradigme du « meilleur des mondes » décrit par Aldous Huxley, qui s’ouvre devant nous : notre indifférence, notre manque de discernement, notre manque d’investissement et de lutte politique au profit de lobbies qui servent des intérêts privés et demain pour certains d’entre nous l’utilisation aveugle de ces techniques de procréation.

Néanmoins votre vote est plus qu’un vote politique, qui représenterait un choix sociétal. Votre vote sera un vote de conscience qui engagera durablement votre responsabilité morale personnelle. En effet, un vote, avant de servir certains intérêts, doit servir le bien commun. Or le bien commun le plus précieux, c’est notre dignité de personne qui inclut notre vulnérabilité. Madame Geneviève de Gaulle-Anthonioz l’a compris dans les camps de la mort et en a fait son combat toute sa vie, notamment en servant la cause d’ATD Quart Monde.

Voter pour l’eugénisme c’est croire que bricoler l’embryon améliorera notre humanité. Nous pensons au contraire que la recherche et la médecine peuvent se faire en respectant l’embryon, qui est une personne en devenir à part entière. Améliorons la santé des personnes certes mais telle que la « nature » nous les offrent, avec leurs tares, leurs défauts, leur maladie, leur imperfection. C’est la garantie, exigeante mais vraie, que toute personne sera acceptée telle qu’elle est et non telle que nous la désirerions. Il y a là un verrou anthropologique, humaniste à ne pas briser. Vous avez aujourd’hui cette responsabilité.

Par exemple, nous avons deux enfants souffrant d’autisme. Nous attendons que la société nous aide à les accompagner, et non pas que la société les considère comme des ratés.

Pensons au procès de Nuremberg qui a opposé pour la première fois à des personnes morales, revendiquant leur obéissance à des injonctions sociétales, le principe d’objection de conscience et de responsabilité morale. Peut-on imaginer que l’histoire jugera cette loi et ceux qu’ils l’ont votée responsables d’une nouvelle forme de marchandisation du corps humain, servitude post-moderne aux technologies du vivant ? Cet argument vous paraîtra peut-être abusif. Pourtant il est très actuel si nous regardons comment notre époque condamne le commerce triangulaire, considéré maintenant comme crime contre l’humanité. Comme nous devons porter collectivement la mémoire d’une France responsable de la traite négrière, nos enfants, petits-enfants ou autres descendants issus d’une généalogie impossible devront assumer les conséquences de cette loi.

En vous remerciant pour l’attention que vous voudrez bien porter à ce courrier, nous vous prions d’accepter, monsieur le député, nos salutations respectueuses.

Représentativité des AFC : Qu’est-ce que le suffrage familial ? Combien de voix apporte l’adhésion de votre famille aux AFC ?

Les ordonnances de 1945 qui ont fondé la représentation familiale auprès des pouvoirs publics donnent des voix selon la composition de chaque famille. Il s’agit du suffrage familial, peu connu mais au combien utile pour assurer notre représentativité.

Les articles L. 211 et suivants du Code de l’action sociale et des familles instituent le « suffrage familial » en disposant que : « Chaque famille ou groupe familial tel que défini à l’article L. 211-1, adhérant à l’association au 1er janvier de l’année du vote, apporte, le cas échéant :

une voix pour chacun des pères et mères ou chacun des conjoints, ou pour la personne physique exerçant l’autorité parentale ou la tutelle ;

une voix par enfant mineur vivant ;

une voix par groupe de trois enfants mineurs ;

une voix par enfant mort pour la France.

La voix attribuée pour chaque enfant mineur handicapé est maintenue lorsque l’enfant qui atteint la majorité demeure à la charge de ses parents. »